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Des livres et nous

Vadier

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Lorsque l'on m'a conseillé ce livre de Bernard Wolfe paru il y a sans doute plus de 50 ans, j'ai acquiescé gentiment, pas plus emballé que ça.
Le jazz, j'aime bien, mais de là à lire la vie de Milton Mezz Mezzrow, clarinettiste et saxophoniste blanc que je ne connaissais pas, comment dire, pffff.

Finalement je l'ai lu. Un régal pour parfaire son argot made in USA et tellement d'actualité en ce moment avec "Jim Crow" et les événements qui s'y déroulent.
Au delà du jazz c'est aussi toute la société américaine qui y est décrite.

Un témoignage rare sur l'épopée du jazz, où l'on croise les plus grands noms : Armstrong, Bechet, Ellington.
Mais aussi des prostitués, des voyous, la rue, les règlements de compte, la prohibition, la zonzon qu'il connu très tôt malgré qu'il soit issu d'une famille plutôt aisée, c'est d'ailleurs en prison qu'il découvrira et apprendra le jazz.
Les plus belles pages sont pour moi celles décrivant sa désintoxication.
Mezzrow a parait-il contribué à la diffusion du jazz en France. Alors je l'en remercie.

Que vous aimiez ou pas le jazz est secondaire. Précipitez-vous sur cet ouvrage.
Une question.En quoi est ce important ou nécessaire de perfectionner son argot made in USA,?Quand au Jazz,j'ai essayé,je n'ai jamais accroché,si ce n'est comme ça ponctuellement au détour d'un morceau.D'ailleurs musicalement je n'arrive toujours pas à définir ce qu'est le jazz.Je crois avoir compris qu'il était l'émanation d'un culture,que je respecte comme toutes les cultures,mais qui ne m'attire pas.Quand aux évolutions de la société américaine,elles m'intéréssent,puisque quasi mécaniquement elles finissent par s'implanter chez nous et ce que j'en vois aujourd'hui m'inquiéte plus qu'il ne me rassure.Ceci dit merci de participer,c'est si rare:coucou:
 

santgaldric

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Une question.En quoi est ce important ou nécessaire de perfectionner son argot made in USA,?
Je m'intéresse beaucoup à la langue et la culture américaine.
Exemples d'argot US du livre :
"Jim Crow" qui est le terme utilisé pour évoquer les discriminations raciales et les abus de la suprématie blanche dans le sud.
Il désigne à la fois donc les exactions des blancs, mais aussi les noirs qui en sont les victimes.
Jim Crow était un personnage de théâtre, qui a donné son nom à la loi.
Si je ne le lis pas et ne fais pas les recherches qui s'imposent, cette subtilité je la rate.
En découvrant ce terme, j'ai gagné ma journée et compris son sens lorsqu'il a été utilisé dans la série "Hollywood" et évoqué par un manifestant à Minneapolis interviewé sur France Inter.

"Galion" : Quartier noir, une ZUP chez nous finalement

"Hot car" : Voiture volée

Quand aux évolutions de la société américaine,elles m'intéréssent,puisque quasi mécaniquement elles finissent par s'implanter chez nous et ce que j'en vois aujourd'hui m'inquiéte plus qu'il ne me rassure.
Il y a tant à dire dessus, en bien et en mal.
 

Vadier

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Je m'intéresse beaucoup à la langue et la culture américaine.
Exemples d'argot US du livre :
"Jim Crow" qui est le terme utilisé pour évoquer les discriminations raciales et les abus de la suprématie blanche dans le sud.
Il désigne à la fois donc les exactions des blancs, mais aussi les noirs qui en sont les victimes.
Jim Crow était un personnage de théâtre, qui a donné son nom à la loi.
Si je ne le lis pas et ne fais pas les recherches qui s'imposent, cette subtilité je la rate.
En découvrant ce terme, j'ai gagné ma journée et compris son sens lorsqu'il a été utilisé dans la série "Hollywood" et évoqué par un manifestant à Minneapolis interviewé sur France Inter.

