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Top 14 - Mohed Altrad (MHR) : "Le rugby est un business déficitaire" - Lindependant.fr

Gef

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Top 14 - Mohed Altrad (MHR) : "Le rugby est un business déficitaire"
Soucieux de ne pas passer sur le gril avant l’heure, Mohed Altrad, président du Montpellier Hérault Rugby, avait accepté notre interview à une condition : qu’elle ne porte pas sur l’affaire du « salary cap » pour laquelle le MHR était jugé en appel, ce jeudi à Marcoussis. Entendu par la commission d’appel de la FFR, le club héraultais a été relaxé, écopant seulement d’une amende de 30 000 euros. Il était soupçonné d’avoir dépassé le plafond de la masse salariale (10 millions d’euros), qui avait été évalué entre 350 000 et 400 000 euros lors de la saison 2016-2017. Une surprise autant qu’une victoire pour Mohed Altrad, dont la vision du rugby, libérale et iconoclaste, se heurte régulièrement aux instances fédérales de la Ligue (LNR). Élu « entrepreneur mondial de l’année » par le magazine américain Forbes en 2015, le patron montpelliérain n’est pas à un combat près. Au fil des questions, il laisse pourtant poindre un certain désenchantement lié au modèle économique du Top 14, jugé « trop conservateur ». Facile à dire pour Mohed Altrad, 30e fortune française (3,3 milliards d’euros). Le derby USAP-Montpellier de ce samedi est en effet là pour rappeler que le déséquilibre des richesses est une réalité. Mais qu’à la fin, le Petit Poucet a toujours une chance de l’emporter.



L’écrasant succès (66-15) contre Toulouse lance-t-il véritablement la saison du MHR ?
Oui et non. Oui, parce que c’est une belle victoire, on a bien joué. Non, parce qu’il y avait en face une équipe complètement remaniée. Il faut relativiser tout ça. Le vrai test sera peut-être samedi prochain à Perpignan. Sans prétention, il faudra qu’on reproduise les mêmes schémas de jeu. On est comme toutes les équipes, on veut gagner chaque match. On ira à l’USAP pour gagner et l’USAP voudra en faire de même.


Paris et Lyon sont venus s’y imposer mais Aimé-Giral reste une place forte...
C’est sa marque de fabrique. Pour eux, perdre à domicile, c’est un viol. Il est compliqué de perdre chez soi, surtout quand on est dernier. ça donnera un surplus de motivation mais ça peut aussi mettre la pression. Quand on considère qu’un match doit être gagné à tout prix, c’est là qu’on se met la pression et qu’on fait tomber des ballons.

Avec trois mois de recul, estimez-vous que la défaite (13-29) face à Castres en finale a laissé un traumatisme à Montpellier ?
Il y a une grosse déception. On a fait une saison exceptionnelle : champion d’automne, champion de la saison régulière, une demi-finale spectaculaire (victoire 40-14 face à Lyon)... On était plein d’espoir et ça a donné ce que tout le monde a vu. Donc c’est une grosse claque, comme une petite mort, ainsi que je l’ai écrit à l’ensemble du club. Le temps fera son œuvre. Aujourd’hui, il faut passer à autre chose. Si on regarde notre premier match, quelle est la quote-part de la finale lors de notre défaite (20-25) contre Castres à domicile ? On ne le saura jamais mais ça a peut-être joué.

Avez-vous analysé les causes de votre Bouclier perdu ?
Il y a beaucoup de choses. La saison passée, on a gagné quasiment tous nos matches avec le bonus offensif mais, à l’extérieur, on a eu des hauts et des bas inexplicables. Pourquoi ça marche à domicile et pas à l’extérieur ? Je pense qu’on a joué à 80 %, 90 %. Quand, en finale, on a été poussé dans nos retranchements, on n’a pas su y répondre parce qu’on ne l’avait pas travaillé avant. J’avance une hypothèse, c’est discutable, on en a beaucoup débattu en interne.

