Socjo
USAPiste bavard
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François Rivière deviendra ce soir le 46e président de l'USAP. L'homme d'affaires augmentera le capital du club à hauteur d'1,2 million d'euros. Il dévoile, en exclusivité pour L'Indépendant, son projet.
1 Un budget porté à 16 millions d'euros
Ce soir, François Rivière deviendra le 46e président de l'USAP. A 18h30, l'assemblée générale des actionnaires et, dans la foulée, le conseil d'administration du club doivent entériner la démission de Daniel Besson et introniser François Rivière. A moins d'un séisme, tout est acté. L'ancien candidat divers droite aux municipales de Perpignan en 2008 a apporté les garanties de son engagement financier jeudi dernier. A travers sa société, Arteus, basée à Paris, il injecte 1,218 million d'euros en augmentation de capital et devient actionnaire majoritaire avec 68 % des parts de la holding USAP per sempre.
"Il est logique que les actuels actionnaires majoritaires aient exigé ces garanties. Je ne viens pas faire un coup ou pour de l'esbouffre", assure François Rivière. "Une partie de l'argent sera disponible dès mardi (demain) pour valider les cinq contrats espoirs non homologués par la Ligue et pour confirmer l'arrivée de Nicolas Durand comme joker médical".
Le reste de la somme sera disponible mi-septembre, obligations juridiques obligent. "L'objectif est de monter le budget à 16 millions d'euros, à la hauteur de celui de Castres, champion de France cette saison. Je m'y engage cette saison avec mon argent personnel". L'homme d'affaires ajoute espérer 700.000 euros supplémentaires de sponsoring. "L'USAP possède un très solide réseau de partenaires locaux, il faut aujourd'hui séduire des sponsors nationaux et internationaux pour booster le budget du club, mais aussi augmenter sa notoriété nationale et internationale". Avec 14,9 millions d'euros, l'USAP affiche pour le moment le 11e budget du Top 14.
2 Pourquoi l'USAP ?
Pourquoi un homme d'affaires pas familier du milieu du rugby investit dans l'USAP ? "Pour s'offrir une tribune qui servira de tremplin politique", prédisent de nombreux observateurs. "Je l'affirme et le répète, je n'ai aucune ambition politique. Dès mon élection à la présidence de l'USAP, je n'interviendrai plus dans le débat politique, sauf pour défendre les intérêts du club auprès des collectivités locales", réplique celui qui, nommé par Sarkozy, dirige une commission nationale sur les centres-villes. Exit donc les ambitions municipales ou législatives suggérées ? Le temps confirmera. Ou non...
"Enfant, j'ai grandi à Narbonne, j'ai toujours baigné dans le rugby. J'ai sponsorisé l'USAP, et d'autres clubs, avec l'entreprise Epolia que je dirigeais. Comme beaucoup de chefs d'entreprise, j'aime le défi, les challenges. A sa création, Epolia était une PME, quand je l'ai revendu elle était n°2 du parking en France et implantée dans 150 villes en Europe. Je crois à ce défi USAP", ajoute celui qui partage son temps entre Paris et Perpignan.
3 Quelle sera la gouvernance Rivière ?
"J'aime décider, mais en équipe. Je crois aux compétences et à la motivation", pose François Rivière. "Le rôle de Sylvain Deroeux, directeur général, sera renforcé. J'ai confiance en Marc Delpoux à la tête du sportif. Je fonctionnerai avec des vice-présidents en charge du sportif, des finances, des partenaires, du commercial et des infrastructures". Deux de ses proches, Luc Lacoste son associé, et Franck Rémy, chef d'entreprise perpignanais, devraient intégrer ce staff dirigeant.
4 Les premiers chantiers
"D'abord, il faut finir de remettre les finances du club à plat. Un gros travail a été effectué ces derniers mois, mais, il reste des dettes à régler et à solder les dossiers de la brasserie quai Vauban et de la boutique du centre-ville", annonce le propriétaire d'Espi, glacier historique de Perpignan. "Il faut aussi avancer sur les infrastructures du stade, avec, entre autres, un terrain d'entraînement, sur le réceptif des partenaires et sur l'accueil de nos supporters. Dans cette période de crise, il est important que le match, mais aussi l'avant et l'après match soient une fête", espère le futur président.
