La parole à celui qui en sait le plus et le mieux sur notre USAP :
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Arlettaz : "On a l’impression qu’on s’est rendu légitime dans ce championnat"
Par Pablo Ordas
il y a 18 minutesMis à jour
ACCESS MATCH - Alors que l’USAP, treizième de la phase régulière, va disputer un périlleux match d’accession face au Stade montois dimanche, le manager catalan, Patrick Arlettaz, évoque la préparation de cette rencontre, rappelle que son équipe aura face à elle des Landais qui n’auront rien à perdre, et estime que le vécu récent de ses joueurs en Pro D2 doit aider Perpignan à sortir vainqueur.
Patrick, depuis plusieurs semaines, vous vous étiez mis en tête que le maintien passerait, peut-être, par cet “access match”. Il aura lieu, dimanche, face au Stade montois. Dans quel état d’esprit êtes-vous ?
Nous avions quand même toujours un peu d’espoir d’être douzièmes, même si nous avions intégré cette possibilité de l’access match. Les promus sont souvent condamnés à passer par cette case-là. Nous avons eu un peu de mal après la mauvaise surprise de la défaite du Stade français. Ensuite, à partir de mercredi, nous nous sommes remis en ordre de marche. Nous ne sommes pas surpris, mais déçus. Il faut vite que ça passe, car la réussite de notre saison passe par ce match.
L’USAP a fait le nécessaire pour espérer éviter cette treizième place en battant l’UBB, qui cherchait une qualification directe. Ce n’est quand même pas rien…
C’est là-dessus que nous sommes déçus. Nous avons battu l’UBB, qui jouait réellement quelque chose, puisqu’elle voulait une place en demi-finale directe. Nous avons battu le Racing, La Rochelle, Toulouse, Toulon, Montferrand. On a l’impression qu’on s’est rendu légitime dans ce championnat, en disant "on peut en faire partie". On n’est pas nul, quoi ! On a le niveau pour pouvoir batailler. Le problème, c’est que la légitimité est une chose et en faire partie en est une autre. Ça passe par une victoire sur ce dernier match à Mont-de-Marsan.
Y a-t-il de la confiance dans les rangs catalans avant cette rencontre ?
La confiance est surtout dans les observateurs extérieurs, car il y a une espèce de logique sportive, mais on voit bien que sur les trois dernières finales d’accession, c’est le club de Pro D2 qui a gagné. Nous savons à quel point ce championnat est difficile. Mont-de-Marsan a fini premier et c’est un Stade montois en mode championnat qu’on va avoir, pas en mode phase finale. Ils vont être décomplexés, sans pression, très agressifs, chez eux, aidés par leur public. La difficulté est très, très grande. Ce n’est pas pour rien qu’il n’y a aucune équipe de Top 14, pour l’instant, qui a remporté ce match. Ça va être immensément difficile, on le sait. On a bien battu Bordeaux. De temps en temps, on a battu des équipes qui nous étaient largement supérieures. Moi, je ne trouve pas qu’on soit largement supérieur à Mont-de-Marsan. Je crois que ça va être un match très, très, très difficile.
L’équipe de Pro D2 a toujours gagné ce barrage d’accession. Qu’est-ce qui vous pousse à croire que Perpignan peut faire mentir cette statistique ?
Ce qui me pousse à le croire, c’est le fait de voir ces joueurs qui en ont très envie. Je vois qu’on est porté par un public qui fonde beaucoup d’espoir et qui nous donne une responsabilité par rapport à ça. On a, aussi, l’expérience de ces matchs à l’extérieur chez des cadors du Pro D2. Notre parcours dans cette division doit nous aider là-dessus. Nous avons fait deux finales dans les quatre dernières années, nous les avons gagnées. Sur des matchs couperets, ça nous donne des réflexes, ça nous rappelle des choses. Ça ne nous donne pas la garantie de réussite, mais ça nous permet d’être un peu moins dans l’inconnu qu’un club de Top 14 qui passe des années dans l’élite et qui découvre un peu ce qu’est le Pro D2. On sait à quoi s’attendre là-bas. Ce sera très hostile, face à une équipe qui a énormément de qualité et qui n’a rien à perdre. Ce sont les plus dangereuses.
