Pour la petite histoire, Poulidor, qui est un ami, c'est un Milan-San Rémo, une Flèche Wallonne, un Tour d'Espagne, un Grand-Prix des Nations, un championnat de France, un ou deux Paris-Nice, deux Dauphiné Libéré, un ou deux Critérium national + une dizaine de victoires internationales style Semaine catalane ou course de Montjuich, sans compter les victoires d'étapes dans les grands tours et ses places d'honneur au Tour de France. Donc être comparé à lui, c'est plutôt flatteur. :6775:
Je suis complètement d'accord.
"En France, on aime les numéros 2." Je crois plutôt qu'en France, on a un problème avec l'obsession du palmarès (edit : jusqu'à penser que quelqu'un comme Raymon Poulidor n'a pas de palmarès), ce qui engendre l'absence de public à l'échelle du pays. On trouve des publics de clubs passionnés et/ou nombreux, mais dont beaucoup d'entre eux se définissent par rapport à un palmarès (le leur, comme les sympathisants toulousains, ou plus fréquemment, celui des autres).
Une victoire dans une compétition représente pour un supporter 0,01% de sa saison. Il rêve de gagner cette compétition plus que 0,01% de son temps évidemment, mais est-ce cela qui le définit le plus en tant que supporter ? Bof.
On en revient à ce que disait Nick Hornby, et son club chéri d'Arsenal répète inlassablement cette devise. "L'essence de la vie du supporter, c'est la déception."
Même les supporters toulousains sont déçus, sur 75/80% de leurs saisons.
Je ne suis pas sûr d'avoir été très clair.