C'est une hypothèse juste. L'arrêt Bosman en 1995 a précisé que dans le sport professionnel, secteur économique comme un autre la liberté de mouvement des travailleurs européens s'imposait et qu'aucun règlement ne pouvait contenir de clause de nationalité. Le droit européen repose sur la libre circulation des travailleurs et un pays ne peut pas discriminer l'embauche sur le critère de la nationalité, si le joueur est européen ou possède la nationalité d'un pays ayant passé un accord particulier avec l'Europe (cela concerne les pays dits ACP, Afrique, Caraïbe et Pacifique donc les îles Fidji, Tonga, etc et l'Af Sud) ainsi que, de mémoire, des pays de l'Europe de l'Est non encore dans l'UE. Mais ne concerne pas l''Amérique Latine, l'Australie et la NZ tout comme le Canada, les USA et le Japon pour rester dans les pays où le rugby est installé.
Il y a déjà eu des jugements clairs concernant le foot posant en principe la libre circulation des travailleurs et refusant l'exception sportive. C'est pour cela qu'ont été bricolés et autorisées ces procédures type JIFF.
Toutefois si le JIFF a été considéré comme conforme au droit européen par les juridictions françaises (le Conseil d'Etat récemment sur le cas Spedding), il n'est pas totalement sûr que la Cour de l'Union Européenne qui sera certainement saisie en suivant ne voit pas dans le JIFF un gros détournement de la loi qui interdit en fait ou rend plus difficile, aux joueurs européens d'être embauchés dans un club.
C'est aussi pour cela que la fédé et la ligue ne sortent pas de l'interprétation stricte de leur règlement tant qu'il n'est pas juridiquement validé.