Top 14 : 10 000 € d’amende, huis clos… ce que risque l’USAP qui passe devant la commission de discipline ce mercredi
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Les incidents autour de Jérémy Rozier pourraient coûter cher à l’USAP en cette fin de saison. Nicolas Parent - Nicolas Parent
Publié le 21/05/2024 à 16:12 , mis à jour à 16:18
Paul-Roch Bruneton
Après la sortie houleuse de Jérémy Rozier à l’issue de la rencontre entre l’USAP et Clermont le 11 mai dernier, le club va devoir s’expliquer, ce mercredi 22 mai, devant la commission de discipline de la LNR. Le pire est envisageable.
Bientôt l’heure des sanctions. Sans doute. Car, ce mercredi 22 mai, l’USAP passera devant la commission de discipline pour s’expliquer du comportement de certains de ses supporters, lors de la rencontre Perpignan-Clermont, le samedi 11 mai dernier. Citée mardi dernier dans la soirée par la commission de discipline de la Ligue nationale de rugby, l’USAP doit limiter les dégâts.
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Elle risque d’abord une sanction financière. La somme de 10 000 € est évoquée. Pour cause, il s’agit de l’amende forfaitaire pour tous les clubs de Top 14, en cas de sanction disciplinaire. De plus, dans des cas de troubles causés dans l’enceinte sportive, le club concerné doit s’acquitter d’une amende de catégorie 3. Et 10 000 € représente le seuil minimum de cette catégorie. L’USAP a d’ailleurs déjà dû payer cette somme en juillet dernier, après l’access-match contre Grenoble. Parmi d’autres cas de troubles dans un stade, l’Aviron Bayonnais, après des incidents entre joueurs du Stade Français et supporters à Jean-Dauger en mars 2023, avait aussi dû s’acquitter de ce montant.
Une amende qui pourrait être de catégorie 3, allant de 10 000 à 50 000 €
D’autres articles du règlement de la LNR pourraient s’appliquer aux incidents du 11 mai dernier :
"organisateur responsable d’incidents à l’intérieur de l’enceinte des installations" ou
"négligence en matière de sécurité et/ou de secours". Ces qualifications sont aussi de catégorie 3. La sanction pourrait donc aller de 10 000 € à 50 000 €. L’USAP devrait échapper à la sanction de catégorie 4 de
"non-protection de l’arbitre par les équipes à la sortie du terrain avec incidents", pouvant aller jusqu’à 80 000 €, car, malgré des jets de verres, l’arbitre a été accompagné par le service de sécurité. Cela ne relèverait pas non plus de
"l’agression ou bousculade", car Jérémy Rozier, n’a pas été touché.
Les sanctions pourraient aussi s’étendre aux supporters et aux tribunes. Le huis clos est envisageable. Toutes les qualifications citées peuvent engendrer une suspension de terrain. Dans la majeure partie des cas, pour des jets d’objets, ou pour des altercations avec des supporters, comme ce fut le cas lors du Bayonne-Stade Français évoqué, la LNR adresse un sursis. Mais cette menace, plane déjà au-dessus de l’USAP, depuis le dernier access-match. Le sursis pourrait donc être levé lors du dernier match à domicile de la saison, contre Bordeaux, le samedi 1er juin prochain. Le scenario optimiste, pourrait ne voir que la tribune Vaquer, où siégeaient la plupart des quelques individus causant le trouble, être sanctionnée.
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Pour rappel, l’arbitre de la rencontre, Jérémy Rozier, était sorti sous la bronca des tribunes, escorté par le service de sécurité, pendant que des stadiers empêchaient les supporters de la tribune Vaquer de l’interpeller. Quelques verres de bière avaient aussi volé en sa direction, sans le toucher. De nombreuses insultes sont aussi descendues des tribunes, en fin de match. Difficile donc d’imaginer l’USAP passer entre les mailles du filet. Pour des jets d’objets, en 2015, l’USAP avait déjà écopé de 4 600 € d’amende et d’une suspension d’un match avec sursis à Aimé-Giral.
"C’est une mauvaise image du club, regrettait Franck Azéma qui ne voulait pas se cacher derrière l’arbitrage à l’issue du match.
Pour nous (le club), ça fait partie des dossiers qu’on doit suivre de près en ce qui concerne nos infrastructures, comment on se positionne durant le match, comment on arrive à maîtriser ces choses-là et s’il y a des gens qui ne sont pas dans cette façon de se tenir, il faut les sortir. On peut avoir de la ferveur, de l’enthousiasme et de la passion mais pas de cette manière." Reste à attendre 24 heures pour connaître le sort qui sera réservé à l’USAP…