La majorité du rugby français soutenait le CO. Comment l’expliquez-vous ?
Je n’en sais rien. Peut-être que Castres symbolisait la marque de fabrique “France” par rapport à une équipe qui ne l’aurait pas. Or, si on regarde notre nombre d’étrangers, il n’est pas plus important que dans d’autres équipes. Il y a également l’intériorité, l’histoire. Par exemple, à l’USAP, même en embauchant 34 joueurs étrangers, ça restera un club catalan. Parce que ça renvoie à l’histoire et qu’on n’a pas envie de voir autre chose. Montpellier est le club le plus jeune du Top 14 (créé en 1986 du fruit de la fusion entre le Stade montpelliérain et le Montpellier Paillade Sport Club), il n’a pas d’histoire. Peut-être enfin qu’on n’a pas envie de me voir à la tête d’un club comme Montpellier, je m’inclus dans les hypothèses. Je suis un immigré qui n’a jamais pratiqué le rugby, ça a peut-être joué. Mais je regarde ça positivement. On a une grosse marge de progression. J’essaye d’avancer avec les cent salariés du club.

Ce match fut présenté comme la victoire du rugby des valeurs contre celui de l’argent-roi. Un titre ne s’achète pas...
Vous avez des clubs plus riches que Montpellier, avec des budgets plus importants : Clermont, Toulouse. Et la saison passée, ils n’ont pas gagné le titre non plus. Si c’était l’argent qui gagnait, ils l’auraient gagné. Je ne suis pas là pour acheter des titres mais pour construire un club compétitif qui n’aurait pas les défauts que je viens de vous décrire. Ce qui explique la défaite, c’est qu’on n’a pas joué tous les matches à 100 %.

« Être un club plus aimé » fait-il partie des défis du MHR ?
C’est sûr. Être aimé par les spectateurs et téléspectateurs, ce n’est pas la même chose que l’inverse (sic). Quelle est l’influence de ce facteur dans la performance, on ne le saura pas. On a des joueurs pros qui doivent faire abstraction de ça. Samedi, à Perpignan, les supporteurs ne nous aimeront pas beaucoup.
 

Gef

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La passion du public catalan vous rend-elle envieux ?
Je considère que l’USAP est un club formidable grâce à son public. À Montpellier, on n’a pas cette fureur. ça tient encore une fois à l’histoire, à l’intériorité du club, au fait que vous avez plein de choix, foot, rugby, hand, water-polo... À Perpignan, il y a moins de choix, ce n’est pas comparable. Quand vous allez à Oyonnax, c’est Oyonnax, ça se ressent très fort. Dans le passé, quand on a joué à Aimé-Giral, c’était pareil.

L’ensemble du rugby français est structurellement déficitaire. Un rapport de la DNACG indique que le déficit moyen du Top 14 s’élève à 25 M€

François Rivière, votre confrère de l’USAP, dispose d’un budget de 16 millions d’euros et redoute un déficit structurel de 2 M€ en fin de saison. Et vous ?
L’ensemble du rugby français est structurellement déficitaire. Un rapport de la DNACG (Direction nationale d’aide et de contrôle de gestion) indique que le déficit moyen du Top 14 s’élève à 25 M€. Donc l’économie du rugby est structurellement déficitaire et va le rester durant très longtemps parce que le modèle est déficitaire. Pourquoi les modes de gestion du rugby pro en France sont-ils déficitaires ? Parce que la ressource principale vient des droits télés. Canal + donne une centaine de millions (97 M€), dont 40 % sont reversés à la Pro D2. Les 60 % restant sont répartis entre les clubs et ça laisse un trou. Rares sont les clubs bénéficiaires. Quand on parvient à l’équilibre, on est très content.

Le rugby français doit-il faire sa révolution ?
C’est le message que j’essaye de porter. Depuis vingt ans qu’il est né (en 1996), le rugby pro est déficitaire. Sachant que les clubs sont des sociétés anonymes, des sociétés privées, est-ce que vous connaissez un privé qui aurait créé une entreprise de peinture sans avoir un bénéfice ? Non, il aurait arrêté. Le rugby pro, lui, vit dans une situation établie. Parmi les conseils que j’ai essayé de donner à la Ligue (LNR), et notamment au président Goze, c’est de faire du commerce. Quand je suis arrivé au club en 2011, le budget était de 13 M€, aujourd’hui on est à 27 M€. Que s’est-il passé ? On a fait du commerce. On est allé chercher 450 partenaires, on a fait du sponsoring, du naming (le stade s’appelle “GGL stadium”), une brasserie, on a fait plein de choses. On a doublé le chiffre d’affaires, alors pourquoi la LNR ne fait-elle pas du commerce de cette manière ? Ils vont dire qu’ils en font mais regardez le chiffre d’affaires de la LNR qui rejaillit sur le rugby. Moi, je n’en vois pas. Il y a quelques bandes-annonces qui passent par Canal + mais la recette revient à Canal +.

