Avec les Soprano, c'est pour moi la série la plus notable des 20 dernières années. J'ai du la voir 3 ou 4 fois.
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Des livres et nous
- Auteur du sujet Vadier
- Date de début
oui le début est un peu poussif mais aprés c'est un régal avec une description de cette partie de la société américaine que l'on évoque peu epoustouflante
Pour rester dans l'esprit gang et flic ma série préféré est sans conteste "The Shield" (le bouclier, l'insigne de police) de Shawn Ryan.
Une série radicale, ultra-nerveuse décrivant le quotidien d'une équipe de flics ripoux, dealers et assassins confrontés aux gangs salvadoriens, mexicains, afro-américains, des pays de l'est, à Compton et l'east de LA.
C'est moins intello que les Soprano ou The Wire, mais néanmoins elle est pour moi la plus emblématique des séries US du début des années 2000.
Si tu ne l'as pas vu, elle est dispo en totalité sur Amazon Prime, certifié 100% satisfait Santgaldric.
J'avoue. J'ai une certaine fascination attraction pour ce monde là.
Les maras du Salvador sont les gangs les plus dangereux du monde, les plus cruels.
Elles sont assez étonnantes, car leur histoire est très récente (si tu lis le bouquin tu verras), elles sont apparues en 1992.
L'organisation est une exportation des USA. Volonté du gouvernement Bush d'expulser les membres des gangs salvadoriens de LA vers leur pays.
La motivation profonde est bien simple, amasser une fortune colossale en profitant de la prohibition sur l'alcool et les jeux du président Wilson. Cette prohibition est à l'origine d'un marché parallèle de fabrication/transport/vente d'alcool, d'ouverture de bar-bordel (speakeasy) dirigé par la mafia (ma fille) italo-américaine. Elle permis à Scarface de se faire une fortune colossale (bien qu'il mourut sans une thune et oublié de tous en Floride).
Ce qui est cocasse, c'est qu'Elliot Ness (qui n'a jamais intégré le FBI), fini lui aussi oublié de tous et alcoolique.
Pour comprendre le milieu dans lequel a été élaborée la série "Sur ecoute"(The Wire)quelques extraits du livre The Corner qui l'a inspirée.
J'ai choisi des extraits concernant les enfants qui vivent et meurent dans ce cloaque.Le corner est un quartier de la ville de Baltimore coincé entre Fayette Street et Monroe Street.
"Dans le monde du Corner...les enfants grandissent dans les maisons de Fayette street et observent les étres humains gravitant autour d'eux s'approprier ce dont ils ont besoin....La plupart des bébés sont ardemment désirés par les mères comme par les péres.Quel meilleur legs pour un dealer de 16 ans qui s'attend à mourir ou à aller en prison avant d'avoir soufflé ses 20 bougies?Quelle plus belle reconnaissance pour une adolescente esseulée que l'amour inconditionnel d'un petit étre humain?Vu de l'extérieur ces bébés sont des erreurs que l'on évalue en terme de cout social,des futurs pupilles de la nation,les précurseurs d'une nouvelle génération destinée à alimenter.Cela n'effraie pas ces enfants allaités au nihilisme......Que le gouvernement aide financièrementcette population est utile.Mais en vérité le gouvernement alloue trés exactement 234 dollars par mois aux mères de Fayette street,avec peut etre 40 dollars par téte supplémentaire.Ajoutez à ça les coupons alimentaires,les dons duWIC;c'est juste assez pour mettre du lait en poudre et des couches dans le caddie,mais trés insuffisant pour justifier de toutes les naissances.La tentation conservatrice de frapper au porte monnaie semble à coté de la plaque,la question va bien au delà de deux centaines de dollars.Le coeur du problème est ailleurs;avec ou sans aides sociales les enfants naitront.
