Hakatalan
USAPiste sérieux
http://www.rugbyrama.fr/rugby/rugby-pro-d2-dax-cette-equipe-declencheuse-de-crises-a-perpignan_sto6354624/story.shtml
PRO D2 - Dax, cette équipe déclencheuse de crises à Perpignan
PRO D2 - Si la réception de Dax ce jeudi s’apparente à une formalité pour l’Usap, tant les joueurs du trio Lanta-Arlettaz-Freshwater semblent irrésistibles depuis près d’un an à domicile, la venue de l’USD a parfois été à l’origine de coups de théâtre dans l’histoire plus ou moins récente des Sang et Or. Retour sur deux performances landaises à Aimé-Giral qui ont chamboulé le club catalan.
https://abonnement.midi-olympique.f....html?prodref=DM.12.WCO.WEB17053.1#xtor=AD-72
Tout les oppose. Depuis le tournant de l’ère professionnelle au début des années 2000, Dax et Perpignan n’ont jamais aspiré aux mêmes objectifs. Pendant que l’un avait en ligne de mire phases finales, titres et campagnes européennes (l'Usap), l’autre luttait saison après saison pour décrocher son maintien et garantir sa survie (l'USD). Aujourd'hui, c'est en Pro D2 que les deux clubs cohabitent, mais toujours avec des ambitions différentes.
Pourtant à deux reprises dans les dix dernières années, et alors que l’Usap jouissait comme ce jeudi d’un statut de favori face au petit poucet landais, Dax a réalisé un exploit retentissant sur la pelouse catalane. Deux phénomènes épisodiques ayant ébranlé Aimé-Giral et tout le club sang et or. En 2008 comme en 2016, c’est l’USD qui a fait chavirer un navire catalan en difficulté. Alors si le contexte est totalement différent dans cette entame de championnat, Perpignan n’a pas oublié.
1er mars 2008 : Perpignan 10-10 Dax
C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. En Catalogne, la première saison de l’ère Jacques Brunel ne débute pas sous les meilleurs auspices. Au lendemain de l’élimination des Bleus en demi- finale de la Coupe du monde 2007, "Moustache" débarque en terres catalanes en tant que manager général, épaulé par Bernard Goutta et Franck Azéma. Les trois hommes − qui seront champions de France la saison suivante −, ne parviennent pas à enclencher une dynamique positive dans les rangs sang et or au début de leur collaboration.
Azéma, Goutta et Brunel ont composé le staff de Perpignan pendant plusieurs saisons - Ici en 2009
Pourtant qualifiée en quarts de finale de H-Cup, l’Usap traîne à une morose dixième place en Top 14. Loin de ses ambitions à mi-parcours. Très faibles à l’extérieur, bousculés sur leur pelouse où ils firent match nul contre Bourgoin, et se défirent difficilement de la lanterne rouge Auch (28-23), les Perpignanais reçoivent l’USD dans l’idée de capitaliser enfin. Mais les Landais vont asséner le coup de grâce à une équipe catalane en difficulté. Au terme d’un match où Perpignan se montra désordonné et très peu inspiré offensivement, Dax, mené 10-3 à la pause, arrache le match nul après un essai de Mathieu Liévremont (10-10). Héroïques, les joueurs de Christophe Milhères tiennent là une performance majuscule. Qui provoque à l’inverse un électrochoc dans la tête des Catalans.
Au lendemain de cette déroute, Jacques Brunel rappelle aux affaires un ancien de la maison usapiste. Retiré des terrains professionnels, Christophe Porcu (38 ans) est supplié de revenir mettre de l’ordre dans un groupe en plein doute. Réaction immédiate, puisqu’une semaine plus tard, les Sang et Or s’imposent sur le terrain du Stade français et enchaînent derrière une série de douze victoires en quatorze rencontres. L’Usap termine 4ème de la phase régulière et décroche avec dix points d’avance sa qualification pour les demi-finales. Face à Clermont au stade Vélodrome de Marseille, les Catalans sont battus par plus forts (21-7), mais peuvent se satisfaire d’avoir sauver leur saison. Pourtant 13ème, Dax est lui maintenu suite à la rétrogradation du SC Albi.