En foot, aux droits télé s’ajoute le business faramineux des transferts de joueurs. Est-ce une voie envisageable ?
Difficile de répondre à une question isolée comme celle-là. Je préfère raisonner sur “comment changer le modèle économique du rugby” afin que ses pertes chroniques se résorbent petit à petit jusqu’à dégager un bénéfice. Il existe de nombreux leviers permettant d’arriver à ce modèle économique : je dois savoir qui est mon client, quel est mon produit, comment je le vends, quelle est la marge générée, etc... Quel est le produit de l’USAP ? La boutique ? La brasserie ? La billetterie ? Les sponsors ? Vous allez dire : “C’est tout un ensemble”. À mon avis, il y a autre chose. C’est de cet autre chose qu’il faut discuter. Donc le problème est purement économique. Et ça, c’est mon rayon.

Vous avez déclaré vouloir devenir le PSG du rugby, pourquoi ?
Ce n’est pas tout à fait ça. J’ai demandé pourquoi en rugby on ne pouvait pas avoir un PSG ? Je n’ai pas dit qu’il s’agissait de Montpellier. Ce pourrait être Toulon ou Clermont.

Comme le rugby est un business qui perd de l’argent, pour moi, ce n’est pas un business. Je ne peux décemment pas appeler cela une entreprise. C’est un truc, voilà...

Un dicton présidentiel veut que la fonction attire 90 % d’emmerdements pour 10 % de plaisir, vous validez ?
Comment dire... Comme le rugby est un business qui perd de l’argent, pour moi, ce n’est pas un business. Je ne peux décemment pas appeler cela une entreprise. C’est un truc, voilà... Je suis venu à Montpellier parce que toutes les collectivités locales sont venues me le demander. J’étais dans un hôtel à Paris et, un soir à minuit, le téléphone sonne : “M. Altrad, je suis untel, je suis accompagné par Madame le maire (Hélène Mandroux) et par le président de Région (Christian Bourquin). On a un gros souci, on aimerait que vous le régliez. Il faut injecter deux millions d’euros dans le club de Montpellier pour le sauver de la faillite.” J’ai tout de suite vu qu’il n’y aurait jamais d’argent à faire et que l’estimation de 2 M€ allait être de 20 ou 30 M€, de l’argent perdu pour toujours. Pourquoi rester alors ? Parce ce qu’on a une école de rugby avec des centaines de gamins, qu’il y a une dimension sociale et que j’ai une histoire particulière avec Montpellier. ça fait un demi-siècle que je suis là (il est arrivé en 1969 en provenance de Syrie, où il est né entre 1948 et 1951, il ne sait pas). J’y ai appris le français et effectué la première partie de mes études. Je suis parti puis je suis revenu pour faire Altrad (créé en 1985). Je peux le faire, donc je le fais.
 

Gef

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En 2011, l’USAP était la locomotive du Languedoc-Roussillon., plus aujourd’hui. Gloire et décadence, une métaphore du monde de l’entreprise ?
Aujourd’hui, les petites et moyennes villes n’ont pas l’infrastructure économique pour générer des recettes. Montpellier l’a, c’est important. Ensuite, il y a des problèmes de gestion des entreprises, avec des hauts et des bas. Ceci dit, ce n’est pas une fatalité. En 32 ans, Altrad (l’entreprise) a toujours connu une croissance à deux chiffres. C’est unique dans l’histoire de France. Elle n’a jamais perdu de l’argent. Ce n’est pas une fatalité. Et c’est le cas d’Altrad.

À l’arrivée, on débouche sur ce fameux rugby à deux vitesses.
Oui, mais l’exemple de Castres prouve le contraire. Bien sûr, l’argent est important, et l faut s’en réjouir car vous avez des gens qui aident financièrement le rugby.

