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La justice française en question

pouett

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FAITS DIVERS

Un homme de 28 ans soupçonné d'avoir tué une jeune fille de 14 ans d'une quinzaine de coups de couteau à Millau était en garde à vue samedi.

Le drame s'est produit entre 23H00 et minuit vendredi dans une rue tranquille de Millau, dans l'Aveyron. Une adolescente de 14 ans est morte après avoir reçu une quinzaine de coups de couteau. Le suspect de 28 ans est connu pour être toxicomane et souffrir de problèmes psychologiques. Il est également connu des services de police pour des faits de menaces avec arme et port d'arme.

Selon les premiers éléments de l'enquête, l'homme a sonné à la porte du domicile de ses voisins, dans une grande maison qui compte plusieurs logements. La victime passait la nuit chez son amie du même âge et les parents de cette dernière n'

Le suspect a alors tenu des propos incohérents avant de poignarder la jeune fille. Son amie a assisté à toute la scène. Des policiers de la Brigade anti-criminalité ont interpellé peu de temps après les faits le jeune homme, qui n'a pas cherché à prendre la fuite.


D'après des habitants, il avait emménagé récemment dans cette rue. Il a été placé en garde à vue au commissariat de Millau. Une expertise psychiatrique de l'auteur présumé des faits a été demandée. Une information judiciaire devrait être ouverte prochainement.

Quand je vous dis que les nuisibles, faut pas les soigner mais les éliminés...avec ceux qui l'ont déclaré pas dangereux.
 

Flying Seal

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27 Juillet 2012
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Vite le rétablissement de la peine de mort pour la pourriture quel que soit l'âge devant des actes de violences gratuits.

Concernant Dawetawalu et Votu ... c'était gratuit ou pas ? :rolleyes:
 

pouett

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30 Juillet 2012
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La mairie de la petite commune d'Allevard-les-Bains (Isère) a voté 800 euros de subvention destinée à fournir en essence la brigade locale de gendarmerie.

"Certains véhicules sont mis au garage car la carte essence qui y est attachée n'a plus de crédit", a dénoncé le maire d'Allevard, Philippe Langénieux-Villard (DVD). "Je ne cherche pas la polémique, je veux juste arrêter de me faire engueuler par les gens parce que les gendarmes ne peuvent pas aller à tel ou tel endroit", a-t-il expliqué.

La commune a voté cette subvention à l'unanimité, une première en France, lors d'un conseil municipal qui s'est tenu lundi. "Il y a assez d'essence. Nous n'avons jamais eu à renoncer à aucune activité opérationnelle", a au contraire affirmé le colonel Jean-Valéry Lettermann, qui commande le groupement de gendarmerie de l'Isère. "On n'a pas de difficulté à finir l'année. Mais on fait évidemment attention, comme toutes les administrations, à nos moyens", a-t-il indiqué.

"Pour autant, la proposition d'Allevard va être étudiée", a ajouté le colonel. Située entre Grenoble et Chambéry, dans le massif de Belledonne, Allevard compte 3 880 habitants et dispose d'une station de ski et d'un centre thermal.

Toujours la même méthode d'économie la gauche...
 

Maat

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31 Juillet 2012
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Les derniers mots d'un condamné
LE MONDE | 09.12.2013 à 10h43 • Mis à jour le 11.12.2013 à 15h39 |
Franck Johannès



