J'ai eu la malchance de regarder ce match dimanche ...la tête de MARC LIEVREMONT à la fin de cette purge en disait long !
Bon ,je sais bien que des barrages ou des phases finales ,il FAUT gagner ,c'est pas d'aujourd'hui ...mais enfin voir un stade même pas rempli opposant ces 2 équipes un dimanche aprés midi et parler de "phases finales" aux ambiances formidables ...ça ne le fait plus du tout !
Je n'ai pas du tout ENVIE de voir la suite ...peut être ne suis je pas le seul ,tant pis pour le "rugby" mais ils ont un peu "cassé" le jouet à mes yeux désormais ...
Top 14 : Le spectacle aux abonnés absents selon Marc Lièvremont.
Les barrages du Top 14 ont quelque peu défrayé la chronique tant le spectacle fut terne. Trois essais en deux rencontres mais surtout des matchs basés sur l’affrontement plutôt que sur le jeu d’attaque. Marc Lièvremont fustige le championnat français pour son ennui et le manque de joueurs français.
Difficile de dire qu’on s’est régalé durant les barrages du Top 14. Alors que le match Racing 92-Toulouse n’a commencé à être intéressant qu’après l’heure de jeu, le match Montpellier-Castres s’est révélé être l’apothéose du jeu physique et houleux mais surtout peu spectaculaire. Alors qu’on parle souvent du « meilleur championnat du monde » pour désigner le Top 14, les observateurs sont dubitatifs quant à ce statut, à commencer par Marc Lièvremont. « Le match de dimanche a illustré le contraste de notre rugby, constate l’ancien sélectionneur du XV de France dans les colonnes de
L’Equipe. On espère beaucoup, on vend beaucoup, il y a une mosaïque de joueurs exceptionnels sur le terrain, le Top 14 est notre vitrine, un show, un feuilleton, avec des rebondissements. Tout ça pour aboutir à un contenu avec de l’agressivité, de la violence et très peu de spectacle. »
En effet, Montpellier-Castres s’est soldé comme un symbole par une bagarre générale. Malgré un temps propice à envoyer du jeu, les rencontres se sont soldées par des attaques dans l’axe et tout en puissance au lieu d’aller au large. Réduire la voilure, telle est l’habitude des équipes françaises, le résultat ayant pris largement le pas sur la manière. « Le marasme actuel du rugby français : On reste le mauvais élève du rugby international, explique le consultant de Canal +. On est retombés dans nos travers, alors qu’on a tout pour produire un spectacle magnifique. Les clubs sont peu sur la construction offensive, mais plutôt sur un rugby calculateur, minimaliste, petit bras. C’est servi par des super joueurs, de qualité, qui produisent très peu. Parce que c’est un combat de tous les instants dans les rucks, des gestes très limites, à la limite de la violence ».
Le Top 14 des étrangers
La semaine dernière, un internaute avait publié une étude statistique sur l’utilisation des joueurs français par les clubs du Top 14. Deux clubs qualifiés pour les demi-finales avaient alors été fustigés : Toulon et Montpellier. Le RCT n’accorde en effet que 40% de temps de jeu aux joueurs français pour 32% du côté du MHR et sa colonie sud-africaine qui fait tant parler. Des chiffres inquiétants alors que le rugby français se plaint des résultats de son équipe de France qui peine à se renouveler. « Il est temps que des hommes forts prennent leurs responsabilités, lance Lièvremont. Il n’y a vraiment pas de quoi être fiers de ce qu’on produit aujourd’hui. Il y a la parodie de tournée de l’équipe de France, des dirigeants qui se comportent mal, le fait qu’on n’avait même pas un tiers de joueurs français sur le terrain dimanche… ». L’ancien entraîneur de Dax veut que les choses changent, l’avenir du rugby français en dépend. « Je pense qu’on peut continuer à avoir un Top 14 assez attractif, en rééquilibrant notamment le nombre d’étrangers, pense-t-il. Il faut arriver à un autre équilibre entre la Fédération et la Ligue, notamment pour faire comprendre à certains présidents de club agressifs que le rugby ne leur appartient pas. Ils ne concernent que quelques centaines d’individus, alors que le rugby français a des milliers de licenciés ». Le débat sur les joueurs étrangers sera sans doute au centre de l’élection à la présidence de la FFR. Le Top 14 pourra peut-être redorer son blason dès le week-end prochain pour les demi-finales. Les spécialistes en doutent, mais tant qu’il y a de la vie…