Je pense qu'une position doit avoir de la cohérence. En l'occurrence, la mienne, c'est que la vie de chaque personne n'appartient qu'à elle et qu'elle ne doit pas être mise en jeu par autrui.
Si une personne est clouée sur son lit, comme tu dis, qui es-tu pour décider que sa vie ne vaut pas la peine ? On peut décider par anticipation de ne pas être sauvé par les médecins, mais personne n'a le droit de décider à la place de celui qui est concerné.
Pour l'avortement, c'est la même logique, avec en plus une considération d'égalité. Si tu es mère, tu peux décider de "liquider" un foetus ou d'abandonner l'enfant à la naissance simplement parce que tu le veux. Si tu es le père, tu ne peux exiger ni l'un ni l'autre, quelles que soient tes raisons. Mais pour en revenir à la discussion sur la vie, j'ai vu suffisamment d'handicapés quand je vivais en Irlande qui me disaient que, s'ils avaient eu le malheur d'être conçus dans mon pays plutôt que dans le leur, ils auraient probablement été liquidés. Et ils avaient raison.
Quant à la peine de mort, outre que le risque d'exécuter un innocent est trop grand, je ne vois pas ce qu'elle apporte de plus qu'un enfermement derrière des barreaux.