Il a glissé un magnétophone dans son blouson et est allé à ses derniers rendez-vous : son conseiller d'insertion et de probation, la responsable de sa formation professionnelle, son juge d'application des peines. Discussions banales. Olivier M., un peu embarrassé, un peu mal à l'aise, a répondu du bout des lèvres, assuré que son régime de semi-liberté se passait bien et mesuré en silence dans quelle impasse il se trouvait. Il suivait une formation de comptable le jour, rentrait en prison le soir. Il avait acheté un jeu de cartes pour tuer le temps. Et puis il a envoyé les enregistrements à son avocat, qui y a vu une sorte de testament, les derniers mots d'un condamné, des fichiers renommés avec des titres de chansons d'Amy Winehouse. Et il s'est jeté dans le port de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), où son corps a été repêché le 27 septembre.
Olivier M., 31 ans, avait été condamné en 2003 à dix-huit ans de réclusion criminelle pour avoir tué sa petite amie alors qu'il avait 19 ans. Il était libérable le 2 janvier 2015, et après douze ans de détention à Muret (Haute-Garonne), près de Toulouse, avait obtenu en avril de finir son temps à Bayonne, en régime de semi-liberté. La maison d'arrêt de Bayonne, « à la surpopulation inquiétante », indiquait un rapport du Contrôleur général des lieux de privation de liberté, a été construite en 1879 et s'appelle en réalité « la Villa chagrin ». Olivier M. a compris pourquoi.

Les trois premières semaines, il était fouillé par palpation. « Puis les choses ont évolué, a écrit le détenu, et j'ai été obligé de me déshabiller presque entièrement au moins trois fois par semaine alors que je passe tous les soirs sous le portique magnétique et mon sac est passé aux rayons X. Lundi dernier, le surveillant m'a demandé de baisser le caleçon, sans aucun motif valable. Je me suis rendu compte qu'ils fouillaient quasiment tous les jours ma cellule. » Son avocat, Me Mathieu Oudin, a obtenu en juillet devant le tribunal administratif la condamnation de l'administration pénitentiaire pour ces fouilles systématiques abusives. Evidemment, les surveillants ont regardé le détenu de travers et ont fait un rapport quand il a voulu rapporter deux paquets de café (le café, interdit depuis 1986, est pourtant à nouveau autorisé depuis janvier en détention).

« JE SOUHAITE SIMPLEMENT VOUS DIRE CECI : JE SUIS EN TRAIN DE CRAQUER »

La semi-liberté est un sas utile pour préparer une réinsertion (1 842 personnes en bénéficiaient au 1er novembre), mais elle est « bien souvent laissée pour compte dans les maisons d'arrêt », avait estimé Jean-Marie Delarue, le contrôleur général des prisons, dans un avis sévère de septembre 2012. Les locaux sont souvent anciens, surpeuplés (trois lits dans 9,14 m2, un placard et deux chaises pour trois), l'accès aux soins en prison n'est plus possible alors que le semi-libre n'a pas toujours de couverture sociale, les horaires de sortie ne coïncident pas toujours avec les exigences d'une profession. Les contraintes « sont, dans la pratique, très lourdes, avait prévenu Jean-Marie Delarue, ce pourquoi la semi-liberté ne peut durer de facto que pendant un temps limité ».

C'était bien l'avis d'Olivier M. « Si vous avez des clients qui veulent aller en semi-liberté pour un an et plus, je déconseille formellement », a-t-il écrit le 3 septembre à son avocat. Au début, ça allait. Il essayait de parler aux gens au restaurant, pour se réhabituer. Il était libre un week-end sur deux, il avait eu envie d'aller voir l'océan. « Ensuite, j'ai mangé dans une petite crêperie sympathique, a-t-il dit à sa conseillère d'insertion. S'il avait fait beau, j'aurais fait une petite sieste, j'aurais pris un café. » Mais il pleuvait des cordes, il est rentré en prison à 17 h 30.

Lire nos explications Travail en prison : comment ça marche ?

