Jean-Philippe Genevois, talonneur de l'USON Nevers, arrête sa carrière
Talonneur de l’USON Nevers depuis 2017, Jean-Philippe Genevois a disputé, mi-mars, la dernière rencontre d’une riche carrière. À 34 ans, une nouvelle vie l’attend.
Ce n’est pas l’image qu’il gardera de sa carrière. Mais c’est celle qui l’a refermée. Jean-Philippe Genevois a disputé son dernier match de rugby
à Carcassonne (59-5), dimanche 14 mars. Une grosse claque en guise de « clap de fin » pour le talonneur, arrivé à l’USON Nevers en 2017 et à l’influence décroissante (22 matchs la première saison, 7 la dernière). « Je suis fier d’avoir porté les couleurs de ce club. »
Rattrapé par un genou récalcitrant, le joueur de 34 ans, en fin de contrat en juin, a d’abord mis les formes. « A priori, je ne serai pas dans le groupe pour les trois derniers matches de la saison (
à Perpignan,
à Valence-Romans, contre Béziers). » Avant de se rendre à l’évidence : « C’est même une certitude, je ne serai pas dans le groupe. Ma carrière est finie. » Une nouvelle vie l’attend. Loin des terrains, près des chantiers.
Dans quel état physique se trouve un talonneur après quinze ans de carrière professionnelle?
J’aimerais vous dire que je fais le choix d’arrêter. Mais la fin de carrière s’impose à moi. L’usure est là. J’ai un problème à un genou qui nécessite une opération. C’est devenu trop handicapant.
Si des joueurs me lisent, je sais qu’ils diront que des pépins, on en a toujours. Je suis d’accord. Si on écoute trop notre corps, on a vite fait d’arrêter le rugby. Mais là, ce n’est plus possible. J’ai assez tiré sur la corde. Je ne suis plus en mesure de compenser mentalement.
Ce qui ne peut être évité, il faut l’embrasser. Comment appréhendez-vous cette petite mort?
Comme quelqu’un qui savait que cette saison serait la dernière. J’aurais préféré qu’elle soit plus simple, plus joyeuse. Avec du public. Celui au Pré-Fleuri, c’est l’un des plus beaux de France en Pro D2. J’aurais préféré ne pas finir ma carrière sur cette grosse défaite à Carcassonne.