"Galion" : Quartier noir, une ZUP chez nous finalement

"Hot car" : Voiture volée


Il y a tant à dire dessus, en bien et en mal.
Merci pour l'explication.Tu aimes vraiment la culture Américaine.Quand au reste,je ne vois pas ce que nous importons de bien.Malheureusement dieu sait si ils ont des trucs bien,mais nous sommes tellement cons que nous n'importons que ce qu'il y a de mauvais.Tiens en ce moment nous sommes en train d'importer "la guerre raciale",faut le faire quand méme ,plus nul que çà tu meurs.Ah on est fortiche,comme si nous n'avions pas assez de ***** à remuer.Nous sortons d'une crise sanitaire gérée comme "les affaires de la ville"hahaet nous sommes sur le point de transformer la lutte des classes en guerre des races,le tout sous le silence assourdissant des autorités (ce n'est pas une surprise)et le secours délirant des médias toujours prompts à en mettre une couche dés qu'il s'agit de nous auto flageller et de ne voir dans le "peuple français,"qu'un ramassis de fachos et de racistes incultes .Il devraient pourtant balayer devant leur porte ,surtout celle de la Maison de la Radio,parce qu'il y a du boulotlol
 

santgaldric

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Tiens en ce moment nous sommes en train d'importer "la guerre raciale",faut le faire quand méme ,plus nul que çà tu meurs.
Nous appelons ça un contre-feu, pour éviter les sujets qui fâchent post-déconfinement et il y aurait à dire. Chômage, précarité, récession, manquement des dirigeants face à la crise sanitaire..
Importer la "guerre raciale" est un truc assez dingue. Nos cultures, nos histoires, nos polices sont tellement éloignées.
La récupération qui en est faite en France est tout simplement lamentable.
Le parallèle fait entre George Floyd et Adama Traoré ne tient pas une seconde.
Derek Chauvin, asphyxie George Floyd, c'est un assassinat sans aucun doute.
Les analyses contradictoires sur la mort d'Adama Traoré sont loin d'engager la responsabilité des gendarmes.
Nous sommes sur un cas de récupération d'un drame américain, les leaders du mouvement en France le savent bien, ils jouent dessus et manipulent. Finalement c'est de bonne guerre mais attention aux pompiers pyromanes.
 

Vadier

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Le dernier livre date de 2014.Il est l'oeuvre de Hervé Leuwers.C'est un livre facile à lire,intéressant ,ne serait ce que parce qu'Hervé Leuwers ,par rapport aux biographes précédents,a pu bénéficier,en 2011,grace au soutien d'une souscription lancée par la Société des Etudes Robespierristes,d'un exceptionnel ensemble de manuscrits entrés aux Archives Nationales.Grace au soutien aussi de Fabrice Almeida il a pu accéder aussi à des collections privées,tandis que Ludovic de Fossieux lui ouvrait les archives familiales.Tout cela donne un ouvrage trés documenté,agrémentés de quelques photos inédites.Le fond est quand méme plutot bienveillant pour Robespierre.Peut étre faut il y voir les effets d'une proximité régionale;Hervé Leuwers et professeur à l'université de Lille et spécialiste de la Révolution et de la Société judiciaire des XVIII et XIX ième siècle.
Pour l'auteur,Robespierre fut un mythe vivant avant de devenir un mythe politique.
"Il est un mythe vivant.L'affirmer ce n'est pas reconnaitre en Robespierre l'incarnation de la Révolution.Ni lui ,ni aucun autre ne peut aux yeux de l'Historien,personnifier ce bouleversement si complexe,composite et changeant.Robespierre est une figure politique parmi d'autres qui lorsqu'elle disparait,n'entraine pas la Révolution dans sa tombe;cette dernière lui survit,différente,incertaine.Mais il est une figure d'exception,la première de toutes,dans les faits et dans la mémoire collective.Dépasser l'image de la révolution incarnée,ce n'est pas discuter l'importancehistorique et mémorielle de Robespierre,c'estlui rendre sa complexité d'homme"
Pour l'auteur,Robespierre est une exception ausens d'un personnages hors les normes.Je le pense aussi et c'est ainsi qu'il faut tenter de l'appréhender.Il fut une exception ,dans une période exceptionnelle ,cette partie de la Révolution,qu'il contribua largement à orienter,à façonner.Pour ceux de ses contempteurs qui jugeraient,et ce n'est pas faux,qu'au terme "exception" est toujours accolée une connotation positive,je propose le terme d"avatar".Mais exception ou avatar?Comment trancher?C'est impossible,Robespierre fut un personnage si peu ordinaire qu'il ne générera jamais autour de lui ce concept si prisé de nos jours,le consensus.Et si au fond c'était mieux ainsi?
Dans un petit chapitre que l'auteur a nommé "Un douzième d'autorité?",il revient sur la perception qu'avait Robespierre de sa responsabilité et sur l'opinion et sur l'opinion qu'avaient de lui ses collègues du Comité de Salut Public en particulier.Robespierre n'a eut de cesse de tenter d'édulcorer,sa propre responsabilité,sauf à la fin.Il a,à cet effet,joué en permanence de l'éparpillement des pouvoirs.D'abord entre les assemblées constituante puis législative d'un coté et les Jacobins de l'autre,et ensuite sous la Convention,entre le Comité de Salut Public,celui de Sureté Générale,la Commune de Paris et toujours les Jacobins
"A la fin de Septembre 93,il définit ses responsabilités ,non sans effroi,tellement elles paraissent démesurées".."et il affirme ne détenir "qu'un douzième d'autorité".Personne ne le croit...
"Ses premiers grands rapports renforcent encore sa notoriété,particulièrement à l'international,ainsi que son ascendant.Les Nouvelles extraordinaires de Leyde affirment..."Son assiduité aux Jacobins,le soin qu'il a de ne pas prodiguer ses discours pour faire plus d'impression dans les occasions intéressantes,l'espèce de vénération avec laquelle ses avis sont accueuillis,tout indique qu'il conduit les grandes opérations,que rien d'important ne se décréte,ni ne se propose sans son aveu,et que les Barère,les Billaud Varenne,les Saint Just,les Jeanbon Saint André ne sont que des directeurs subalternes"
"Billaud Varenne témoigne."Lorsqu'il est arrivé au Comité de Salut Public,il était déjà l'etre le plus important de France.Si l'on me demandait comment il avait réussi à prendre tant d'ascendant sur l'opinion publique,je repondrais que c'est en affichant les vertus les plus austères,le devouement le plus absolu,les principes les plus purs..Barrère reconnait egalement son charisme et l'appelle "le géant de la Révolution"