Si vous étiez président de la LNR, quelle mesure prioritaire prendriez-vous ?
D’abord, je ne serai pas candidat car je suis très occupé. J’ai un groupe de 42 000 personnes, 3,5 milliards de chiffre d’affaires, je suis implanté dans cent pays, ça occupe un bonhomme. J’ai ma famille, la littérature à laquelle je tiens beaucoup - j’ai écrit trois romans, le dernier en 2012. ça fait huit ans que je travaille sur le nouveau qui, j’espère, sortira l’année prochaine.

Les relations avec la mairie de Montpellier se sont tendues. On vous prête des intentions aux prochaines municipales. Vous faites peur ?
Je gère mon club. Peur de quoi ? Je suis occupé, je suis un homme de lettre, d’économie, d’entreprise. Que certains dorment mal parce qu’il y a une éventualité qu’Altrad devienne candidat, qu’est-ce que vous voulez que je vous dise.

Dans l’hypothèse où le MHR serait champion de France, est-ce que vous resterez président ?
Mon maintien n’est pas lié à un titre. Je suis un homme de construction, qui travaille dans la durée. Quand je m’engage, je suis convaincu de rester très longtemps. Prenez l’exemple Altrad. J’agis de la même manière avec le club. Ce n’est plus une question d’argent.

Quelle est votre quête ?
Ce qui m’intéresse, c’est de faire quelque chose de grand. Pourquoi ? C’est peut-être lié à mon histoire. Je connais la pauvreté, je peux revenir en arrière, ça ne me gêne pas. J’étais bédouin, je le suis toujours, je n’ai pas de secrétaire, pas d’assistant, je n’ai pas grand monde, ça me plaît. Mais en tant qu’immigré, c’est aussi une façon de dire : “J ai envie de gagner ma place dans ce pays.”

Que connaissiez-vous du rugby avant 2011 ?
Je n’étais jamais allé voir un match auparavant.

Quel est votre regard huit ans plus tard ?
C’est une histoire de passion et de 90 % d’emmerdements. Vous avez aussi vos amis, votre famille, vos enfants qui se passionnent pour ça. On ne raisonne pas que pour soi mais aussi pour son entourage.

Le vestiaire, son atmosphère, est-ce un lieu qui vous fait vibrer ?
J’y vais systématiquement à la mi-temps et à la fin des matches. Quand vous venez de perdre, que les joueurs ont la tête dans les chaussettes et que l’adversaire est encore sur la pelouse en train de chanter, c’est un moment de détresse, de tristesse, d’impuissance. J’ai arrêté d’aller à l’extérieur car j’ai des semaines extrêmement chargées et je suis fatigué.

L’affectif fait partie inhérente de la performance, disent tous les joueurs. D’accord ou pas ?
Oui, à 100 %. Il y a une part d’irrationnel dans le fait qu’une équipe joue bien ou mal.

"Je ne stigmatise pas le monde pro du rugby mais je dis que c’est un monde nouveau et on ne peut pas raccourcir l’histoire. Il faudra qu’il mûrisse, qu’il prenne des coups, qu’il perde beaucoup d’argent. Petit à petit, ils comprendront. Le rugby perd de l’argent depuis vingt ans et il en perdra pour les dix prochaines années"

Avez-vous fait une ou des rencontres marquantes ?
Non, je retiens l’esprit global du rugby, la façon dont il fonctionne en France. Pourquoi vous ne m’interrogez pas sur les 600 amateurs du club ? Parce qu’on est accaparé par le Top 14 et ce qu’on voit à la télé. Or les futurs joueurs du Top 14 et de l’équipe de France sont là-bas (au centre de formation), mais qui s’en soucie ? Pas grand-monde puisqu’il n’y a pas d’argent et aucune volonté de s’en occuper. Mon rôle est de mettre en place une organisation où chacun répond à des fonctions précises. Je dois choisir la personne qui est capable de remplir la fonction. Ensuite, je n’interviens pas. Je viens trois heures par semaine en moyenne, pas plus que ça et, souvent, les trois heures sont consacrées au match. Le reste du temps, les gens font leur boulot.

