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Le 12 juin dernier,
Perpignan arrachait son maintien en Top 14 lors du match d'accession facilement remporté contre Mont-de-Marsan (41-16). Cette saison, les dirigeants catalans aimeraient forcément se sauver plus tôt, s'épargner cette grosse frayeur mais aussi anticiper dès que possible l'exercice 2023-2024. Comme depuis son retour dans l'élite en 2021, l'USAP doit travailler sur deux scénarios et deux budgets.
« On le fait dès le premier jour de la saison, raconte le président François Rivière.
On a en permanence deux programmes : un Top 14 et un Pro D2. Tous les joueurs qui signent à l'USAP ont deux versions de leur rémunération. C'est inscrit dans leur contrat. »
Laïrle et Cotter comme pistes crédibles
Le visage catalan sera forcément différent d'une division à l'autre.
« En Pro D2, je pense qu'on aurait un budget compris entre quatorze et quatorze millions et demi, ce qui ferait probablement de nous le premier budget de deuxième division grâce à des partenaires assez fidèles », détaille Rivière. Soit environ cinq ou six de moins qu'en Top 14. La masse salariale, actuellement de sept millions, sera augmentée d'un million si Perpignan reste en première division, avec la volonté de recruter quelques têtes d'affiche. Avec la possibilité de faire signer un nouveau Dan Carter, star de Perpignan en 2008-2009 ?
« Le club en a les moyens et peut réellement jouer dans la cour des grands », selon Rivière.
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Du côté d'Aimé-Giral, le gros sujet concerne bien sûr l'identité du futur manager, qui travaillera avec les adjoints déjà en place (Marty, Bastide, Vilacea, Freshwater). Qui remplacera Patrick Arlettaz ? Ce ne sera ni Gonzalo Quesada ni Christian Labit. Pierre-Henry Broncan, remercié à Castres, est libre, mais son arrivée en Catalogne serait une surprise. Même logique pour Jono Gibbes, évincé de Clermont cette saison, qui est rentré en Nouvelle-Zélande cette semaine. Julien Laïrle, en fin de contrat à l'Union Bordeaux-Bègles, est en revanche une piste, même si son avenir pourrait s'inscrire à Clermont où il retrouverait Christophe Urios. Vern Cotter, qui a quitté les Fidji, est une autre possibilité. Là aussi, le maintien ou non de l'USAP conditionnera beaucoup de réponses.
« Si on prend quelqu'un, c'est parce qu'il va réellement apporter une plus-value, insiste Rivière.
Sinon, cela ne sert à rien. » En cas de descente, la promotion interne de David Marty pourrait alors être une solution.
Dans tous les cas, l'USAP entend s'appuyer sur son centre de formation, le cinquième meilleur du Top 14, et faire confiance à son effectif déjà en place. Si l'ouvreur ou arrière Tristan Tedder s'en ira au Racing 92, les prolongations de nombreux éléments ont déjà été annoncées ces dernières semaines, dont celle du capitaine Mathieu Acebes. Le troisième-ligne international anglais Brad Shields, recruté en octobre dernier, pourrait en faire de même alors que le dossier du talonneur international samoan Seilala Lam, arrivé en 2017, serait en voie de finalisation.
« La base de l'effectif est sécurisée dans les deux scénarios, détaille le directeur général Bruno Rolland.
Cela nous permettra d'avoir une équipe suffisamment solide en cas de Pro D2 pour directement jouer la remontée. Et le maintien nous permettrait d'avoir une manne financière pour renforcer l'équipe et monter dans la hiérarchie. »
L'USAP sonde le marché mais avancera définitivement ses pions quand son avenir sera scellé. Pour le moment, seule l'arrivée de l'ouvreur international italien Tommaso Allan, déjà passé de 2013 à 2016, a été officialisée. Le pilier droit sud-africain Nemo Roelofse (Stade Français) est lui aussi attendu après de nouveaux examens médicaux.