Scott Robertson veut revoir les règles d’éligibilité des All Blacks
Le sélectionneur des
All Blacks,
Scott Robertson, a demandé à New Zealand Rugby de « garder l’esprit ouvert » sur la possibilité de reconsidérer les règles d’éligibilité afin que les joueurs évoluant à l’étranger puissent quand même être sélectionnés pour la Nouvelle-Zélande.
Robertson est devenu un entraîneur très apprécié des supporters néo-zélandais après avoir mené les Crusaders à sept titres de Super Rugby en autant d’années.
Doit-il se priver des meilleurs joueurs ?
Mais si la période de succès des
Crusaders devrait à juste titre refléter positivement le génie rugbystique de « Razor », elle est loin d’avoir été l’œuvre d’un seul homme.
Le demi d’ouverture
Richie Mo’unga par exemple s’est hissé au rang de « plus grand joueur de tous les temps » dans le Super Rugby après avoir porté le légendaire maillot n°10 des Crusaders pendant cette période.
Mo’unga, 29 ans, a mis du temps à reproduire cette dynamique en test, mais le meneur de jeu a semblé trouver son rythme de croisière lors de la finale de la Coupe du Monde de Rugby l’an dernier au Stade de France.
Mais, du moins pour l’instant, Mo’unga n’est pas éligible pour jouer avec les All Blacks après avoir signé un contrat de trois ans avec Toshiba Brave Lupus au Japon. C’est une grande perte pour le rugby néo-zélandais, mais cela pourrait changer.
Un coup d’avance
S’adressant aux journalistes mardi 9 janvier après avoir réuni un groupe de 22 joueurs pour un bref stage des All Blacks, Robertson a révélé qu’il souhaitait que la Nouvelle-Zélande garde « un coup d’avance ».
« Ce dont j’ai parlé et que j’ai présenté au conseil d’administration, aux directeurs généraux de Super Rugby, aux PU (fédérations provinciales), à Heartland… c’est de garder l’esprit ouvert dans ce domaine », a déclaré Scott Robertson.
« Je n’ai pas demandé à ce que quelqu’un vienne jouer pour nous. Mais qu’il fallait garder l’esprit ouvert (sur) la situation du rugby en ce moment. Les choses évoluent très vite, comme nous le savons.
« Il se passe beaucoup de choses sur le terrain et en dehors, avec les joueurs, les décisions et les contrats. Je veux avoir un coup d’avance, alors gardons l’esprit ouvert. »
Envisager toutes les options
Selon les règles d’éligibilité en vigueur en Nouvelle-Zélande, les joueurs évoluant dans des clubs étrangers ne peuvent pas jouer pour les All Blacks.
Ardie Savea,
Sam Cane et
Beauden Barrett – qui jouent tous au Japon en ce moment – sont une exception puisqu’ils ont signé des contrats avec NZR qui leur permettront de revenir en Nouvelle-Zélande.
En théorie, le sélectionneur Robertson ne peut pas faire appel à des joueurs comme
Shannon Frizell,
Aaron Smith,
Brodie Retallick et même Ngani Laumape.
« Il faut que je rencontre quelques personnes, que j’aie quelques discussions, que j’accroche quelques regards, que je discute un peu. Je pense qu’il est important que nous fassions cela, que nous envisagions toutes les options », a ajouté Robertson.
« Je veux juste garder l’esprit ouvert, afin de pouvoir sélectionner les meilleurs joueurs disponibles pour les All Blacks.