A l'issu de ce long periple,j'ai acquis la conviction que c'est la question religieuse qui fit tomber Robespierre et qu'il le savait.La terreur ,en réalité consubstantielle dés 89 ,à la révolution,et qui fut institutionnalisée et portée à son apogée par la Loi de Prairial fut un élément déclencheur en particulier pour ceux,membres du Comité,qui avaient pourtant participé à sa mise en place.Cette question religieuse qui aura traversée toute notre histoire,bien avant la Révolution ,qui se poursuivra bien aprés Robespierre,que nous penserons avoir enfin résolue en 1905 et qui renait aujourd'hui encore de ses cendres.
Je voudrais terminer cet exposé par une note un peu plus humoristique bien que quelque peu triviale.Il s'agit de la conclusion du live de Henri Guillemin "Robespierre politique et mystique"qui révèle une reflexion de son meilleur ami,Pierre Chatelaindit Pierrot l'anarchiste,qui tint des années durant la chronique "Etranges lucarnes" au Canard enchainé,sous le pseudo de Clément Ledouxhaha et qui lui dit ceci
"M'emmerde pas avec ton Robespierre.Guillotine,guillotine et encore guillotine,c'est degueulasse.Et sa fameuse chasteté?Qu'est ce que ça veut dire?Un cinglé,un faux moine.Il aurait mieux fait de baiser comme tout le monde,au lieu de couper des tètes.Deux bons points tout de mème.Deux gros.Il ne cherchait pas le fric comme Danton le Salopard.Et deuxio,l'horripilation que lui inspiraient les rationalistes à oeillères,ces miros,ces cons."
Il y a du vrai dans tout ça,sacrés anars.
En espérant ne pas vous avoir trop "emmerdé" avec Robespierre,si j'avais un choix à faire ,si j'avais un conseil de lecture parmi ces 7 ouvrages,j'opterais pour le "Robespierre derniers temps" de Jean Philippe Domecq :coucou:
 

