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Chronique ELS DE PARIS : En aïgua de botifarra ( USAP - Stade Français )

BurroDan

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26 Juillet 2012
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Elle est en Cannes cette plume pour nous offrir encore un festival !:bravo:
 

erwan6675

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Je squatte ce topic car c'est celui d'Els de P@ris ! :6775:
je vais à Colombes voir le match de samedi prochain avec mon fiston. Pour mieux choisir mes places sur la billeterie du RM92, je souhaiterais savoir où seront placés les Catalans afin de réserver ma place !
Merci pour l'info...
 

Els de P@ris

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1 Août 2012
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Nos places sont en Natixis entrée A porte 3.
Nous serons environ 80 pour encourager l'équipe.
 

Els de P@ris

USAPiste bavard
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Chronique un peu longue, mais à la hauteur de la belle journée et de la magnifique soirée que notre penya a connue, et pour une fois écrite à quatre mains et à 1000 km de distance... Ne manquait que la victoire pour que tout cela devienne magique...


EN HAUT DE L’AFFICHE ?

À 22 journées, nos joueurs quittaient donc leur province, bien décidés à reconquérir Paris. Le cœur léger certainement, tant la victoire contre des Grenoblois accrocheurs avait été pénible à obtenir, mais certainement pas le bagage mince, tant la dernière série de victoires acquise sans les stars internationales de la troupe avait rassuré sur ce projet en construction, dont on avait pu douter après des premiers mois qui faisaient parfois figure de bohème. Malgré tout, le temps où l’USAP semait la terreur sur les terrains franciliens reste un temps que les moins de vingt ans peuvent aisément connaître, et après une série de déconvenues, il était temps de confirmer le retour du rugby catalan en haut de l’affiche, que notre toute nouvelle 6e place laissait plus nettement entrevoir que jamais. Pour notre penya, c’était aussi l’occasion de recevoir nos favoris, avec cette année, rien que pour nous, un showcase extraordinaire dont on reparlera plus bas. Mais si ce week-end nous rassemblait entre amis, et ramenait près de nous notre équipe d’amour, personne n’était dupe des emmerdes qui nous attendaient, avec nos adversaires du jour, à savoir la seule équipe à manifester une forme encore plus éblouissante que la notre : le double de victoires consécutives, et surtout une impression de puissance jamais démentie depuis le début de l’année 2013. Pour faire face à ce rouleau-compresseur, notre entraîneur, qui récupérait pour ce périlleux gala à peu près tout son monde, avait fait le choix de la vitesse pour contrer le monolithique pack francilien. Ce choix, qui avait payé en son temps contre le Stade toulousain, représentait un risque certain, et on ne pouvait que se demander de quelle façon nos garçons allaient encaisser le choc : de cela dépendrait la tonalité de la journée, pour savoir si la petite centaine de supporters mobilisée pour l’occasion chanterait « Paris je t’aime », ou « Que c’est triste Colombes »…