Pensez-vous un jour faire partie de la "grande famille du rugby" ?
Je ne sais pas. Ce milieu refuse la différence. On dit que je suis un type qui débauche les joueurs des autres clubs, alors que je n’ai débauché personne. Je n’ai contacté que Tadjer et, en plus, je ne l’ai pas recruté. On n’a retenu que ça. Je ne stigmatise pas le monde pro du rugby mais je dis que c’est un monde nouveau et on ne peut pas raccourcir l’histoire. Il faudra qu’il mûrisse, qu’il prenne des coups, qu’il perde beaucoup d’argent. Petit à petit, ils comprendront. Le rugby perd de l’argent depuis vingt ans et il en perdra pour les dix prochaines années.
Tout le monde n’a pas une vie aussi romanesque que la vôtre (30e fortune de France, avec 3,3 milliards d’euros*).

Bien sûr. Mais l’économie est avant tout un état d’esprit. Des gens dépensent de l’argent qu’ils n’ont pas. Je ne suis pas comme ça. J’investis dans le rugby mais aussi dans une trentaine d’associations humanitaires. La Ligue contre le cancer, les enfants handicapés, l’obésité... Savez-vous qu’en France, il y a plus de morts à cause de l’obésité que du cancer ? J’ai envie d’aider dans la mesure où je peux le faire. Je communique très peu autour de ça, mais il faut que je fasse quelque chose de ma vie sur le plan humain.
 

jo basile

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je suis pas jaloux d'Altrad, plus il perdra d'argent, mieux nous nous porterons et le rugby avec !
Il dénonce un modèle déficitaire mais c'est son club le plus mauvais élève du top 14 et ce sont ses pratiques qui poussent le rugby à aller dans le rouge. Il veut faire du bizness, mais son stade sonne creux et seul son chéquier maintient l'illusion.
Il n'a qu'à diminuer de moitié son budget joueurs, et faire jouer ses jeunes au lieu de recruter la moitié de l'AFS et là il pourra faire un budget sincère et aura un club de rugby qui se rapprochera de l'équilibre financier et pas un jouet qu'on "rachète tous les ans" pour qu'il reste neuf !

Rien ne l'empêche de procéder de la sorte, sauf la conviction qu'en dépensant bcp de son argent, c'est plus facile, plus rapide pour y arriver.
Donc tant qu'une autre équipe poivrera le MHR en fin de saison, rien de ce qu'il aura fait n'aura la moindre importance.
Tu y est allé au Stade de Montpellier voir le MHR? Si oui tu ne trouverais pas que son stade sonne creux . Il y a les mêmes supporteurs qu'à Giral . tu sais ceux qui se drapent dans le drapeau catalan et qui ont abandonné l'Usap quand il est descendu en pro D2 et qui sont revenus la fleur au fusil à Toulouse ( vet qui ont pris la place des abonnés )
Dirais-tu pareil si Riri avait la 31ème fortune de France? Malheureusement , il n'est même pas dans les 100 premier.
C'était guère plus joli quand Ferrasse magouillait à la FFR et qu' Agen en profitait ou que le Stade Toulousain avec son budget exorbitant recrutait qui lui plaisait .
Si j'avais son pognon , je ferai pareil pour l'USAP et je ne suis pas le seul à rêver ainsi.

PS C'est bizarre , pour le salary cap , la LNR de rugby le sanctionne , la FFR le blanchit ...encore une fois . Bizarre , vous avez dit bizarre.:cogite::cogite::cogite:
 

Vadier

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Ce que je voulais te faire comprendre est qu’en 2018 un club comme le nôtre sans mécène (un vrai pas comme Riri), sans partenaire solide (des boites côté en bourse quoi), dans un département économiquement sinistré avec de la concurrence (drac’s) tu es condamné à faire l’ascenseur.
Bien sûr il y a l’exemple La Rochelle, mais économiquement et en terme de concurrence c’est pas la même chose !

Le seul truc viable sur le moyen et long terme c’est la caillasse, le plus riche gagnera et les autres crèveront la gueule ouverte.
Alors bien sûr tu auras une « surprise » de temps en temps et encore surprise faut remettre dans le contexte ! Avant de me citer Castres c’est une fausse surprise, le groupe Fabre fou du blé et sans ça ils auraient pas un budget à plus de 20 millions mais un similaire à celui d’Agen !

No scrum no win mais surtout no money no win !