Les Montois ont semblé un peu émoussés face à l’Aviron. Quelle sera, selon vous, la clé pour essayer de les battre ?
Je crois que les Montois ont un peu été pris par l’événement. Ils voulaient tellement ce titre ! D’ailleurs, ils le méritaient aussi. Bayonne ne l’a pas volé, loin de là. Mais le Stade montois a largement fini premier de la phase régulière, a fait une saison exceptionnelle, donc je crois qu’ils ont un peu eu la pression. Ce week-end, ils ne l’auront pas. Ils seront donc deux fois plus dangereux. C’est le Stade montois qu’il y a eu pendant toute l’année, qu’on va avoir en face de nous, pas celui de la finale. Nous sommes prévenus. Alors ça ne fait pas gagner les matchs, mais ça rend la préparation encore plus acerbe.
On sait que le peuple catalan se déplace souvent en masse. À quoi vous attendez-vous, dimanche ?
La responsabilité du maintien n'incombe pas qu’aux joueurs, au staff ou au club en lui-même. Notre public est une de nos forces. J’espère qu’il viendra nombreux à Mont-de-Marsan pour nous soutenir, nous aider, et participer à cette mission qui est la nôtre depuis le début de l’année.
Melvyn Jaminet sera-t-il présent ?
Il est en reprise. Il a fait la moitié de l’entraînement mercredi matin. On va voir quelles sont les sensations, comment il va se sentir jeudi et on prendra la décision vendredi ou samedi.
Vous avez terminé la phase régulière avec neuf victoires et vous devez quand même jouer ce match d’accession. C’est dire la difficulté de ce Top 14…
Le Top 14 est immensément dur, on le sait. Ce n’est peut-être pas le championnat le plus débridé, mais c’est le plus dur. Les grosses armadas possèdent énormément de joueurs de qualité. C’est un marathon entrecoupé avec le tournoi, la coupe d’Europe. Pour une équipe qui monte de Pro D2, qui a quinze jours pour recruter et qui a moins de moyens que les autres, c’est encore plus difficile, mais on peut être fier de notre parcours. Notre saison est déjà très, très belle, mais elle ne sera réussie que si on gagne dimanche
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Arlettaz : "On a l’impression qu’on s’est rendu légitime dans ce championnat"
Par Pablo Ordas
il y a 18 minutesMis à jour
ACCESS MATCH - Alors que l’USAP, treizième de la phase régulière, va disputer un périlleux match d’accession face au Stade montois dimanche, le manager catalan, Patrick Arlettaz, évoque la préparation de cette rencontre, rappelle que son équipe aura face à elle des Landais qui n’auront rien à perdre, et estime que le vécu récent de ses joueurs en Pro D2 doit aider Perpignan à sortir vainqueur.
Patrick, depuis plusieurs semaines, vous vous étiez mis en tête que le maintien passerait, peut-être, par cet “access match”. Il aura lieu, dimanche, face au Stade montois. Dans quel état d’esprit êtes-vous ?
Nous avions quand même toujours un peu d’espoir d’être douzièmes, même si nous avions intégré cette possibilité de l’access match. Les promus sont souvent condamnés à passer par cette case-là. Nous avons eu un peu de mal après la mauvaise surprise de la défaite du Stade français. Ensuite, à partir de mercredi, nous nous sommes remis en ordre de marche. Nous ne sommes pas surpris, mais déçus. Il faut vite que ça passe, car la réussite de notre saison passe par ce match.
L’USAP a fait le nécessaire pour espérer éviter cette treizième place en battant l’UBB, qui cherchait une qualification directe. Ce n’est quand même pas rien…
C’est là-dessus que nous sommes déçus. Nous avons battu l’UBB, qui jouait réellement quelque chose, puisqu’elle voulait une place en demi-finale directe. Nous avons battu le Racing, La Rochelle, Toulouse, Toulon, Montferrand. On a l’impression qu’on s’est rendu légitime dans ce championnat, en disant "on peut en faire partie". On n’est pas nul, quoi ! On a le niveau pour pouvoir batailler. Le problème, c’est que la légitimité est une chose et en faire partie en est une autre. Ça passe par une victoire sur ce dernier match à Mont-de-Marsan.
Y a-t-il de la confiance dans les rangs catalans avant cette rencontre ?