Pour le moment, tout le monde était prêt à voir les rugbymen, qui arrivaient bien sur la pelouse de Colombes, et le spectacle commençait, avec un grand classique de l’USAP, à savoir la relance improbable, mais sans grandes conséquences. Pourtant, très rapidement, le thème du match allait être trouvé, sous la forme d’un grand classique, presque vintage, à savoir l’éternel « no scrum, no win », qu’on pouvait même étendre à un « no ball, no win » tant la conquête de l’USAP se trouvait rapidement à la peine, entre un alignement totalement déréglé par le contre Ciel et Blanc, et plus encore une mêlée rapidement dominée, notre tongien rappelant notamment, malgré ses progrès, qu’il n’est pas encore totalement adapté aux plaisirs, que certains jugent démodés, de la mêlée. En conséquence, nos joueurs ne voyaient absolument pas le ballon, et devaient subir les durs impacts franciliens, exactement ce qu’il était prévu d’éviter. Le complet bleu qui était du dernier cri devait céder la place au bleu de chauffe, et malgré un éclair au niveau du quart d’heure de jeu, les pénalités s’empilaient contre nos joueurs, Nicolas Mas devant sans doute à ses tournées répétées à l’étranger d’échapper à un carton jaune qui n’aurait rien eu de scandaleux. Et pourtant, et pourtant, l’USAP ne lâchait pas l’affaire, recollant même au score et commençant à mettre un peu la main sur le ballon. Hélas, dans ces moments-là, fautes d’inattention et mauvais choix prenaient le relais, avec notamment un Florian Cazenave à qui on a déjà dit que parfois « Tu t’laisses aller », et dont un mauvais choix forçait Mafi à se sacrifier et à prendre le carton jaune qui nous était promis, qui plus est tout près de notre ligne. Et la sanction ne tardait pas : après une épuisante série de mêlées, Sireli Bobo montrait que non, il n’avait rien oublié de ses années de magicien du rugby à 7, et envoyait d’une merveille de passe volleyée un autre Mago derrière la ligne. La mêlée suivante permettait aux Racingmen d’enfoncer le clou, malgré les protestations de nos joueurs. Mais désormais, on ne nous verrait plus dominateurs devant, et malgré une dernière offensive non concrétisée, la pause arrivait sur un 6-17 qui était tout sauf illogique, tant nos joueurs avaient été mâchés devant.

Et quand un nouvel enchaînement touche ratée-mêlée en souffrance-faute évitable de Cazenave lançait les hostilités, on se serait surpris à vouloir être emmenés au bout de la terre, tant le pays des merveilles paraissait éloigné de Colombes au supporter de l’USAP… Entre les accélérations de Bobo, la défense adverse ressemblant à un mur face auquel nos joueurs butaient immanquablement, l’entrant Ben Arous qui déchirait notre rideau, on pouvait penser que seul un Ave Maria pourrait sauver notre équipe d’une lourde défaite. Hier encore, une telle déroute serait venue sans nul doute. Mais l’USAP 2013 a une qualité qu’on semblait avoir perdue de vue, celle d’un groupe soudé qui ne lâche rien, avec un banc plus compétitif que jamais, et qui sonnait la révolte à l’image d’un miniTao qui donnait ses 20 ans pour renverser Luc Ducalcon, relayé par un Adrien Planté en repérage qui déchirait enfin le mur francilien, permettant à James Hook de rajouter trois points, hélas trop vite effacés par une réception hasardeuse et une nouvelle mêlée sanctionnée. Mais l’USAP avait décidé de ne pas laisser le Racing se contenter d’un succès facile, ni de rentrer en train de nuit… Sur un dégagement hasardeux d’Hernandez, Joffrey Michel faisait rebondir le jeu, et notre Gallois, toujours le geste sûr avec du ressort, envoyait une merveille de passe au pied pour Farid Sid, qui aplatissait de façon un peu improbable, mais valable aux yeux des autorités compétentes… 16-20, le pays des merveilles s’était soudainement rapproché des tribunes altoséquanaises… Hélas, trois fois hélas, si tous étaient venus, si tous étaient là (et même si Nico, le futur fils maudit, avait laissé sa place), elle n’en finissait plus de mourir, la mêlée, et Wisniewski redonnait de l’air aux siens. Pourtant, on voyait bien que le doute envahissait nos adversaires. Voilà que ça recommençait, l’espoir était de retour, ce que peu auraient cru un quart d’heure plus tôt, mais c’est aussi pour ça qu’on aime notre USAP. Une première offensive permettait à notre joker de placer un de ces drops dont il a le secret pour sécuriser le bonus, et plus si affinités (comme le dit magnifiquement un Marc Delpoux écartant le match nul pour une victoire qui nécessitait de scorer deux fois). Une seconde nous portait à la sirène dans les 22 franciliens, mais échouait, beaucoup pour une ouverture grand côté alors que notre surnombre était petit côté, un peu pour une passe mal assurée de notre Riton national pour un Strokosch qui aurait de toute façon été bien seul… Pas grave Henry, ta rentrée a encore été des plus percutantes, et on t’aime comme ça…