Et tu trouves ce systéme satisfaisant? Si encore le championnat nous offrait un spectacle digne des millions qui y sont engloutis,mais la? Si encore le championnat permettait de rehausser le niveau du rugby français et de faire émérger des joueurs capables de constituer une équipe de France compétitive?Si encore le championnat entrainait un regain d'attrait pour les jeunes qui s'orienteraient en masse vers le rugby?Rien de tout ça.Un nid pour cascadeurs en tous genres,une aubaine pour certains diffuseurs,un 4 étoile pour des stars internationales et un plat de lentilles pour le prolétariat rugbystique des iles pacifiques et de l'Est,un leurre pour les jeunes joueurs français,et un c'est ça ou rien pour des centaines de milliers de spectateurs et téléspectateurs qui par amour pour ce sport ne se resolvent pas encore a le boycoter.
 

Vadier

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Ah ouais quand même , 30 eme fortune , pas besoin de carnet d'adresses , lui c'est "pichenettes" every time , même le budget global du MHR est une pichenette , en fait !
Et donc de quoi se plaint il?Personne ne l'a obligé d'investir dans le rugby.La porte est ouverte le rugby français s'en remettra.Si il n'est pas satisfait et qu'il considére que le rugby en France,n'est pas "assez bien "pour lui,qu'il crée avec ses comparses un championnat a 6 ou 8 clubs ,selon ses convenances ,ça fera de la place.
 

gaspacho31

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Tu y est allé au Stade de Montpellier voir le MHR? Si oui tu ne trouverais pas que son stade sonne creux . Il y a les mêmes supporteurs qu'à Giral . tu sais ceux qui se drapent dans le drapeau catalan et qui ont abandonné l'Usap quand il est descendu en pro D2 et qui sont revenus la fleur au fusil à Toulouse ( vet qui ont pris la place des abonnés )
Dirais-tu pareil si Riri avait la 31ème fortune de France? Malheureusement , il n'est même pas dans les 100 premier.
C'était guère plus joli quand Ferrasse magouillait à la FFR et qu' Agen en profitait ou que le Stade Toulousain avec son budget exorbitant recrutait qui lui plaisait .
Si j'avais son pognon , je ferai pareil pour l'USAP et je ne suis pas le seul à rêver ainsi.

PS C'est bizarre , pour le salary cap , la LNR de rugby le sanctionne , la FFR le blanchit ...encore une fois . Bizarre , vous avez dit bizarre.:cogite::cogite::cogite:

il n'apparait même pas dans les 500 premiers !! Mais peut-être qu'il faut donner son autorisation pour y apparaitre ! Pour info la 500iéme est Roche-Bobois qui pése 140 millions d'euros!:raison:
 

jeanpeux+

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Machine de guerre c'est vite dit.
Ils ont gagné quoi ? rien.

Si demain le MHR gagne le Brennus (ce qui est très probable), qui se souviendra des joueurs qui composent l'équipe dans juste 5 ans ??

On peut ne pas "valider" l'expression machine de guerre (jusqu'à demain soir peut etre :-/) mais ils ont juste gagné plus de matchs (ou BO BD) qu'aucune équipe française l'année dernière puisqu'ils ont fini 1er de la saison régulière, et ont fini 2eme club français après s'etre promené en demi. Il ne peut y avoir qu'un vainqueur et c'est une formule coupe oû tt peut se jouer sur un seul match, une action, un carton, un buteur aux fraises. C'est un peu comme si on disait que le racing était une équipe de loosers après une finale de h cup et une 2eme place...
Pour le reste, et pas forcément en réponse à ton message, on parle bien de mécène qui part définition met de l'argent à perte pour financer une "oeuvre", altrad fait une remarque générale sur le rugby français mais je ne le vois pas se plaindre sur sa situation perso dont il connait et assume les paricularités. De fait en fédérale ou honneur c'est le meme système avec des particuliers ou sponsors 6qui mettent à disposition leur ressource pour permettre de recruter et payer des joueurs extérieurs au club. (Et pareil au foot avec psg, city et cie)

Sur ta conclusion c'est plus que probable, pour le grand public cela fera pshitt, l'amateur de rugby lambda sera peu enthousiaste, y aura 4 pelés sur la comédie... Reste que pour les politiques qui sont allés chercher altrad l'objectif sera atteint, les quelques vrais rugbyphiles de montpellier + les jeunes du club seront heureux et fiers (sans compter les picamoles, ouedrago, thomas), cela sera une "aventure" locale et individuelle...
 
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