5 Respecter l'ADN du club
"Deux choses sont importantes. La première est la dimension générationnelle de l'USAP. J'aime cette idée de transmission entre les générations d'un même club. Je veillerai à ce qu'elle soit valorisée. Ensuite, le rugby de l'USAP a toujours été marqué par sa rudesse, son sens du combat. Il faut que cette culture, cette identité génétique demeurent", milite François Rivière.
Le plus dur débute demain : confirmer ses engagements et maintenir le rang de l'USAP, malgré le onzième budget du Top 14.
François Rivière : du parking au rugby
Qui est François Rivière ? Quel est le visage de celui qui doit devenir ce soir le 46e président de l'USAP ?
Né à Chambéry il y a 49 ans, fils d'un père médecin originaire du Lauragais, passé par l'Algérie, il grandit entre Narbonne et Perpignan. Narbonne où son père exerce et Perpignan, où sa sœur aînée handicapée est soignée. Clin d'œil du destin, dans l'Aude, il partage les bancs de classe avec la future épouse de Marc Delpoux."Mon père m'amenait au rugby à Narbonne. J'ai aussi grandi dans ce milieu".
Etudiant en droit et en école de commerce à Toulouse, François Rivière intègre une PME spécialisée dans la création de parking. En 1993, il crée sa propre boîte Epolia. Son marché principal : les villes moyennes ou petites boudées par les mastodontes du secteur. Castres, Montauban, Carcassonne, Perpignan, où il sera, entre autres, maître d'œuvre de la construction du nouveau parking de la République. Epolia devient n°2 en France et s'implante sur 145 villes en Europe. Ses actionnaires majoritaires sont la Caisse des dépôts, le Crédit Agricole, le Crédit Lyonnais, Eiffage...
Il sera également président du viaduc de Millau et vice-président de la Tour Eiffel. En 2008, il vend son entreprise, se rapproche de Perpignan et s'investit en politique. On l'annonce partant dans l'équipe de Jean-Paul Alduy, mais, il préfère monter sa propre liste divers droite. Il échoue avec 8 % des voix au premier tour. Son implantation perpignanaise passe alors par le rachat du glacier Espi.
Chargé d'une commission d'aménagement des centres-villes sous Sarkozy, le co-fondateur d'Arteus, un cabinet de conseil basé dans le XVIe arrondissement parisien, assure aujourd'hui ne plus avoir d'ambitions politiques. Père de quatre enfants, il plonge désormais en ovalie. Pas le plus simple des défis.
1 Un budget porté à 16 millions d'euros
Ce soir, François Rivière deviendra le 46e président de l'USAP. A 18h30, l'assemblée générale des actionnaires et, dans la foulée, le conseil d'administration du club doivent entériner la démission de Daniel Besson et introniser François Rivière. A moins d'un séisme, tout est acté. L'ancien candidat divers droite aux municipales de Perpignan en 2008 a apporté les garanties de son engagement financier jeudi dernier. A travers sa société, Arteus, basée à Paris, il injecte 1,218 million d'euros en augmentation de capital et devient actionnaire majoritaire avec 68 % des parts de la holding USAP per sempre.
"Il est logique que les actuels actionnaires majoritaires aient exigé ces garanties. Je ne viens pas faire un coup ou pour de l'esbouffre", assure François Rivière. "Une partie de l'argent sera disponible dès mardi (demain) pour valider les cinq contrats espoirs non homologués par la Ligue et pour confirmer l'arrivée de Nicolas Durand comme joker médical".
Le reste de la somme sera disponible mi-septembre, obligations juridiques obligent. "L'objectif est de monter le budget à 16 millions d'euros, à la hauteur de celui de Castres, champion de France cette saison. Je m'y engage cette saison avec mon argent personnel". L'homme d'affaires ajoute espérer 700.000 euros supplémentaires de sponsoring. "L'USAP possède un très solide réseau de partenaires locaux, il faut aujourd'hui séduire des sponsors nationaux et internationaux pour booster le budget du club, mais aussi augmenter sa notoriété nationale et internationale". Avec 14,9 millions d'euros, l'USAP affiche pour le moment le 11e budget du Top 14.
2 Pourquoi l'USAP ?
Pourquoi un homme d'affaires pas familier du milieu du rugby investit dans l'USAP ? "Pour s'offrir une tribune qui servira de tremplin politique", prédisent de nombreux observateurs. "Je l'affirme et le répète, je n'ai aucune ambition politique. Dès mon élection à la présidence de l'USAP, je n'interviendrai plus dans le débat politique, sauf pour défendre les intérêts du club auprès des collectivités locales", réplique celui qui, nommé par Sarkozy, dirige une commission nationale sur les centres-villes. Exit donc les ambitions municipales ou législatives suggérées ? Le temps confirmera. Ou non...
