J'ai été "étonné" par le président qui annonce quasiment pouvoir claquer une somme folle sur un gros joueur alors qu'on n'est pas capables de s'aligner sur les salaires proposés pour garder nos très bons joueurs, et que notre grosse recrue annoncée est un pilier dont on ne sait pas s'il va être apte à la visite médicale.
Si les bons joueurs partent, ce n'est pas que l'USAP n'est pas capable de s'aligner mais parce qu'ils espèrent aller plus haut, à minima jouer la Coupe d''Europe n°1 et jouer des titres. Et là, un club de bas de classement ne peut rien y faire. Cela aboutit à un double paradoxe : soit il faudrait avoir un très gros budget parce qu'il ne faut pas seulement être capable de payer autant qu'un gros club, mais il faut payer davantage, soit un bon alignement des planètes ou une mayonnaise qui fait qu'avec une équipe montée dans les mêmes conditions qu'une autre (des joueurs qui n'ont pas réussi ailleurs, qui s'approchent de la retraite, etc), ça va décoller tout de suite, ce qui se passe à Bayonne cette année. Dans ce cas les joueurs restent et même le club peut se renforcer parce qu'il est sûr d'être maintenu rapidement quand les autres n'ont que des Si ... top 14 ou ProD2.
Mais on voit que ces choix sont inégalement profitables aux joueurs qui sont partis. Ils perdent un statut de titulaire et du temps de jeu et vont plafonner. Sur les joueurs partis récemment de l'USAP, seuls ceux qui sont allé à Castres (Walcker et Cocagi avant) ont réalisé leur projet, ainsi que Forletta qui est quand même régulièrement remis en cause. Si on regarde coté grand clubs, Toulouse a recruté des joueurs prometteurs et repérés, mais ils doivent s'intégrer. Ils sont dans la rotation, mais pas forcément dans l'équipe type, celle qui jouera les phases finales.
