James Hook est d'attaque
De retour à Perpignan après un succès de prestige face aux Bleus, l'ouvreur gallois de l'USAP se dit frais et dispo pour affronter Toulouse vendredi, malgré les cadences infernales du Top 14. PHOTO/Photo Harry Jordan
Quarante-huit heures après la victoire (16-6) des Gallois face aux Bleus, James Hook est vraiment entré dans le dur en revenant à Perpignan. Sérieux ? "Je sors du cours de français (hier). Votre grammaire est vraiment difficile..." Yes it is, mais ballon en main, les Celtes, eux au moins, parlent tous le même langage. "Gagner à Paris est toujours une grosse performance. On a joué de façon simpliste, mais on s'est montré efficace. C'est excellent pour notre confiance."
Et c'est nourri de cet état d'esprit victorieux que l'ouvreur des 'sang et or' s'apprête à retrouver le Top 14, vendredi soir à Toulouse, une équipe qu'il "adore". Tour d'horizon de l'actu 'bleu, blanc, rouge... et noir'.
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La revanche des Gallois Au Pays de Galles, personne n'a oublié la demi-finale de Coupe du monde perdue (9-8) contre les Bleus à quatorze contre quinze... Hook confirme, sans en faire une question de rancune : "Ce match restera pour toujours une déception. Après huit défaites consécutives, on voulait se prouver des choses à nous-mêmes. La pression était énorme et, maintenant, on va pouvoir avoir de nouvelles ambitions." Seul bémol à cette renaissance : Hook, au statut de remplaçant depuis le Mondial, n'est pas entré en jeu face aux Bleus. "Le coach (Rob Howley) ne m'a pas donné d'explications. Le fait de jouer à Perpignan est peut-être un handicap. Comme on ne joue pas la H-Cup, il ne voit pas mes matches..."
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La faillite des Bleus Hook n'est pas sans ignorer que la victoire des siens a fait beaucoup de bruit dans l'Hexagone. Critiques assassines, mises au frigo de certains joueurs (Mermoz, Ouedraogo...), débats sans fin sur la disparition du french-flair... Mais l'indulgence prime. "Comme tout le monde, j'attendais mieux des Français. Quand on voit la qualité individuelle des joueurs... Avec la France, on ne sait jamais à quoi s'attendre ! Je crois que notre défense inversée leur a posé beaucoup de problèmes. En attaque, ils n'ont pas été bon."
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Usant, le Top 14 ? On connaît la rengaine : si le XV de France souffre dans le Tournoi des VI Nations, c'est encore et toujours à cause du calendrier et de ses cadences infernales. Hook, qui évolue en Top 14, est-il lui aussi au bout du rouleau ? Réponse de Normand : "Personnellement, je me sens frais physiquement et mentalement. Normal, je n'ai pas joué depuis plusieurs semaines. Mais je peux comprendre l'argument de la fatigue car, chaque week-end, la pression est énorme en championnat. Bien plus qu'en Ligue Celte, où le niveau est inégal." Un problème qui, au-delà de la sphère internationale, vaut aussi pour l'USAP, engagée sur les deux compétitions Top 14/Amlin Cup. "Si on n'a pas de blessés supplémentaires, je crois qu'on est capable d'être compétitif pour se qualifier en H-Cup."
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Ambitieux à Toulouse Toulouse, la référence. Un adversaire qui fait rêver n'importe quel joueur étranger. Hook ne fait pas exception. "J'adore jouer contre eux, c'est une des meilleures équipes d'Europe, ils t'aident à t'améliorer." Traditionnellement, les matches entre les deux équipes se révèlent souvent plaisants, plein de rebondissements. Comme au match aller à Barcelone, théâtre d'une formidable empoignade avec une victoire bonifiée (34-20) de l'USAP à la clé. "C'est mon meilleur souvenir depuis que je suis ici (il est arrivé à l'USAP la saison dernière)." Rebelote vendredi ? Un mot que James Hook n'a pas encore appris... "J'adore jouer contre eux (Toulouse), c'est une des meilleures équipes d'Europe", témoigne James Hook, qui se souvient avoir disputé son premier match en 'sang et or' face à ces mêmes Toulousains (défaite 21-17 en 2011).