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Gamaelmo

Passe du temps sur le forum
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12 Janvier 2022
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Mais pas contre des gars de ta propre équipe qui sont supposés, eux-aussi, connaître par cœur les annonces et la chorégraphie.
Le mot chorégraphie est tellement bien choisi !
C'est justement mon propos, je pense que les "serials contreurs" sont déjà au courant de la plupart de nos déplacements et de nos annonces. Donc autant bosser avec opposition qui connait les annonces afin de changer un ou deux timings pour surprendre, se caler entre joueurs afin d'être capable de s'adapter en plein match.
 

FAUST

Passe du temps sur le forum
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29 Juillet 2012
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Bosser sans opposition je comprends, avoir les automatismes, les bons mouvements, les timings, mais une fois que ça est bon faut s'opposer et mettre en pratique non?

Bon, la touche comme avant, c'est fini. Les anglo-saxon avaient pris une avance considérable sur nous et on a décidé, en France de travailler comme eux et même d'améliorer nos techniques. Je précise que ça n'a aucun rapport à l'Usap vu qu'il faudrait être très très près pour connaitre l'étendue du pb. Ce que je pense néanmoins, c'est qu'on travaille la touche comme avant. Cet été j'ai vu Velarte lancer des ballon à un joueur sur un escabeau. Bon, c'est gentil mais c'est juste une routine.

Il y a qq temps j'ai eu la chance, d'avoir une accréditation pour voir l'atelier touche des Harlequins. J'en avait parlé ici même. On était à des années lumière de ce qui se faisait en France y compris chez les plus grands. C'était un irlandais aux commandes qui a optimisé la touche un certain Conor O'shea .Heureusement grâce aux fameux ruissellement liés à l'EdF tout le monde a évolué.

La touche d'aujourd'hui ne se joue pas en l'air, elle se joue au sol. au pole à Marcoussis, Ghezal à la demande de Galthié à demandé à ce qu'on travaille les touches différemment sur un principe. Le sauteur ne se déplace presque plus dans l'alignement, car un sauteur qui bouge, c'est très très aléatoire. Son amplitude mouvement est d'un pas en avant et d'un pas en arrière. Très important! La performance de la touche n'est liée qu'à la perfection de réalisation des mouvements statiques. Le pas avant ou arrière n'est là que pour donner de l'incertitude au contre.
Les lifteurs, eux, peuvent bouger. Mais plus de choré grandioses dignes de Maurice Béjart comme on a pu en voir à une époque.

Karim Ghezal sur les ateliers de touches ne lève jamais la tête, il regarde les pieds. Un bon joueur de contre en touche regarde les pieds de son vis à vis pour essayer de se placer en face le sauteur.

Donc cette mini organisation du pas en avant et du pas en arrière avec le mouvement des lifteurs multipliée par le nombre de blocks et de combinaisons, c'est des jours de travail sans lancer un ballon....en pro. Le pôle France a demandé que ça soit intégré au programme U15 16. Vous voyez comment on structure le rugby?

Donc toute cette technique ultra rigoureuse est la base. Ensuite il y a le travail des lifts essentiellement axé sur le nerf du lift (la vitesse à laquelle un joueur grimpe aux cieux) et la régularité de la hauteur. Pour ça, il faut travailler les positions

-en grip. Avec sauteur libre de toute prise. Les prises des lifteurs malgré le mouvement doivent toujours être les mêmes.
-en pré-grip. Avec sauteur en prise avant le lancé
- et qq variantes
Je passe sur les différentes positions des mains, des appuis etc..
Le tout sous une extrême contrainte du positionnement. Le sauteur doit toujours être sur sa position précise du bloc de saut. sinon, Adieu. Et ça c'est une des choses les plus difficiles à maintenir sur un match. Quand on est fatigué, diminué il faut se placer dans son bloc de façon a être au moment de l'extension maximale à l'endroit précis pour lequel le talon est configuré. Donc, contrairement à ce que tout le monde croit, l'alignement ce n'est venir tranquillou se placer à la file indienne. Non non. tout le mode se place en fonction du sauteur et si celui-ci perd un peu la boussole, vous voyez les autres le placer.