Il était inquiet. Son stage de comptable était bientôt terminé, il ne voyait pas comment trouver un boulot, et son dernier rendez-vous avec la juge d'application des peines avait été remarquablement sec. Elle s'était dite « étonnée » de son placement en semi-liberté, décidé à Toulouse, surtout à la lecture du jugement du tribunal de l'application des peines qui décrivait le détenu comme « figé dans ses certitudes, autocentré, parfois hautain voire provocateur, incapable de faire preuve d'empathie à l'égard de la victime ». Il avait répondu mollement que ce n'était pas vrai. « J'ai toujours beaucoup de mal quand je suis face à un magistrat, à un directeur de prison, avait répondu Olivier M. On attend de moi une réponse toute faite. »

La juge n'avait pas été convaincue. Il lui a demandé s'il pourrait avoir, plus tard, un bracelet électronique. « Sur le plan juridique, c'est tout à fait envisageable, avait répondu la magistrate. Il faut attendre ce que donnent votre stage et votre embauche éventuelle. Il faut des garanties financières stables. Je ne suis pas sûre de vous lâcher un peu dans la nature si vous n'avez pas une activité quotidienne derrière. » Elle lui avait expliqué qu'il n'aurait pas de remise de peine supplémentaire, sauf « efforts exceptionnels ». « Je veux être claire, avait-elle dit. Vous avez déjà la chance d'avoir été libéré alors qu'il n'y a pas énormément d'efforts. Vous pouvez faire votre demande, elle sera examinée. Et vous pourrez faire appel. »

Il en était sorti abattu et voyait bien qu'à la fin de son stage, le 29 novembre, il serait réincarcéré. Le 2 septembre, il écrit à son avocat : « Je souhaite simplement vous dire ceci : je suis en train de craquer. » Le 22 septembre, il n'est pas rentré à la prison. Cinq jours plus tard, il s'est jeté dans l'Adour. Me Oudin l'a appris à Paris. Il en « a pleuré comme un con, sur le trottoir ».

Beaucoup de commentaires : http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/12/09/les-derniers-mots-d-un-condamne_3527676_3224.html
 

fabrice

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Les derniers mots d'un condamné
LE MONDE | 09.12.2013 à 10h43 • Mis à jour le 11.12.2013 à 15h39 |
Franck Johannès



Il a glissé un magnétophone dans son blouson et est allé à ses derniers rendez-vous : son conseiller d'insertion et de probation, la responsable de sa formation professionnelle, son juge d'application des peines. Discussions banales. Olivier M., un peu embarrassé, un peu mal à l'aise, a répondu du bout des lèvres, assuré que son régime de semi-liberté se passait bien et mesuré en silence dans quelle impasse il se trouvait. Il suivait une formation de comptable le jour, rentrait en prison le soir. Il avait acheté un jeu de cartes pour tuer le temps. Et puis il a envoyé les enregistrements à son avocat, qui y a vu une sorte de testament, les derniers mots d'un condamné, des fichiers renommés avec des titres de chansons d'Amy Winehouse. Et il s'est jeté dans le port de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), où son corps a été repêché le 27 septembre.
Olivier M., 31 ans, avait été condamné en 2003 à dix-huit ans de réclusion criminelle pour avoir tué sa petite amie alors qu'il avait 19 ans. Il était libérable le 2 janvier 2015, et après douze ans de détention à Muret (Haute-Garonne), près de Toulouse, avait obtenu en avril de finir son temps à Bayonne, en régime de semi-liberté. La maison d'arrêt de Bayonne, « à la surpopulation inquiétante », indiquait un rapport du Contrôleur général des lieux de privation de liberté, a été construite en 1879 et s'appelle en réalité « la Villa chagrin ». Olivier M. a compris pourquoi.

Les trois premières semaines, il était fouillé par palpation. « Puis les choses ont évolué, a écrit le détenu, et j'ai été obligé de me déshabiller presque entièrement au moins trois fois par semaine alors que je passe tous les soirs sous le portique magnétique et mon sac est passé aux rayons X. Lundi dernier, le surveillant m'a demandé de baisser le caleçon, sans aucun motif valable. Je me suis rendu compte qu'ils fouillaient quasiment tous les jours ma cellule. » Son avocat, Me Mathieu Oudin, a obtenu en juillet devant le tribunal administratif la condamnation de l'administration pénitentiaire pour ces fouilles systématiques abusives. Evidemment, les surveillants ont regardé le détenu de travers et ont fait un rapport quand il a voulu rapporter deux paquets de café (le café, interdit depuis 1986, est pourtant à nouveau autorisé depuis janvier en détention).

