L'article de l'indep :
peine commencée, la saison de l'USAP s'inscrit dans la difficulté avec l'impérieuse nécessité de s'imposer contre Dax, vendredi à Aimé-Giral, et la perspective d'un procès ruineux contre l'ancien N.10 gallois, James Hook.
Si ce n'était les grosses chaleurs sévissant dans les Pyrénées-Orientales, le thermomètre est monté haut du côté de l'USAP et, sur le terrain comme en coulisses, il n'est pas prêt de redescendre. La gifle (41-13) infligée jeudi dernier à Aurillac a mis un gros coup de pression sur l'effectif. L'ampleur du score, son effet de surprise et la déception qu'il a fait naître, interpelle sur la profondeur du groupe à certains postes. Une réaction est attendue vendredi soir à Aimé-Giral contre Dax.
Un duel tendu, qui précède un autre match, au tribunal de commerce cette fois-ci, où l'ancien ouvreur James Hook réclame près de 375 000 euros au titre des droits d'image. Chaud devant...
- 1 Quel joueur supplémentaire ?
Au-delà des mesures punitives infligées aux joueurs, dont une séance vidéo à 5 h 30 du mat' au retour d'Aurillac, le staff de l'USAP planche sur le dossier du recrutement.
C'était en germe durant l'intersaison, et les deux premiers matches l'ont confirmé : il y a nécessité à enrôler un joueur supplémentaire. Oui mais quand et à quel poste ? Réponse sibylline du président François Rivière. "
Il n'y a pas d'urgence. Il est vrai qu'avec la non-venue de Matanavou, nous récupérons une enveloppe budgétaire. C'est à Christian Lanta (le manager sportif) de l'utiliser au mieux. Mais ce ne sera pas forcément en N.10..." Se hâter lentement d'ici la fin du bloc. Ainsi les dirigeants préfèrent-ils patienter quelques matches supplémentaires afin de trouver l'homme idoine. Un talonneur ? Un 2e ligne sauteur ? Un ailier finisseur ? Le choix se fera en fonction des secteurs régulièrement déficients.
À peine sortie d'un procès qu'elle replonge dans un autre. L'USAP connaît la chanson. Quinze ans que ça dure. Cette fois-ci, le conflit concerne l'ancien ouvreur gallois James Hook (2011-14), qui réclame 375 000 euros au titre de droits d'image impayés. L'affaire se réglera le 13 septembre au tribunal de commerce de Perpignan. Évidemment, devant pareille somme, le président Rivière fait grise mine. "
La démarche de Hook est étonnante. Si par malheur pour le club il devait y avoir condamnation, il y aura appel", témoigne-t-il, estimant subir la complexité du droit à l'image.
Ce n'est pas tout. En marge du dossier Hook, plusieurs anciens de la maison - Guilhem Guirado, Luke Narraway, Sébastien Vahaamahina, Sébastien Taofifenua, Maxime Mermoz et Watisoni Votu - ont également assigné l'USAP devant les tribunaux afin de récupérer des semaines de congés payés.
L'USAP ne prend pas ces caprices du destin à la légère. Après l'affaire Delmas, qui a coûté 330 000 euros et le procès Delpoux, toujours en cours, où 417 000 euros sont en jeu, le portefeuille du président risque d'être de nouveau mis à contribution.
Les saisons se suivent et ne se ressemblent pas pour Dax, habitué à flirter avec la relégation depuis deux saisons. Là, les Landais ont frappé fort d'entrée, en faisant tomber le finaliste Aurillac (20-19), avant de s'incliner d'une courte tête chez le demi-finaliste Mont-de-Marsan (33-29). Impressionnant. Et inquiétant. Dans la mesure où l'USAP est loin d'avoir trouvée sa cohésion et son équilibre, elle devra rester sur ses gardes. Ce qui veut dire améliorer sa touche, son jeu au pied, sa discipline, son attaque, sa défense... Les chantiers ne manquent pas.