Il y a le feu...

[Vadier]

@Catamaran et @Vadier Cléris c'était tonton clairon non ?

En tout cas c'était un brave type,passionné par ce qu"il faisait et par la musique,convaincu désespérément qu'il avait un role à jouer pour faire un peu mieux considérer cet art.Parfois j'avais honte de ce que l'on lui faisait subir,enfin aprés ,avec le recul

 

[Vadier]

Oui, on l'appelait Clairon et je me rappelle un jour où il nous avait demandé à réciter ensemble une chanson douce apprise la semaine d'avant : à son un, deux, trois, nous avions tous en chœur chanté la "Marseillaise", il était devenu boig le pauvre … Il savait qu'après cette heure de cours, une autre classe l'attendait !

****** c'était une classe patriote;Heureusement pue vous ne lui avez pas chanté"Tiens voila du boudin"

 

[Vadier]

Non les vieux parlent plus parce qu'il ne leur reste souvent que ça,la langue;mais par contre ils ont eux des éléments de comparaison.pour répondre a Clément qui se désole,je le comprend ,du manque d'attirance pour le rugby il y a 20 ans déja,que c'est probablement lié a un offre en matiére de sports et de loisirs qui s'est considérablement étoffée,mais que dans les années 6o,lorsque j'étais au lycée Arago,la majorité des éléves jouaient ou s'intéressaient au rugby et que les matchs de l'équipe de France mobilisaient la majeure partie de la population .Ainsi il arrivait que nous ayions cours le samedi aprés midi pendant les matchs du tournoi.Beaucoup séchaient les cours ou méme nous demandions parfois au prof d'écouter un cours pour pouvoir regarder le match a la télé.Ceux qui habitaient comme moi un peu loin,se précipitaient au café dont j'ai oublié le nom a 100 métres du lycée.Il y avait une véritable passion autour de l'équipe de France ,celle des Crauste ,des Gachassin ,des Boniface.Par contre il n'y avait pas d'engouement exceptionnel pour l'USAP,mais il est vrai qu'a l'époque le XV était supplanté par le XIII Catalan des Chamorin,Gourbal et consorts.

Pour compléter mon post,je vous livre un texte découvert sur le net alors que je faisais des recherches sur Cléris le prof de musique,émanant d'une revue dont j'ignorais l'existence,la revue Ricochet ou interviennent des anciens éléves et membres du personnel d'Arago.Ce texte d'un ancien prof du lycée témoigne de l'engouement qu'il y avait alors pour le rugby le XV de France et le Tournoi en particulier.Il nous livre aussi des éléments de l'atmosphére qui régnait alors dans ce grand lycée public de province ,un peu elitiste dans sa bonne acception.Vive Arago,vive l'Education Nationale,au moins celle la,celle qui m'a quasiment tout donné et Vive le Rugby.
48 Souvenirs d'un débutant(Octobre Février 1962 et aprés 18 mois de Service Militaire,octobre 1964).A peine débarqué en gare de Perpignan,qui n'ayant pas encore été introduite Centre du Monde par les fantasmes Daliniens,me parut au bout du monde,mon impatiente curiosité me mena devant le Lycée Arago.Il m'apparut en majesté,vaisseau amiral ancré entre Basse et Ganganeil et allait devenir pour plus d'années que je n'aurais cru alors,le centre de mon monde.;;;;
j'eus ainsi la chance d'enseigner à des éléves généreux dans l'effort.Nombre d'entre eux,ce milieu modeste,à qui les parents(artisans,agriculteurs)avaient transmis le gout du travail bien fait et du désir de s'élever mirent du coeur à l'ouvrage.;;;;;;;;Il fallait m'adapter pour étre adopté.;;;;;;;L'amour partagé du rugby contribua a ce rapprochement.Le mazamétain que j'avais été,du temps des riches heures de Lucien Mias n'avait pas besoin d'initiation.A l'occasion des matchs du Tournoi des 5 Nations,les éléves du cours de français du samedi aprés midi,se doutaient ils que j'étais aussi impatient qu'eux de la sonnerie de 4 heures qui nous libérerait direction le Café des Sports.Ai je détecté tous les transistors sous table quand les matchs commençaient à 3 heures?En tous cas c'était une des rares fois ou mon cours était bien cadré sans débordements;les cadrages débordements eux crevaient l'écran.C'était du temps ,hélas révolu,du rugby ailé des fréres Boniface.
Mais ou sont passés les centres d'antan? Je parlais de la sonnerie;elle a tellement rythmée nos journées que quelquefois,quand je viens à en entendre,le lycée revient à ma mémoire affective,comme lorsque le chant de la grive restituait à Chateaubriand,des pans de son passé,en plus poétique il est vrai.Sonnerie de midi pour ventres creux,sonnerie de fin de journée pour demi pensionnaires préssés d"attraper" leur car.A combien l'en ai je fais manquer ce car en jouant les prolongations de mon cours?Si bien qu'un modus vivendi finit par s'instaurer qui permettait au demis de livrer 48
(L'auteur a tenu à garder l'anonymat.S a contribution est inscrite sous le numéro 48)