Vadier

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"Y a t il un erreur qu'ils n'ont pas commise".Voila un livre qui décoiffe.Certains jugeront qu'il s'agit d'un brulot.Le professeur Christian Perronne est un spécialiste des maladies infectieuses,chef de service à l'hopital de Garches.Il a vécu cette pandémie au coeur du volcan ,dans la fournaise.Ces apparitions sur les plateaux télés ont montré un homme discret,presque timide,à l'élocution parfois hésitante,mais qui offrait la particularité d'étre l'un des rares à n'avoir jamais changé d'avis,y compris dans son soutien au Professeur Raoult et à son traitement.Il a aussi conseillé pendant 15 ans,plusieurs gouvernements sous Chirac,Sarkozy et Hollande.Dans ce livre ,il se lache et le sous titre de son ouvrage "l'union sacrée de l'incompétence et de l'arrogance"en atteste.Incompétence de certains membres du comité scientifique et arrogance de nos dirigeants.Et il n'y va pas de main morte.Le comité scientifique est ereinté et en particulier son président Jean François Defraissy.Perronne,qui les connait tous,et depuis longtemps,décrit un aeropage de gens dont certains sont compétents mais n'ont pour seul souci que de plaire au Roi,d'autres incompétents notoires,d'autres tellement éloignés du terrain depuis tant d'années qu'ils ont tendance à le devenir et d'autres encore inutiles au sens ou ils n'ont rien à faire ni à apporter du fait de leur spécificité.Une sorte de comité de salut public composé et désigné par un Louis Philippe.
Il nous parle longuement des masques et des mensonges ains que de l'état d'esprit des soignants abasourdis par tant d'incurie.Peronne décrit un hopital,le sien ko debout,des collaborateurs à qui il ne sait plus que dire,mais qui font face souvent au prix de leur propre vie.
Pour les test ,c'est encore pire.Il n'y a méme plus l'excuse d'une politique initiée précédemment comme pour les masques.Un gachis invraissemblable,ou l'on a refusé,méprisé,toutes les initiatives,ou l'on s'est privé avec une arrogance rare,de compétences,d'un altruisme magnifique,et des bonnes volontés.Un truc ahurissant.Il raconte comment le soir dans l'attente de réponses à fournir à ses collaborateurs il se tapait la téte sur la table.
Il consacre un intéressant chapitre sur les conflits d'intéréts entre certains membres du conseil et les grands laboratoires pharmaceutiques.Il nous parle aussi ,de la destruction programmée de l'hopital public depuis 20 ans.Il evoque largement la polémique sur le traitement à la chloroquine ,condamné d'avance,avant méme la moindre étude uniquement parce qu'il était préconisé par Didier Raoult.
Extraits
"Face à cette guerre sans précédent,ou il y avait le feu à la maison France,les membres du Conseil réclamaient de prendre leur temps,beaucoup de temps,pour tout valider sur le plan scientifique,avant de prendre la moindre décision.Il fallait par une longue,trés longue procédure,vérifier que la lance à incendie était homologuée avant de se risquer à combattre les flammes..."
"La crise du coronavirus a plus durement touché la France que d'autres pays,parce qu'elle était gérée par des personnes,certes bouffies de certitudes,mais n'ayant pour la plupart aucune expérience de la gestion d'une crise sanitaire.Alors qu'il fallait se mettre dans une logique de médecine de guerre,ou chaque jour compte,elles ont poursuivi leur tain train quotidien comme si de rien n'était."
"Avant de nous quitter,la ministre de la santé Agnés Buzyn prend deux mesures phares,confirmées par son successeur Olivier Veran quand il arrive le 17 Février;il envoie à l'etranger les derniers masques qui nous restent,c'est déjà fort,mais et c'est encore plus fort,il ramène le virus en France,à bord des avions de l'armée de l'air.C'est un des aspects les plus méconnus de la crise sanitaire qui nous a frappé...Un communique du Quai d'Orçay annonce en effet,qu'un Airbus A 390,affrété par la France,a bien envoyé en Chine 17 tonnes de matériel médical.Quelques jours plus tard on apprend par un article du Point daté du 29 Février,que le foyer épidemique de l'Oise est parti de la base aérienne de Creil.Parce que les dizaines de personnes,militaires et civils,qui ont participé au rapatriement des Français vivant à Wuhan,n'ont pas été confinées aprés leur retour."
"j'en veux plus encore à ceux qui sont à la manoeuvre aujourd'hui.Pour s'étre fait dépister,et souvent hospitaliser aussi,sans aucun symptome grave,à titre préventif en clair.Pendant qu'ils claironnent à la "populace" que pour eux se laver les mains et prendre du Doliprane suffira.Oui je leur en veut pour cela.Mais ce n'est rien à coté de ceci "Tester tous les patients présentant des symptomes conduirait à saturer la filière de depistage".C'est ce que l'on peut lire,mi février,sur le site du gouvernement.Un seul mot me vient alors à l'esprit,menteurs.Car nous ,soignants,savons parfaitement ce qu'il en est;des tests,la France n'en a pas. "
"Chers gaulois,le chef Verantorix interdit pourtant la distribution de la potion magique du druide Raoultix.Connait il les principes fondamentaux qu'il faudra graver en lettres d'or sur le mur du ministère! "Mieux vaut une bonne autopsie qu'un traitement sans preuve"ou bien "Mieux vaut mourir sans prendre de risques que de mourir avec des methodes non encore certifiées".Voila ,je crois que tout est dit sur la gestion de l'hydroxychloroquine en France.On a été aussi bons que pour les masques,les tests et le dépistage."
Et je rajouterai;Quand on fait face à un ennemi mortel et que l'on n'a pas de fusil a disposition,on utilise le couteau que l'on a à portée de main.C'est à mes yeux une des clés essentielles pour comprendre la gestion calamiteuse de cette crise.Et au delà,on retrouve encore le fameux principe de précaution (dont j'ai parlé plus haut)philosophiquement parfaitement recevable,parfois indispensable,mais qui appliqué à tort et à travers,à géométrie variable,comme un outil partisan ou destiné à justifier une politique ou une absence de politique,devient désastreux.Et si l'on rajoute son pendant,la judiciarisation excessive,obsédante,outrancière et donc dangereuse de notre société,conséquence de l'effacement du politique face à l'adversité,on obtient le résultat que l'on connait
 

