Je ne comprends pas cette forme de cécité ou, pour le moins de fixette sur les "étrangers" qui prendraient la place des français. Évidemment que s'il y avait 100% de français en top 14, le réservoir pour piocher pour l'équipe de France serait plus grand. Mais est - ce là le fond de la question ? Je m'explique :
- si on compare aux celtes (écossais, gallois et irlandais) a - t - on vraiment moins de jeunes français qu'eux, à tous les postes, régulièrement titulaires dans leurs clubs ? Pour mémoire, ces pays là ont 4 ou 5 provinces qui jouent un championnat fermé et la HCup.
- la présence de bons joueurs étrangers dans notre Top 14 n'est elle pas un élément d'aide à la performance ou de motivation supplémentaire pour les jeunes qui y jouent, qui sont supposés être les meilleurs de leur génération ? Seraient - ils meilleurs si les étrangers étaient remplacés par des français moins performants ?
A mon avis c'est un débat faussé dès le départ si on choisit de ne prendre qu'une variable et de chercher l'explication unique à notre niveau plus faible que ce que nous souhaiterions.
Évaluons (et je crois que ça a été fait après le fiasco de 2015) le système de repérage des talents et la pyramide de progression des jeunes sportifs, la façon dont ils sont accompagnés (dans et à côté de leur carrière sportive), la qualité, l'homogénéité (sur le territoire et dans le temps) et les objectifs de la formation, la qualité des entraîneurs au niveau "supérieur" (quand tu vois qu'on avait Benetton et Gélez à l'USAP ou qu'un Labit officie encore à Carca, tu peux te poser aussi d'autres questions que celle de la qualité des joueurs). Mesurons les effets d'un championnat "ouvert", le rôle (positif ou négatif) des mécènes et des "clubs - propriétaires"... et comparons à ce qui se fait chez les meilleurs que nous (il commence à y en avoir plein...).
Et puis, surtout, que ceux qui dirigent prennent les bonnes décisions sur la base de constats clairs et pas d'impressions, de sentiments, de "je crois que...".