Je ne te parle pas du travail du talon qui connait toutes les positions virtuelles sur lesquelles il lance pendant des heures et des heures. En tendu, semi tendu et en lobé,

En suite viens le le travail collectif talon + Alignement pour les déclenchements. Qui déclenche??tiens, demande donc à nos intellectuels de broussaille qui déclenche. Tiens au hasard @jacky66 @planxot @Arena et qq autres

Et là c'est la synthèse de tout. Tout doit se mettre en place. Le déclenchement, le lancé, les pas, le lift, la captation. Mais attraper un ballon, le dévier n'est pas la finalité. La finalité est de la capter ou le dévier en position maximale. Cad lifteurs en extension + sauteur en extension. Si le sauteur attrape un ballon au niveau du ventre ce n'est pas bon parce qu'il y aura contre. Pareillement si le sauteur est en extension mais le lifteur a le nez dans le q du sauteur.

Alors tu vois, pas besoin d'oppo. La règle de la touche est simple elle était inscrite dans la salle d'entraiment des Quins

"on sait quand on lance, on sait comment on lance, on sait où on lance, il n'y a aucune raison que l'adversaire capte le ballon"

Bon on ne parle pas du choix du nombre de joueur dans l'alignement, du choix des blocs, du choix de capter ou dévier et surtout du travail post touche. Oui parce que tout ce dont on vient de parler n'a qu'une finalité: celle de jouer sereinement une phase de lancement de jeu prédéfinie.
C'est pour ça que les comiques qui ne parlent que de stats, c'est gentil mais si sur tes 80% de touches gagnées t'as choppé le ballon du bout des doigts, que le demi de mêlée a fait ce qu'il a pu après deux rebonds et qu'il a fallu deux joueurs sup pour garder la possession et qu'au final t'enclenches pas le jeu que tu avais envisagé...Les 80% c'est de la merte..

Donc tout ça pour dire qu'un talon peut toujours foirer un lancé. Mais quand un lancé n'est pas bon en général, il y a mésentente, mauvaise position de l'alignement. Et rien de mieux qu'un alignement pas connecté pour déstabiliser un talon.

Matemale lui, il n'est pas en mesure de voir autre chose. Normal.
 
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Gamaelmo

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Bon, la touche comme avant, c'est fini. Les anglo-saxon avaient pris une avance considérable sur nous et on a décidé, en France de travailler comme eux et même d'améliorer nos techniques. Je précise que ça n'a aucun rapport à l'Usap vu qu'il faudrait être très très près pour connaitre l'étendue du pb. Ce que je pense néanmoins, c'est qu'on travaille la touche comme avant. Cet été j'ai vu Velarte lancer des ballon à un joueur sur un escabeau. Bon, c'est gentil mais c'est juste une routine.

Il y a qq temps j'ai eu la chance, d'avoir une accréditation pour voir l'atelier touche des Harlequins. J'en avait parlé ici même. On était à des années lumière de ce qui se faisait en France y compris chez les plus grands. C'était un irlandais aux commandes qui a optimisé la touche un certain Conor O'shea .Heureusement grâce aux fameux ruissellement liés à l'EdF tout le monde a évolué.

La touche d'aujourd'hui ne se joue pas en l'air, elle se joue au sol. au pole à Marcoussis, Ghezal à la demande de Galthié à demandé à ce qu'on travaille les touches différemment sur un principe. Le sauteur ne se déplace presque plus dans l'alignement, car un sauteur qui bouge, c'est très très aléatoire. Son amplitude mouvement est d'un pas en avant et d'un pas en arrière. Très important! La performance de la touche n'est liée qu'à la perfection de réalisation des mouvements statiques. Le pas avant ou arrière n'est là que pour donner de l'incertitude au contre.
Les lifteurs, eux, peuvent bouger. Mais plus de choré grandioses dignes de Maurice Béjart comme on a pu en voir à une époque.

Karim Ghezal sur les ateliers de touches ne lève jamais la tête, il regarde les pieds. Un bon joueur de contre en touche regarde les pieds de son vis à vis pour essayer de se placer en face le sauteur.

Donc cette mini organisation du pas en avant et du pas en arrière avec le mouvement des lifteurs multipliée par le nombre de blocks et de combinaisons, c'est des jours de travail sans lancer un ballon....en pro. Le pôle France a demandé que ça soit intégré au programme U15 16. Vous voyez comment on structure le rugby?