9 septembre 2016 : Perpignan 14-16 Dax
Une tout autre époque, et un tout autre contexte là aussi. Désormais en Pro D2, les deux formations se côtoient depuis deux ans dans l’antichambre de l’élite du rugby français. La catégorie change, mais pas les objectifs. Après une déconvenue la saison précédente, achevée à la 7ème place, l’Usap maintient ses ambitions à l’aube de l’exercice 2016-2017 : après un douloureux apprentissage, les Catalans visent une fois encore les phases finales et l’accession en Top 14. Mais l’entame du championnat va s’avérer d’un tout autre standing.
Si Perpignan sort difficilement vainqueur de la réception de Mont-de-Marsan en ouverture du championnat, la formation conduite par François Gelez et Philippe Benetton va sombrer quinze jours plus tard lors de la venue de l’autre équipe landaise. Déjà absente des débats sur la pelouse d’Aurillac une semaine auparavant, l’Usap est dominée sur sa pelouse par Dax. Malgré huit longueurs d’avance à la pause, Perpignan n’est jamais parvenu à sortir du rythme imposé par son adversaire. Et grâce à seize points de Nicolas Cachet, les Dacquois s’imposent en terres catalanes pour la première fois de leur histoire dans l’ère professionnelle. Un match référence du côté des Landes, et une défaite qui aura l’effet d’une bombe dans les travées d’Aimé-Giral.
Minés par cette désillusion à domicile, les Sang et Or occupent l’avant-dernière place au classement à l’issue du premier bloc. À Perpignan, cette contre-performance aura eu raison du duo Gelez-Benetton. Les deux entraîneurs sont remerciés fin septembre, et seront remplacés par Patrick Arlettaz et Perry Freshwater. L’Usap remontera jusqu’à la sixième place au terme de la phase régulière, après avoir traîné cette défaite comme un boulet tout au long de la saison. Pour Dax, ce succès s’avérera précieux dans la course au maintien. À quelques heures d’une nouvelle confrontation entre les deux équipes, les Dacquois peuvent se vanter de ne plus avoir perdu face à Perpignan depuis deux ans.
PRO D2 - Dax, cette équipe déclencheuse de crises à Perpignan
PRO D2 - Si la réception de Dax ce jeudi s’apparente à une formalité pour l’Usap, tant les joueurs du trio Lanta-Arlettaz-Freshwater semblent irrésistibles depuis près d’un an à domicile, la venue de l’USD a parfois été à l’origine de coups de théâtre dans l’histoire plus ou moins récente des Sang et Or. Retour sur deux performances landaises à Aimé-Giral qui ont chamboulé le club catalan.
https://abonnement.midi-olympique.f....html?prodref=DM.12.WCO.WEB17053.1#xtor=AD-72
Tout les oppose. Depuis le tournant de l’ère professionnelle au début des années 2000, Dax et Perpignan n’ont jamais aspiré aux mêmes objectifs. Pendant que l’un avait en ligne de mire phases finales, titres et campagnes européennes (l'Usap), l’autre luttait saison après saison pour décrocher son maintien et garantir sa survie (l'USD). Aujourd'hui, c'est en Pro D2 que les deux clubs cohabitent, mais toujours avec des ambitions différentes.
Pourtant à deux reprises dans les dix dernières années, et alors que l’Usap jouissait comme ce jeudi d’un statut de favori face au petit poucet landais, Dax a réalisé un exploit retentissant sur la pelouse catalane. Deux phénomènes épisodiques ayant ébranlé Aimé-Giral et tout le club sang et or. En 2008 comme en 2016, c’est l’USD qui a fait chavirer un navire catalan en difficulté. Alors si le contexte est totalement différent dans cette entame de championnat, Perpignan n’a pas oublié.
1er mars 2008 : Perpignan 10-10 Dax
C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. En Catalogne, la première saison de l’ère Jacques Brunel ne débute pas sous les meilleurs auspices. Au lendemain de l’élimination des Bleus en demi- finale de la Coupe du monde 2007, "Moustache" débarque en terres catalanes en tant que manager général, épaulé par Bernard Goutta et Franck Azéma. Les trois hommes − qui seront champions de France la saison suivante −, ne parviennent pas à enclencher une dynamique positive dans les rangs sang et or au début de leur collaboration.