"Avec de telles bases,les enfants s'aventurent dans les rues,se regroupent en meute de cour de lycée,les garçons avec les garçons,les filles avec les filles,et leur jeux deviennet de plus en plus sauvages au fur et à mesure qu'ils se provoquent mutuellement,chacun affutant les atouts indispensables pour la survie dans le quartier.Leur taille,leur apparence,leur travers,tout cela leur confère un statut précoce,une réputation comme dans n'importe quel milieu.Mais dans Fayette street,le prestige n'existe qu'en fonction du Corner;celui ci peut frapper trés fort et celui là crier à pleins poumons.Cet autre peut comploter et s'immiscer partout,cet autre encore est un forcené capable de tout.Ils s'essayent au jeu,essuient un ou deux echecs,mais méme le plus faible réussit à trouver sa place"
"Dépouillée de toute autre considération ethique,restent à cette génération les fondamentaux.sexe,bébés.Et parce que le sexe et les bébés en lieu et place de la fidélité et de l'engagement,sont la finalité connue de toute relation,murir est hors de propos.Si des organes sexuels en état de fonctionnement suffisent à donner un sens à la vie,alors les futures mères qui patentent dans les salles d'attente des services obstétriques de l'Hopital Universitaire ou de John Hopkins peuvent bien avoir 16 ans ou 14,ou 12.
"Les enfants de Fayette Street mettent leur sexualité au service d'un simulacre baclé de vie.L'ambition des garçons se limite à passer la journée sans se faire arréter,braquer ou tuer.Ils espèrent vivre assez longtemps pour voir naitre un fils ,parfois une fille.Peut étre amasser de quoi acheter une baignoire en plastique ou une chaise haute,ou au moins un paquet de couches par semaine.Les filles s'en tiennent à l'espoir morne que le futur père les accompagnera à la consultation...Il couvrira peut etre les frais du berceau ou de la poussette...
"ça se passe dans Fayette street....La mère est allongée dans son lit,son bébé dort à ses cotés,espoirs et peurs lui sont imposées par le monde qu'elle connait;son futur se limite à la question de savoir d'ou viendra le prochain paquet de couches.C'est le mieux qu'elle puisse espèrer"
Voila nous ne somme pas dans un gros village perdu de l'Afrique sub saharienne,non nous sommes au coeur d'une grande ville du pays le plus riche et le plus puissant du monde;cela donne à réflechir non?
J'ai choisi des extraits concernant les enfants qui vivent et meurent dans ce cloaque.Le corner est un quartier de la ville de Baltimore coincé entre Fayette Street et Monroe Street.
"Dans le monde du Corner...les enfants grandissent dans les maisons de Fayette street et observent les étres humains gravitant autour d'eux s'approprier ce dont ils ont besoin....La plupart des bébés sont ardemment désirés par les mères comme par les péres.Quel meilleur legs pour un dealer de 16 ans qui s'attend à mourir ou à aller en prison avant d'avoir soufflé ses 20 bougies?Quelle plus belle reconnaissance pour une adolescente esseulée que l'amour inconditionnel d'un petit étre humain?Vu de l'extérieur ces bébés sont des erreurs que l'on évalue en terme de cout social,des futurs pupilles de la nation,les précurseurs d'une nouvelle génération destinée à alimenter.Cela n'effraie pas ces enfants allaités au nihilisme......Que le gouvernement aide financièrementcette population est utile.Mais en vérité le gouvernement alloue trés exactement 234 dollars par mois aux mères de Fayette street,avec peut etre 40 dollars par téte supplémentaire.Ajoutez à ça les coupons alimentaires,les dons duWIC;c'est juste assez pour mettre du lait en poudre et des couches dans le caddie,mais trés insuffisant pour justifier de toutes les naissances.La tentation conservatrice de frapper au porte monnaie semble à coté de la plaque,la question va bien au delà de deux centaines de dollars.Le coeur du problème est ailleurs;avec ou sans aides sociales les enfants naitront.