Donc toute cette technique ultra rigoureuse est la base. Ensuite il y a le travail des lifts essentiellement axé sur le nerf du lift (la vitesse à laquelle un joueur grimpe aux cieux) et la régularité de la hauteur. Pour ça, il faut travailler les positions

-en grip. Avec sauteur libre de toute prise. Les prises des lifteurs malgré le mouvement doivent toujours être les mêmes.
-en pré-grip. Avec sauteur en prise avant le lancé
- et qq variantes
Le tout sous une extrême contrainte du positionnement. Le sauteur doit toujours être sur sa position précise du bloc de saut. sinon, Adieu. Et ça c'est une des choses les plus difficiles à maintenir sur un match. Quand on est fatigué, diminué il faut se placer dans son bloc de façon a être au moment de l'extension maximale à l'endroit précis pour lequel le talon est configuré. Donc, contrairement à ce que tout le monde croit, l'alignement ce n'est venir tranquillou se placer à la file indienne. Non non. tout le mode se place en fonction du sauteur et si celui-ci perd un peu la boussole, vous voyez les autres le placer.

Je ne te parle pas du travail du talon qui connait toutes les positions virtuelles sur lesquelles il lance pendant des heures et des heures. En tendu, semi tendu et en lobé,

En suite viens le le travail collectif talon + Alignement pour les déclenchements. Qui déclenche??tiens, demande donc à nos intellectuels de broussaille qui déclenche. Tiens au hasard @jacky66 @planxot @Arena et qq autres

Et là c'est la synthèse de tout. Tout doit se mettre en place. Le déclenchement, le lancé, les pas, le lift, la captation. Mais attraper un ballon, le dévier n'est pas la finalité. La finalité est de la capter ou le dévier en position maximale. Cad lifteurs en extension + sauteur en extension. Si le sauteur attrape un ballon au niveau du ventre ce n'est pas bon parce qu'il y aura contre. Pareillement si le sauteur est en extension mais le lifteur a le nez dans le q du sauteur.

Alors tu vois, pas besoin d'oppo. La règle de la touche est simple elle était inscrite dans la salle d'entraiment des Quins

"on sait quand on lance, on sait comment on lance, on sait où on lance, il n'y a aucune raison que l'adversaire capte le ballon"

Bon on ne parle pas du choix du nombre de joueur dans l'alignement, du choix des blocs, du choix de capter ou dévier et surtout du travail post touche. Oui parce que tout ce dont on vient de parler n'a qu'une finalité: celle de jouer sereinement une phase de lancement de jeu prédéfinie.
C'est pour ça que les comiques qui ne parlent que de stats, c'est gentil mais si sur tes 80% de touches gagnées t'as choppé le ballon du bout des doigts, que le demi de mêlée a fait ce qu'il a pu après deux rebonds et qu'il a fallu deux joueurs sup pour garder la possession et qu'au final t'enclenche pas le jeu que tu avais envisagé...Les 80% c'est de la merte..

Donc tout ça pour dire qu'un talon peut toujours foirer un lancé. Mais quand un lancé n'est pas bon en général, il y a mésentente, mauvaise position de l'alignement. Et rien de mieux qu'un alignement pas connecté pour déstabiliser un talon.

Matemale lui, il n'est pas en mesure de voir autre chose. Normal.
Donc ça bosse sur les timings, la précision, le mouvement des lifteurs qui déclenchent si j'ai bien suivi?
Il n'y a donc plus d'adaptation, mais que de la précision. Sais tu depuis combien de temps ça bosse ainsi?
 

Océan

Titan du forum
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Merci @FAUST pour ces explications.
C'est vrai qu'on ne voit plus beaucoup de joueurs se déplacer dans l'alignement pour perturber l'adversaire (les fameuses chorégraphies).
Le fait que les sauteurs soient plus statiques n'implique-t-il pas que moins on a de sauteurs, plus c'est facile à contrer ? en gros, avec 3 sauteurs qui font soit un pas en avant, soit un pas en arrière, soit restent sur place on a 9 possibilités de lancers. avec 2 sauteur, c'est réduit à 6 alors qu'avec les choré, on avait facilement 5 ou 6 possibilités par sauteur, soit 10 ou 12 pour 2 sauteurs.

Et puis quand on se fait contrer, la plupart du temps, le contreur saute avec 1 temps de retard mais un poil devant. Cela exige beaucoup de réactivité pour le contreur et ses lifteur, mais on le voit de plus en plus, surtout cette année.
Par contre la précision des lancers reste primordiale d’où les fameuses routines des lanceurs à un partenaire sur un escabeau ou dans une épuisette dont on varie la hauteur.

Pour parler des autres équipes, hier soir pour Racing ST, on a aussi vu beaucoup de touches perdues, contrées...
 
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