Azéma, Goutta et Brunel ont composé le staff de Perpignan pendant plusieurs saisons - Ici en 2009
Pourtant qualifiée en quarts de finale de H-Cup, l’Usap traîne à une morose dixième place en Top 14. Loin de ses ambitions à mi-parcours. Très faibles à l’extérieur, bousculés sur leur pelouse où ils firent match nul contre Bourgoin, et se défirent difficilement de la lanterne rouge Auch (28-23), les Perpignanais reçoivent l’USD dans l’idée de capitaliser enfin. Mais les Landais vont asséner le coup de grâce à une équipe catalane en difficulté. Au terme d’un match où Perpignan se montra désordonné et très peu inspiré offensivement, Dax, mené 10-3 à la pause, arrache le match nul après un essai de Mathieu Liévremont (10-10). Héroïques, les joueurs de Christophe Milhères tiennent là une performance majuscule. Qui provoque à l’inverse un électrochoc dans la tête des Catalans.
Au lendemain de cette déroute, Jacques Brunel rappelle aux affaires un ancien de la maison usapiste. Retiré des terrains professionnels, Christophe Porcu (38 ans) est supplié de revenir mettre de l’ordre dans un groupe en plein doute. Réaction immédiate, puisqu’une semaine plus tard, les Sang et Or s’imposent sur le terrain du Stade français et enchaînent derrière une série de douze victoires en quatorze rencontres. L’Usap termine 4ème de la phase régulière et décroche avec dix points d’avance sa qualification pour les demi-finales. Face à Clermont au stade Vélodrome de Marseille, les Catalans sont battus par plus forts (21-7), mais peuvent se satisfaire d’avoir sauver leur saison. Pourtant 13ème, Dax est lui maintenu suite à la rétrogradation du SC Albi.
9 septembre 2016 : Perpignan 14-16 Dax
Une tout autre époque, et un tout autre contexte là aussi. Désormais en Pro D2, les deux formations se côtoient depuis deux ans dans l’antichambre de l’élite du rugby français. La catégorie change, mais pas les objectifs. Après une déconvenue la saison précédente, achevée à la 7ème place, l’Usap maintient ses ambitions à l’aube de l’exercice 2016-2017 : après un douloureux apprentissage, les Catalans visent une fois encore les phases finales et l’accession en Top 14. Mais l’entame du championnat va s’avérer d’un tout autre standing.
Si Perpignan sort difficilement vainqueur de la réception de Mont-de-Marsan en ouverture du championnat, la formation conduite par François Gelez et Philippe Benetton va sombrer quinze jours plus tard lors de la venue de l’autre équipe landaise. Déjà absente des débats sur la pelouse d’Aurillac une semaine auparavant, l’Usap est dominée sur sa pelouse par Dax. Malgré huit longueurs d’avance à la pause, Perpignan n’est jamais parvenu à sortir du rythme imposé par son adversaire. Et grâce à seize points de Nicolas Cachet, les Dacquois s’imposent en terres catalanes pour la première fois de leur histoire dans l’ère professionnelle. Un match référence du côté des Landes, et une défaite qui aura l’effet d’une bombe dans les travées d’Aimé-Giral.
Minés par cette désillusion à domicile, les Sang et Or occupent l’avant-dernière place au classement à l’issue du premier bloc. À Perpignan, cette contre-performance aura eu raison du duo Gelez-Benetton. Les deux entraîneurs sont remerciés fin septembre, et seront remplacés par Patrick Arlettaz et Perry Freshwater. L’Usap remontera jusqu’à la sixième place au terme de la phase régulière, après avoir traîné cette défaite comme un boulet tout au long de la saison. Pour Dax, ce succès s’avérera précieux dans la course au maintien. À quelques heures d’une nouvelle confrontation entre les deux équipes, les Dacquois peuvent se vanter de ne plus avoir perdu face à Perpignan depuis deux ans.