santgaldric

USAPiste sérieux
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Il y a une dizaine d'année, je suis tombé sur la Vida Loca reportage du réalisateur français Christian Poveda (assassiné depuis sous les balles de la MS-13 ou la 18). bien qu'il ai pu gagner leur confiance, le respect et l’amitié de ces membres, mais cela n’a pas suffi.
Il a été assassiné en 2009 par ceux qu’il appelait « les mômes ».
Son reportage fut un choc pour moi, découvrir cette organisation criminelle avec ses codes, sa violence inouïe.
Pour les pandilleros de ces gangs, la vie humaine ne vaut rien. Ils sont capables de brûler vif les passagers d'un bus, tuer des enfants, des mères, des vieux et leurs rivaux du 18. Ces gosses savent très bien qu'ils n'ont pas d'avenir, si ce n'est de mourir au coin d'une rue ou pourrir derrière les barreaux.
Je ne suis pas d'un tempérament craintif, j'ai pas mal bourlingué dans des quartiers chauds d'Orlando, Miami, SD et en Amérique centrale sans avoir le trouillomètre à 0. Sauf à Port au Prince au début des émeutes en juillet 2018, là tu fais pas le malin.
Mais allez dans les barrios de la MS-13 à San Salvador ou San Miguel, ça je ne le ferais jamais.

Si le travail de Poveda, vous intéresse, lisez sa dernière interview là : http://www.cineteleandco.fr/christian-poveda-sa-derniere-interview/

Il y a donc 2 mois à peu près je suis tombé sur l'interview des frères d'Aubuisson dans Society à l'occasion de la sortie de ce bouquin. Direct commandé et lu en une journée de confinement.

"Juan José Martinez d’Aubuisson est Salvadorien, la terre d’élection de la MS-13. Il est aussi anthropologue et l’un des meilleurs connaisseurs mondiaux des gangs, qu’il étudie depuis plus de dix ans. C’est avec cette casquette de chercheur qu’il a passé un an à vivre avec une cellule de la MS-13: ses dirigeants, ses petits ‘fonctionnaires’, ses repentis, ses traîtres, ses victimes. "

"Il donne à voir, derrière un sigle, des vies et des morts ; et parce qu’il le fait avec la rigueur d’une étude universitaire, mais aussi avec la langue d’un écrivain allergique aux salons climatisés des universités."

En effet ce n'est vraiment pas un livre chiant à lire avec des mots compliqués.
C'est un livre percutant, avec des chapitres très court. Un livre brut, marquant qui ne tombe pas dans le morbide facile ou le sensationnel. C'est un livre d'étude d'un universitaire courageux, car son travail lui a valu bien évidement des menaces de mort.
Ce bouquin est considéré comme un des 10 meilleurs de l'année par El Diaro et The Independent et il a reçu les éloges du monde universitaire.

