C'est facile d'avoir raison en prévoyant le pire. Si la réalité dément le scénario, personne ne s'en plaindra.
C'est plus compliqué d'essayer de comprendre pourquoi un recrutement prometteur sur le papier ne fonctionne pas.
Est-ce Taumaeopau qui n'est pas un bon joueur, qui n'est pas à la hauteur de l'USAP ou le jeu de l'USAP qui est moins adapté à ses points forts que celui du CO, ou encore l'USAP qui n'a pas su l'utiliser pour ce qui a fait de lui un champion de France ? Ou bien le jeu et le choix de ses partenaires qui ne sont pas complémentaires ? Qui pouvait le supposer en début de saison ?
Est-ce Jackson qui n'est pas bon, le joueur irlandais qui n'est pas adapté à l'imprévision catalane ou qui a besoin de séquences de jeu écrites à l'avance (c'est quand même le troisième échec d'un international irlandais en France après Sexton et Madigan) ? Est-ce l'homme qui n'a su trouver les ressources intérieures pour faire de son séjour à Perpignan une source de résilience ? Il ne sourit jamais, il ne semble pas heureux sur un terrain. Quand on le compare au funambule Russel (écossais) qui s'éclate sur la pelouse, on devine que Paddy n'est pas du même métal. Comment un international irlandais peut-il avancer en reculant et louper au pied le plus facile ? Il faudrait un psy pour comprendre, et d'autres compétences que les nôtres.
Bien sûr, il y a des joueurs qui s'adaptent plus que d'autres, qui sont capables de se tirer de toutes les situations et de faire progresser leur équipe dans toutes les circonstances, même si elle n'est pas bâtie autour d'eux. Mais on les compte sur les doigts d'une main.
En conséquence, où se situe l'échec ? Quelle en sont les raisons profondes ? Voilà le débat à mener, non pas de savoir qui a eu raison le plus tôt dans la saison en anticipant le ratage.