"Enfant, j'ai grandi à Narbonne, j'ai toujours baigné dans le rugby. J'ai sponsorisé l'USAP, et d'autres clubs, avec l'entreprise Epolia que je dirigeais. Comme beaucoup de chefs d'entreprise, j'aime le défi, les challenges. A sa création, Epolia était une PME, quand je l'ai revendu elle était n°2 du parking en France et implantée dans 150 villes en Europe. Je crois à ce défi USAP", ajoute celui qui partage son temps entre Paris et Perpignan.
3 Quelle sera la gouvernance Rivière ?
"J'aime décider, mais en équipe. Je crois aux compétences et à la motivation", pose François Rivière. "Le rôle de Sylvain Deroeux, directeur général, sera renforcé. J'ai confiance en Marc Delpoux à la tête du sportif. Je fonctionnerai avec des vice-présidents en charge du sportif, des finances, des partenaires, du commercial et des infrastructures". Deux de ses proches, Luc Lacoste son associé, et Franck Rémy, chef d'entreprise perpignanais, devraient intégrer ce staff dirigeant.
4 Les premiers chantiers
"D'abord, il faut finir de remettre les finances du club à plat. Un gros travail a été effectué ces derniers mois, mais, il reste des dettes à régler et à solder les dossiers de la brasserie quai Vauban et de la boutique du centre-ville", annonce le propriétaire d'Espi, glacier historique de Perpignan. "Il faut aussi avancer sur les infrastructures du stade, avec, entre autres, un terrain d'entraînement, sur le réceptif des partenaires et sur l'accueil de nos supporters. Dans cette période de crise, il est important que le match, mais aussi l'avant et l'après match soient une fête", espère le futur président.
5 Respecter l'ADN du club
"Deux choses sont importantes. La première est la dimension générationnelle de l'USAP. J'aime cette idée de transmission entre les générations d'un même club. Je veillerai à ce qu'elle soit valorisée. Ensuite, le rugby de l'USAP a toujours été marqué par sa rudesse, son sens du combat. Il faut que cette culture, cette identité génétique demeurent", milite François Rivière.
Le plus dur débute demain : confirmer ses engagements et maintenir le rang de l'USAP, malgré le onzième budget du Top 14.
François Rivière : du parking au rugby
Qui est François Rivière ? Quel est le visage de celui qui doit devenir ce soir le 46e président de l'USAP ?
Né à Chambéry il y a 49 ans, fils d'un père médecin originaire du Lauragais, passé par l'Algérie, il grandit entre Narbonne et Perpignan. Narbonne où son père exerce et Perpignan, où sa sœur aînée handicapée est soignée. Clin d'œil du destin, dans l'Aude, il partage les bancs de classe avec la future épouse de Marc Delpoux."Mon père m'amenait au rugby à Narbonne. J'ai aussi grandi dans ce milieu".
Etudiant en droit et en école de commerce à Toulouse, François Rivière intègre une PME spécialisée dans la création de parking. En 1993, il crée sa propre boîte Epolia. Son marché principal : les villes moyennes ou petites boudées par les mastodontes du secteur. Castres, Montauban, Carcassonne, Perpignan, où il sera, entre autres, maître d'œuvre de la construction du nouveau parking de la République. Epolia devient n°2 en France et s'implante sur 145 villes en Europe. Ses actionnaires majoritaires sont la Caisse des dépôts, le Crédit Agricole, le Crédit Lyonnais, Eiffage...
Il sera également président du viaduc de Millau et vice-président de la Tour Eiffel. En 2008, il vend son entreprise, se rapproche de Perpignan et s'investit en politique. On l'annonce partant dans l'équipe de Jean-Paul Alduy, mais, il préfère monter sa propre liste divers droite. Il échoue avec 8 % des voix au premier tour. Son implantation perpignanaise passe alors par le rachat du glacier Espi.
Chargé d'une commission d'aménagement des centres-villes sous Sarkozy, le co-fondateur d'Arteus, un cabinet de conseil basé dans le XVIe arrondissement parisien, assure aujourd'hui ne plus avoir d'ambitions politiques. Père de quatre enfants, il plonge désormais en ovalie. Pas le plus simple des défis.