La confiance est surtout dans les observateurs extérieurs, car il y a une espèce de logique sportive, mais on voit bien que sur les trois dernières finales d’accession, c’est le club de Pro D2 qui a gagné. Nous savons à quel point ce championnat est difficile. Mont-de-Marsan a fini premier et c’est un Stade montois en mode championnat qu’on va avoir, pas en mode phase finale. Ils vont être décomplexés, sans pression, très agressifs, chez eux, aidés par leur public. La difficulté est très, très grande. Ce n’est pas pour rien qu’il n’y a aucune équipe de Top 14, pour l’instant, qui a remporté ce match. Ça va être immensément difficile, on le sait. On a bien battu Bordeaux. De temps en temps, on a battu des équipes qui nous étaient largement supérieures. Moi, je ne trouve pas qu’on soit largement supérieur à Mont-de-Marsan. Je crois que ça va être un match très, très, très difficile.
L’équipe de Pro D2 a toujours gagné ce barrage d’accession. Qu’est-ce qui vous pousse à croire que Perpignan peut faire mentir cette statistique ?
Ce qui me pousse à le croire, c’est le fait de voir ces joueurs qui en ont très envie. Je vois qu’on est porté par un public qui fonde beaucoup d’espoir et qui nous donne une responsabilité par rapport à ça. On a, aussi, l’expérience de ces matchs à l’extérieur chez des cadors du Pro D2. Notre parcours dans cette division doit nous aider là-dessus. Nous avons fait deux finales dans les quatre dernières années, nous les avons gagnées. Sur des matchs couperets, ça nous donne des réflexes, ça nous rappelle des choses. Ça ne nous donne pas la garantie de réussite, mais ça nous permet d’être un peu moins dans l’inconnu qu’un club de Top 14 qui passe des années dans l’élite et qui découvre un peu ce qu’est le Pro D2. On sait à quoi s’attendre là-bas. Ce sera très hostile, face à une équipe qui a énormément de qualité et qui n’a rien à perdre. Ce sont les plus dangereuses.
Les Montois ont semblé un peu émoussés face à l’Aviron. Quelle sera, selon vous, la clé pour essayer de les battre ?
Je crois que les Montois ont un peu été pris par l’événement. Ils voulaient tellement ce titre ! D’ailleurs, ils le méritaient aussi. Bayonne ne l’a pas volé, loin de là. Mais le Stade montois a largement fini premier de la phase régulière, a fait une saison exceptionnelle, donc je crois qu’ils ont un peu eu la pression. Ce week-end, ils ne l’auront pas. Ils seront donc deux fois plus dangereux. C’est le Stade montois qu’il y a eu pendant toute l’année, qu’on va avoir en face de nous, pas celui de la finale. Nous sommes prévenus. Alors ça ne fait pas gagner les matchs, mais ça rend la préparation encore plus acerbe.
On sait que le peuple catalan se déplace souvent en masse. À quoi vous attendez-vous, dimanche ?
La responsabilité du maintien n'incombe pas qu’aux joueurs, au staff ou au club en lui-même. Notre public est une de nos forces. J’espère qu’il viendra nombreux à Mont-de-Marsan pour nous soutenir, nous aider, et participer à cette mission qui est la nôtre depuis le début de l’année.
Melvyn Jaminet sera-t-il présent ?
Il est en reprise. Il a fait la moitié de l’entraînement mercredi matin. On va voir quelles sont les sensations, comment il va se sentir jeudi et on prendra la décision vendredi ou samedi.
Vous avez terminé la phase régulière avec neuf victoires et vous devez quand même jouer ce match d’accession. C’est dire la difficulté de ce Top 14…
Le Top 14 est immensément dur, on le sait. Ce n’est peut-être pas le championnat le plus débridé, mais c’est le plus dur. Les grosses armadas possèdent énormément de joueurs de qualité. C’est un marathon entrecoupé avec le tournoi, la coupe d’Europe. Pour une équipe qui monte de Pro D2, qui a quinze jours pour recruter et qui a moins de moyens que les autres, c’est encore plus difficile, mais on peut être fier de notre parcours. Notre saison est déjà très, très belle, mais elle ne sera réussie que si on gagne dimanche