« JE SOUHAITE SIMPLEMENT VOUS DIRE CECI : JE SUIS EN TRAIN DE CRAQUER »

La semi-liberté est un sas utile pour préparer une réinsertion (1 842 personnes en bénéficiaient au 1er novembre), mais elle est « bien souvent laissée pour compte dans les maisons d'arrêt », avait estimé Jean-Marie Delarue, le contrôleur général des prisons, dans un avis sévère de septembre 2012. Les locaux sont souvent anciens, surpeuplés (trois lits dans 9,14 m2, un placard et deux chaises pour trois), l'accès aux soins en prison n'est plus possible alors que le semi-libre n'a pas toujours de couverture sociale, les horaires de sortie ne coïncident pas toujours avec les exigences d'une profession. Les contraintes « sont, dans la pratique, très lourdes, avait prévenu Jean-Marie Delarue, ce pourquoi la semi-liberté ne peut durer de facto que pendant un temps limité ».

C'était bien l'avis d'Olivier M. « Si vous avez des clients qui veulent aller en semi-liberté pour un an et plus, je déconseille formellement », a-t-il écrit le 3 septembre à son avocat. Au début, ça allait. Il essayait de parler aux gens au restaurant, pour se réhabituer. Il était libre un week-end sur deux, il avait eu envie d'aller voir l'océan. « Ensuite, j'ai mangé dans une petite crêperie sympathique, a-t-il dit à sa conseillère d'insertion. S'il avait fait beau, j'aurais fait une petite sieste, j'aurais pris un café. » Mais il pleuvait des cordes, il est rentré en prison à 17 h 30.

Lire nos explications Travail en prison : comment ça marche ?

Il était inquiet. Son stage de comptable était bientôt terminé, il ne voyait pas comment trouver un boulot, et son dernier rendez-vous avec la juge d'application des peines avait été remarquablement sec. Elle s'était dite « étonnée » de son placement en semi-liberté, décidé à Toulouse, surtout à la lecture du jugement du tribunal de l'application des peines qui décrivait le détenu comme « figé dans ses certitudes, autocentré, parfois hautain voire provocateur, incapable de faire preuve d'empathie à l'égard de la victime ». Il avait répondu mollement que ce n'était pas vrai. « J'ai toujours beaucoup de mal quand je suis face à un magistrat, à un directeur de prison, avait répondu Olivier M. On attend de moi une réponse toute faite. »

La juge n'avait pas été convaincue. Il lui a demandé s'il pourrait avoir, plus tard, un bracelet électronique. « Sur le plan juridique, c'est tout à fait envisageable, avait répondu la magistrate. Il faut attendre ce que donnent votre stage et votre embauche éventuelle. Il faut des garanties financières stables. Je ne suis pas sûre de vous lâcher un peu dans la nature si vous n'avez pas une activité quotidienne derrière. » Elle lui avait expliqué qu'il n'aurait pas de remise de peine supplémentaire, sauf « efforts exceptionnels ». « Je veux être claire, avait-elle dit. Vous avez déjà la chance d'avoir été libéré alors qu'il n'y a pas énormément d'efforts. Vous pouvez faire votre demande, elle sera examinée. Et vous pourrez faire appel. »

Il en était sorti abattu et voyait bien qu'à la fin de son stage, le 29 novembre, il serait réincarcéré. Le 2 septembre, il écrit à son avocat : « Je souhaite simplement vous dire ceci : je suis en train de craquer. » Le 22 septembre, il n'est pas rentré à la prison. Cinq jours plus tard, il s'est jeté dans l'Adour. Me Oudin l'a appris à Paris. Il en « a pleuré comme un con, sur le trottoir ».

