Pour moi, très bon moment. Même si le match a été de qualité moyenne, et assez mal tenu par un arbitre qui n'avait pas les idées claires et a pas mal compensé. Le résultat est sans discussion. L'équipe qui en voulait le plus à gagner. Malgré une double expulsion qui aurait dû favoriser le Racing, battu en puissance et en volonté au niveau du pack, mais avec des individualités plus fortes derrières.
Bravo à toute l'équipe, qui avait bien préparé le match (la conquête). Mention spéciale bien sûr à Oviedo qui a fait un match monstrueux dans une 3° ligne réduite à 2, et à Tuilagi, mais ça devient habituel. Cela dit toute l'équipe s'est battue, aucun joueur n'a failli. Sawailau a fait presque tout un match, avec pas mal d'à propos, face à des joueurs très forts. C'est intéressant.
Une petite pensée pour Patrick Arlettaz, et son management de l'humain. Qui m'a fait plaisir en admettant qu'il fallait jouer plus frontal avant de sortir les balles. Mais surtout qui me fait plaisir en admettant ce qu'il est: quelqu'un qui veut faire confiance à ses joueurs et à son collectif, parfois trop peut-être, et qui les aime comme personnes, parfois trop peut-être. C'est ce qui fait la fragilité de l'équipe dans le jeu (que je regrette souvent...
. Mais c'est ce qui la rend belle aussi. Il ne doit pas en rester beaucoup des coatchs (intelligents) comme ça dans le rugby.
Une petite pensée pour Tristan Tedder, qui ne fait pas de très gros matchs en ce moment...parce qu'il veut en faire trop. Arlettaz nous a expliqué qu'il était ému. Ben oui mon garçon. En deux ans tu es rentré dans le panthéon des 10 de l'USAP. Une sorte de Mani Edmonds avec un pied, et une défense autrement plus dure. Je crois que l'USAP c'était ton club. Je comprends que tu t'en ailles. Mais je crois que c'est là que tu étais bien.
Une petite pensée pour les jeunes qui ont fêté leur copain décédé. C'était bien. C'était son après-midi. Et l'hommage était partagé et très émouvant. Juste, au passage, Aimé Giral c'est Aimé Giral. Un stade qui n'a pas besoin d'être excité. Au contraire. C'est un stade qu'il faut laisser vivre. Là, en première mi-temps, on s'est cru ailleurs. Gardons l'âme de ce stade. C'est le meilleur hommage qu'on puisse rendre à tous ses supporters.