Bouquin intéressant donc d’un anthropologue qui a vécu un an aux côtés des pandilleros de la Mara Salvatrucha.
 
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Vadier

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Il y a une dizaine d'année, je suis tombé sur la Vida Loca reportage du réalisateur français Christian Poveda (assassiné depuis sous les balles de la MS-13). bien qu'il ai pu gagné leur confiance, le respect et l’amitié de ces membres, mais cela n’a pas suffi.
Il a été assassiné en 2009 par ceux qu’il appelait « les mômes ».
Son reportage fut un choc pour moi, découvrir cette organisation criminelle avec ses codes, sa violence inouïe.
Pour les pandilleros de ces gangs, la vie humaine ne vaut rien. Ils sont capables de brûler vif les passagers d'un bus, tuer des enfants, des mères, des vieux et leurs rivaux du 18. Ces gosses savent très bien qu'ils n'ont pas d'avenir, si ce n'est de mourir au coin d'un rue ou pourrir derrière les barreaux.
Je ne suis pas d'un tempérament craintif, j'ai pas mal bourlingué dans des quartiers chauds d'Orlando, Miami, SD et en Amérique centrale sans avoir le trouillomètre à 0. Sauf à Port au Prince au début des émeutes en juillet 2018, là tu fais pas le malin.
Mais allez dans les barrios de la MS-13 à San Salvador ou San Miguel, ça je ne le ferais jamais.

Si le travail de Poveda, vous intéresse, lisez sa dernière interview là : http://www.cineteleandco.fr/christian-poveda-sa-derniere-interview/

Il y a donc 2 mois à peu près je suis tombé sur l'interview des frères d'Aubuisson dans Society à l'occasion de la sortie de ce bouquin. Direct commandé et lu en une journée de confinement.

"Juan José Martinez d’Aubuisson est Salvadorien, la terre d’élection de la MS-13. Il est aussi anthropologue et l’un des meilleurs connaisseurs mondiaux des gangs, qu’il étudie depuis plus de dix ans. C’est avec cette casquette de chercheur qu’il a passé un an à vivre avec une cellule de la MS-13: ses dirigeants, ses petits ‘fonctionnaires’, ses repentis, ses traîtres, ses victimes. "

"Il donne à voir, derrière un sigle, des vies et des morts ; et parce qu’il le fait avec la rigueur d’une étude universitaire, mais aussi avec la langue d’un écrivain allergique aux salons climatisés des universités."

En effet ce n'est vraiment pas un livre chiant à lire avec des mots compliqués.
C'est un livre percutant, avec des chapitres très court. Un livre brut, marquant qui ne tombe pas dans le morbide facile ou le sensationnel. C'est un livre d'étude d'un universitaire courageux, car bien entendu son travail lui a valu bien évidement des menaces de mort.
Ce bouquin est considéré comme un des 10 meilleurs de l'année par El Diaro et The Independent et il a reçu les éloges du monde universitaire.

Bouquin intéressant donc d’un anthropologue qui a vécu un an aux côtés des pandilleros de la Mara Salvatrucha.
Il parait qu'au Brésil c'est pire.Tu es fasciné par les voyous?Ce n'est pas un reproche,je l'ai été plus jeune.Je cherchais à comprendre qu'elle était la motivation profonde de ces gens.Je parle des années trente et de la pègre qui régnait aux Etats Unis décrite remarquablement dans la série Board walk Empire,avec la motée et la chute de cet homme qui fit d'Atlantic city l'empire du jeu.Ces personnages avaient leur "grandeur"en y mettant infiniment de guillemets et c'est ce qui les rendaient intéressants.Plus proche de ce que tu évoques il y a le livre "the corner" écrit par un ancien journaliste David Simon et un ancien flic Ed Burns tous deux de Baltimore et qui décrivent la vie d'un quartier noir de la ville,complétement abandonné dans tous les domaines,gangrené par le trafic de drogue,unique ressource pour l'ensemble des habitants,sous la coupe d'une mafia n'hésitant pas à s'en prendre aux enfants dés leur plus jeune age.C'est de ce livre que fut tirée l'extraordinaire série,une des plus remarquables que j'ai vu "Sur ecoute"(The wire en anglais) comme seuls les américains savent le faire,méme quand il s'agit de décrire l'anti rève américain
 
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