Transferts - Top 14 - La Rochelle - David Roumieu : "Il me fallait quelque chose de concret"
David Roumieu s’est engagé cette semaine avec La Rochelle après avoir joué huit saisons avec l’Aviron Bayonnais. Dans le flou concernant l’avenir du club basque et le projet de fusion, Roumieu, qui était encore sous contrat, ne pouvait plus attendre pour se décider. Comme les dirigeants lui ont donné un bon de sortie, il a pris la direction de La Rochelle pour un nouveau challenge en Top 14.
Pourquoi avez-vous pris la décision de partir de Bayonne ?
David ROUMIEU: Comme beaucoup de joueurs j’étais dans l’attente avec ce projet de fusion. J’étais dans une situation personnelle ou je ne pouvais plus trop attendre. Et puis le club m’a fait comprendre que si je trouvais un autre club ils étaient prêts à me libérer. Ça a été le cas. Je ne voulais pas partir comme ça après huit ans passés à Bayonne. C’est quand même grâce à Bayonne que j’ai eu cette carrière. Je suis très déçu qu’on descende et personnellement c’est très dur de laisser le club en Pro D2. Mais avec ces histoires de fusion, pas fusion, tout était compliqué et je le redis j’étais dans une situation où je ne pouvais plus attendre. Il me fallait quelque chose de concret. Il y avait plusieurs clubs dont Clermont, Lyon et La Rochelle qui m’a dernièrement sollicité. Ils ne pensaient pas que je serais intéressé mais je me suis dit pourquoi pas. On a discuté et ça s’est fait. J’en suis très heureux.
Pourquoi avoir choisi La Rochelle ?
D.R: C’est toujours un club qui m’a plu. Ça reste quand même un club familial où il existe une grosse ferveur comme à Bayonne. Quand Patrice Collazo m’a contacté, je n’ai pas beaucoup hésité même si d’autres clubs s’étaient positionnés. C’était un choix assez facile, parce que c’est un club sain avec une ambition progressive, un super-public. Ils gardent toute l’ossature de l’équipe, ils font un bon recrutement. C’est un nouveau et beau challenge pour moi.
Vous ne vouliez pas évoluer en Pro D2 la saison prochaine ?
D.R: Non, j’étais prêt à relever le défi de la Pro D2 et essayer de remonter, mais il me fallait un truc concret. Avec cette fusion on allait se retrouver avec plusieurs talonneurs et ils m’ont fait comprendre que si j’avais une opportunité ailleurs on pourrait tomber d’accord sur un départ.
David Roumieu, futur talonneur de La Rochelle
David Roumieu, futur talonneur de La Rochelle - Icon Sport
Comment avez-vous vécu cette histoire de fusion ?
D.R: Ça a été très très compliqué à gérer que ce soit personnellement ou pour l’équipe. On nous annonçait qu’il y avait fusion, puis qu’il n’y en avait pas, puis qu’il y en avait. Je n’ai pas envie de revenir là-dessus, j’espère seulement que ça se passera bien pour tous les copains qui restent et qu’ils arriveront à faire quelque chose de super pour le Pays Basque.
Etes-vous soulagé de quitter cette ambiance ?
D.R: C’est pesant, c’est stressant et si partir me rend triste c’est aussi une page qui se tourne, un nouveau challenge en Top 14 que je suis prêt à relever. Je pense que ça va me faire du bien de partir sur un nouveau projet. Je voudrais quand même remercier vraiment tout le peuple bayonnais qui a toujours répondu présent. Il n’y a jamais eu de saison facile et ils ont toujours été derrière nous comme dernièrement alors qu’on jouait la descente. C’est grâce à eux et à ce club que j’ai pu bâtir ma carrière et je ne les remercierai jamais assez. Ne pas avoir accroché cette qualification en Coupe d’Europe et d’avoir toujours joué le maintien restera un regret. Malgré tout ça j’ai passé de très bonnes années à l’Aviron.
" Je souhaite pour le Pays basque que tout se calme et qu'il y ait une belle équipe pour faire partie des grands"
Question piège: Etes-vous pour ou contre la fusion Bayonne Biarritz ?
D.R: (Il sourit) Si j’avais été pour la fusion disons que je serais resté. C’est vrai qu’économiquement c’est partout très compliqué. Je souhaite pour le Pays basque que tout se calme et qu’il y ait une belle équipe pour faire partie des grands. J’ai pas mal de copains qui restent, j’espère qu’ils vont se régaler.
Pensez-vous que c’est bien parti quand on voit encore toute cette agitation autour de la fusion ?
D.R: Ça prendra peut-être un peu de temps mais je pense qu’ils arriveront à faire une grosse équipe basque. Il y a des jeunes qui restent comme Mathieu Ugalde, Guillaume Rouet, il y a aussi Jean Monribot et Joe Rokocoko. C’est un signe fort et c’est important pour la suite. Franchement j’espère que ça marchera.