Beaucoup de commentaires : http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/12/09/les-derniers-mots-d-un-condamne_3527676_3224.html


Et donc ?
 

BurroDan

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L’indignation de l’Observatoire international des prisons
Gabi Moesca, ancien président de l’Observatoire international des prisons (OIP), « a dédié », samedi 7 décembre, son intervention à Olivier M., « qui n’a pas rencontré un juge d’application des peines et un conseiller d’insertion à la hauteur de leur mission ». Il intervenait aux journées nationales des prisons du Génépi, le groupement étudiant national d’enseignement aux personnes incarcérées fondé en 1976, 1 200 jeunes présents bénévolement dans 87 établissements pénitentiaires. Le Génépi et dix autres associations ont égrené, le 21 novembre à Paris, les prénoms oubliés « des morts de la prison » en 2013.LoLmrgreen:4866:


...:4866: le monde s'en occupe , tout va bien dans le meilleur des ... mondes et comptons sur le genepi :p
 

Pa Amb Oli

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Les derniers mots d'un condamné
LE MONDE | 09.12.2013 à 10h43 • Mis à jour le 11.12.2013 à 15h39 |
Franck Johannès



Il a glissé un magnétophone dans son blouson et est allé à ses derniers rendez-vous : son conseiller d'insertion et de probation, la responsable de sa formation professionnelle, son juge d'application des peines. Discussions banales. Olivier M., un peu embarrassé, un peu mal à l'aise, a répondu du bout des lèvres, assuré que son régime de semi-liberté se passait bien et mesuré en silence dans quelle impasse il se trouvait. Il suivait une formation de comptable le jour, rentrait en prison le soir. Il avait acheté un jeu de cartes pour tuer le temps. Et puis il a envoyé les enregistrements à son avocat, qui y a vu une sorte de testament, les derniers mots d'un condamné, des fichiers renommés avec des titres de chansons d'Amy Winehouse. Et il s'est jeté dans le port de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), où son corps a été repêché le 27 septembre.
Olivier M., 31 ans, avait été condamné en 2003 à dix-huit ans de réclusion criminelle pour avoir tué sa petite amie alors qu'il avait 19 ans. Il était libérable le 2 janvier 2015, et après douze ans de détention à Muret (Haute-Garonne), près de Toulouse, avait obtenu en avril de finir son temps à Bayonne, en régime de semi-liberté. La maison d'arrêt de Bayonne, « à la surpopulation inquiétante », indiquait un rapport du Contrôleur général des lieux de privation de liberté, a été construite en 1879 et s'appelle en réalité « la Villa chagrin ». Olivier M. a compris pourquoi.

Les trois premières semaines, il était fouillé par palpation. « Puis les choses ont évolué, a écrit le détenu, et j'ai été obligé de me déshabiller presque entièrement au moins trois fois par semaine alors que je passe tous les soirs sous le portique magnétique et mon sac est passé aux rayons X. Lundi dernier, le surveillant m'a demandé de baisser le caleçon, sans aucun motif valable. Je me suis rendu compte qu'ils fouillaient quasiment tous les jours ma cellule. » Son avocat, Me Mathieu Oudin, a obtenu en juillet devant le tribunal administratif la condamnation de l'administration pénitentiaire pour ces fouilles systématiques abusives. Evidemment, les surveillants ont regardé le détenu de travers et ont fait un rapport quand il a voulu rapporter deux paquets de café (le café, interdit depuis 1986, est pourtant à nouveau autorisé depuis janvier en détention).

