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Je ne vais pas parler de cette action précise, mais de manière plus générale. Depuis notre fauteuil, on voit souvent des surnombres, des endroits ou taper, parfois on voit juste (pas toujours). Pour un joueur, LA difficulté majeure, est de passer de ce qui est "prévu" à ce qui ne l'est pas mais serait efficace. C'est l'adaptation collective, "l'intelligence situationnelle" chère à Villepreux.Oui et non. Je m'explique. Il faut d'abord l'organisation, disons "spatiale", c'est à dire la bonne position des uns par rapport aux autres, les bonnes vitesses de courses. Et pendant les 30 premières minutes, ce n'est pas compréhensible d'avoir de telles approximations : soit on leur a pas bien expliqué, soit ils pensent à autre chose. Ensuite, une fois que l'organisation de base est respectée, les choix des joueurs et la vista des relayeurs ou des porteurs de balle peuvent faire le reste. Mais nous, on ne respecte même pas cette organisation.
Regarde les enchaînements vers la 30ième sur les 22 de l'AB, on fait 2 ou 3 temps de jeu bien réalisés, même si on peut chipoter sur les détails puis, à 31.12 Ecochard a un 6 contre 4 à jouer à sa droite avec déjà 2 bayonnais hors jeu et Galletier et Tilsley dans cette ligne pour faire le ménage si besoin. Mais il revient intérieur sur Acebes... Moi, je comprends pas. Et Galletier qui baisse la tête et Tilsley qui fait le signe "arrête" avec ses bras, non plus, apparemment.
Par exemple, dans une situation d'attaque, tu peux chercher à enchainer au ras (la vidéo a montré que l'adversaire était en difficulté dans ce cas), tous les joueurs sont au courant et se focalisent sur ça. A quel moment en sortir ? On attend la faute ? S'il y a un sur-nombre, un trou, faut-il le jouer ? SI le 9 décide d'écarter, mais il faut que tous les joueurs concernés soient prêts, attentifs et que tous jouent LE coup qu'à vu le 9 : si l'un se dit "mais qu'est-ce qu'il fait ce con, le coach a dit que dans leur 22 on doit jouer au ras, je vais retourner dans le tas", c'est mort ! ballon probablement perdu et regrets éternels.
C'est ce qui fait la force du ST : quand un joueur sort du cadre de jeu précis, il y a toujours des soutiens bien placés. Chez nous combien de fois avons nous vu Lam s'échapper au ras tout seul ? Tedder itou. Et c'est le cas dans quasiment toutes les équipes.
C'est pour ça qu'une équipe peut être meilleure que la somme des individualités, c'est pour ça que jouer souvent ensemble permet d'anticiper sur ce que va faire le partenaire et bonifier sa décision.