La Nouvelle-Zélande conserve sa règle d'inéligibilité pour les All Blacks à l'étranger
Mark Robinson, le président de la Fédération néo-zélandaise. (A. Mounic/L'Équipe)
La Fédération néo-zélandaise a réaffirmé sa politique d'inéligibilité des internationaux évoluant à l'étranger, alors que de nombreux All Blacks ont rejoint le Japon et la France après la Coupe du monde cet automne.
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Comme ses prédécesseurs, le nouveau coach des All Blacks, Scott Robertson, ne pourra pas sélectionner de joueurs évoluant à l'étranger. La Fédération néo-zélandaise de rugby (NZR) a réaffirmé sa politique d'inéligibilité pour les internationaux qui ne jouent pas dans une des franchises du pays.
L'objectif de cette règle est notamment de protéger les compétitions nationales, et éviter un exode massif des joueurs néo-zélandais vers des Championnats plus lucratifs. Mais, plusieurs voix se sont élevées récemment pour dénoncer cette politique, notamment après le départ de nombreux All Blacks au Japon ou en France après la Coupe du monde cet automne.
Désormais au Japon, le capitaine de la Nouvelle-Zélande ces dernières saisons, Sam Cane, a ainsi expliqué qu'il était favorable à ce que les Blacks évoluant à l'étranger puissent être sélectionnés. Robertson avait également émis ce souhait lors de sa nomination au poste de sélectionneur en avril. Mais, mercredi, le patron du NZR, Mark Robinson, a déclaré que le sujet n'avait même pas été abordé lors du dernier conseil d'administration de l'année. « Nous sommes très clairs sur notre règlement et nous pensons qu'il a joué un rôle essentiel dans le succès des All Blacks pendant longtemps, a-t-il déclaré. Mais nous reconnaissons également que le monde change et que de temps en temps, ces discussions doivent avoir lieu. Pour l'instant, nous sommes vraiment satisfaits de la situation. »
Ce débat sur l'inéligibilité des joueurs évoluant à l'étranger a déjà animé d'autres sélections par le passé. Auparavant, l'Afrique du Sud limitait la sélection aux joueurs « étrangers » comptant au moins 30 capes. Mais les Springboks ont abandonné cette politique en 2018, puis sont devenus champions du monde en 2019 et en 2023 avec des internationaux passés par les Championnats japonais et français notamment.