« JE SOUHAITE SIMPLEMENT VOUS DIRE CECI : JE SUIS EN TRAIN DE CRAQUER »

La semi-liberté est un sas utile pour préparer une réinsertion (1 842 personnes en bénéficiaient au 1er novembre), mais elle est « bien souvent laissée pour compte dans les maisons d'arrêt », avait estimé Jean-Marie Delarue, le contrôleur général des prisons, dans un avis sévère de septembre 2012. Les locaux sont souvent anciens, surpeuplés (trois lits dans 9,14 m2, un placard et deux chaises pour trois), l'accès aux soins en prison n'est plus possible alors que le semi-libre n'a pas toujours de couverture sociale, les horaires de sortie ne coïncident pas toujours avec les exigences d'une profession. Les contraintes « sont, dans la pratique, très lourdes, avait prévenu Jean-Marie Delarue, ce pourquoi la semi-liberté ne peut durer de facto que pendant un temps limité ».

C'était bien l'avis d'Olivier M. « Si vous avez des clients qui veulent aller en semi-liberté pour un an et plus, je déconseille formellement », a-t-il écrit le 3 septembre à son avocat. Au début, ça allait. Il essayait de parler aux gens au restaurant, pour se réhabituer. Il était libre un week-end sur deux, il avait eu envie d'aller voir l'océan. « Ensuite, j'ai mangé dans une petite crêperie sympathique, a-t-il dit à sa conseillère d'insertion. S'il avait fait beau, j'aurais fait une petite sieste, j'aurais pris un café. » Mais il pleuvait des cordes, il est rentré en prison à 17 h 30.

Lire nos explications Travail en prison : comment ça marche ?

Il était inquiet. Son stage de comptable était bientôt terminé, il ne voyait pas comment trouver un boulot, et son dernier rendez-vous avec la juge d'application des peines avait été remarquablement sec. Elle s'était dite « étonnée » de son placement en semi-liberté, décidé à Toulouse, surtout à la lecture du jugement du tribunal de l'application des peines qui décrivait le détenu comme « figé dans ses certitudes, autocentré, parfois hautain voire provocateur, incapable de faire preuve d'empathie à l'égard de la victime ». Il avait répondu mollement que ce n'était pas vrai. « J'ai toujours beaucoup de mal quand je suis face à un magistrat, à un directeur de prison, avait répondu Olivier M. On attend de moi une réponse toute faite. »

La juge n'avait pas été convaincue. Il lui a demandé s'il pourrait avoir, plus tard, un bracelet électronique. « Sur le plan juridique, c'est tout à fait envisageable, avait répondu la magistrate. Il faut attendre ce que donnent votre stage et votre embauche éventuelle. Il faut des garanties financières stables. Je ne suis pas sûre de vous lâcher un peu dans la nature si vous n'avez pas une activité quotidienne derrière. » Elle lui avait expliqué qu'il n'aurait pas de remise de peine supplémentaire, sauf « efforts exceptionnels ». « Je veux être claire, avait-elle dit. Vous avez déjà la chance d'avoir été libéré alors qu'il n'y a pas énormément d'efforts. Vous pouvez faire votre demande, elle sera examinée. Et vous pourrez faire appel. »

Il en était sorti abattu et voyait bien qu'à la fin de son stage, le 29 novembre, il serait réincarcéré. Le 2 septembre, il écrit à son avocat : « Je souhaite simplement vous dire ceci : je suis en train de craquer. » Le 22 septembre, il n'est pas rentré à la prison. Cinq jours plus tard, il s'est jeté dans l'Adour. Me Oudin l'a appris à Paris. Il en « a pleuré comme un con, sur le trottoir ».

Beaucoup de commentaires : http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/12/09/les-derniers-mots-d-un-condamne_3527676_3224.html

Tu peux te lamenter autant que tu le veux ce pourri a assasinnée une gamine de 19 ans donc pour moi c'est 12 ans de vie en bonus qu'il a eu même en prison et ce pauvre petit se plaint d'être en semi-liberté :mad::mad::mad::mad::mad::mad:
La guillotine après son procès c'est tout ce qu'il aurait mérité , mais nos derniers Présidents de la République ont tout fait pour que des raclures dans son genre ne soient pas raccourcis d'une vingtaine de centimètres.
Vivement la réouverture des bagnes qui nous débarrasseront de la vermine en 2 ans maxi :231183:
 
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