"Avec de telles bases,les enfants s'aventurent dans les rues,se regroupent en meute de cour de lycée,les garçons avec les garçons,les filles avec les filles,et leur jeux deviennet de plus en plus sauvages au fur et à mesure qu'ils se provoquent mutuellement,chacun affutant les atouts indispensables pour la survie dans le quartier.Leur taille,leur apparence,leur travers,tout cela leur confère un statut précoce,une réputation comme dans n'importe quel milieu.Mais dans Fayette street,le prestige n'existe qu'en fonction du Corner;celui ci peut frapper trés fort et celui là crier à pleins poumons.Cet autre peut comploter et s'immiscer partout,cet autre encore est un forcené capable de tout.Ils s'essayent au jeu,essuient un ou deux echecs,mais méme le plus faible réussit à trouver sa place"
"Dépouillée de toute autre considération ethique,restent à cette génération les fondamentaux.sexe,bébés.Et parce que le sexe et les bébés en lieu et place de la fidélité et de l'engagement,sont la finalité connue de toute relation,murir est hors de propos.Si des organes sexuels en état de fonctionnement suffisent à donner un sens à la vie,alors les futures mères qui patentent dans les salles d'attente des services obstétriques de l'Hopital Universitaire ou de John Hopkins peuvent bien avoir 16 ans ou 14,ou 12.
"Les enfants de Fayette Street mettent leur sexualité au service d'un simulacre baclé de vie.L'ambition des garçons se limite à passer la journée sans se faire arréter,braquer ou tuer.Ils espèrent vivre assez longtemps pour voir naitre un fils ,parfois une fille.Peut étre amasser de quoi acheter une baignoire en plastique ou une chaise haute,ou au moins un paquet de couches par semaine.Les filles s'en tiennent à l'espoir morne que le futur père les accompagnera à la consultation...Il couvrira peut etre les frais du berceau ou de la poussette...
"ça se passe dans Fayette street....La mère est allongée dans son lit,son bébé dort à ses cotés,espoirs et peurs lui sont imposées par le monde qu'elle connait;son futur se limite à la question de savoir d'ou viendra le prochain paquet de couches.C'est le mieux qu'elle puisse espèrer"
Voila nous ne somme pas dans un gros village perdu de l'Afrique sub saharienne,non nous sommes au coeur d'une grande ville du pays le plus riche et le plus puissant du monde;cela donne à réflechir non?
J'ai aussi vu. Plusieurs fois
D'ailleurs ça doit hélas croupir dans ma cave du 18è avec des centaines d'autres dvds que j'ai dû stocker faute de place. Depuis une dizaine d'années. Je n'imagine même pas l"état dans lequel tout cela doit se trouver...Si tu as le temps, dans un autre registre, tu regarderas Sons of Anarchy dont le producteur est le même que the Shield. C'est l'occase de croiser les protagonistes de cette dernière dans des rôles parfois... surprenants. Voir ci après
Un chouette clin d'oeil en tout cas.
PS : J'ai trouvé le docu la vida loca sur une chaîne type youtube sur laquelle il faut s'inscrire, pas de paiement demandé et on y trouve à peu près tout. Comme tous les films de Melville, Corneau ou Verneuil. Seul bémol, la qualité parfois médiocre des documents.
https://ok.ru/video/369394649794
https://ok.ru/video/369394649794
Soprano dont vous dites le plus grand bien,ça raconte quoi?Je n'en avais jamais entendu parlé.C'était peut étre sur canal?
Les Baby killers de "Gomorra", la série qui fait passer les einsatzgruppen pour des rigolos. Ça ne vous a pas plu?
Autant la réalisation que les acteurs montrent une crédibilité et un réalisme qui, à minima,, rivalisent avec les séries ricaines à mon sens. Comme quoi en Europe quand on s'y met.
Un excellent travail de ce pauvre Saviano qui révèle dans son incroyable enquête que la camorra détient tous les jeux, le sexe et le tourisme en Espagne.
Autant la réalisation que les acteurs montrent une crédibilité et un réalisme qui, à minima,, rivalisent avec les séries ricaines à mon sens. Comme quoi en Europe quand on s'y met.
Un excellent travail de ce pauvre Saviano qui révèle dans son incroyable enquête que la camorra détient tous les jeux, le sexe et le tourisme en Espagne.
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