Finalement, ce bonus défensif ressemble à un verre à moitié plein ou à moitié vide : bon résultat au vu de cette première heure où l’USAP a énormément subi sans jamais céder, regrets au vu de cette fin en trombe. On le sait, notre équipe a cette faculté de nous faire sortir des regrets de nulle part, mais quand même, on ne peut prétendre faire la conquête d’une place forte comme l’est Colombes en ce moment avec de telles lacunes dans ce domaine. L’USAP a montré à la fois ses limites, avec un vécu collectif moindre que des groupes comme ceux de ses adversaires directs, sont charpentés depuis plus de temps, mais elle a montré qu’elle était sur la voie de la construction, en bousculant ce Racing comme peu l’ont fait depuis quelques semaines. Pour tenir face à une telle machine, fallait-il que ce groupe s’aime et qu’il aime sa vie. C’est là-dessus qu’il faut capitaliser, pour surmonter la fatigue qui va s’accumulant, pour enchaîner les matches décisifs, avec ce triptyque Castres-Toulouse-Biarritz à Aimé-Giral, où notre saison va se jouer, où le public doit être plus présent que jamais, où on saura si, à défaut de conquérir Paris, la Bohème que nous fait vivre l’USAP cette année nous ramènera en haut de l’affiche ou ne voulait rien dire du tout. On n’ose le croire, et la magnifique soirée que notre penya a connue nous pousse encore plus dans ce sens… Pour une fois, la chronique se met à la troisième mi-temps, en mode « retiens la nuit »…


Dans la nuit parisienne
Cette équipe n’a pas que du talent et le sens du collectif. Elle a aussi du cœur et respecte ses engagements. Invitée par Jean-Claude Gil, président d’Els de P@ris amb l’Usap, l’USAP avait annoncée qu’elle passerait saluer la Penya dans son antre au Six, rue de la soif. Malgré l’amertume de la défaite, elle tient parole et, à 22 heures tapantes, l’ensemble du groupe, encadrement et président en tête, débarque dans le café, sous les applaudissements des supporters catalans de Paris, présents en force. Un magnifique cadeau, un moment rare, magique pour nous tous, mirettes grandes ouvertes.

Dans un Six bourré à craquer, les joueurs, le staff, l’encadrement font contre mauvaise fortune bon cœur. Beaucoup de pudeur après la défaite. Ils sourient, disponibles, partants pour une photo, pour un échange, pour un verre. Rien de forcé. Ils sont nature. Comme s’ils étaient entre eux ou comme si nous faisions, un court instant, partie du groupe. Côtoyer Tao ou Vaha au point de leur marcher sur les pieds offre à chacun un moment d’humilité. Dans un moment comme celui-là, on évite de revenir sur le match. Pour tous, il s’agit plutôt d’évacuer. Certains, comme Bertrand Guiry, ne se défilent pas plus que sur le terrain. Il n’y a pas d’écart d’analyses entre nous, même si le supporter en veut toujours davantage à l’arbitre.

On n’en dira pas plus. Désolé, ce qui s’est passé au Six doit rester au Six ! On peut quand même lâcher quelques informations de première main… Tuilagi et Taumalolo sont les seuls à être dispensés de cravate (question de culture ou … de tour de cou). Autre scoop : les îliens anglophones ont un penchant naturel pour le regroupement, même si Michel et Schuster semblent heureux à leur table. On découvre un autre axe fort, lui aussi anglophone, pour la prise de l’axe central du bar : le 8-10-15, à savoir Narraway, Hook et Hume. Il y a les taiseux, la classe biberon, les facétieux, ceux qui préfèrent s’asseoir, ceux qui sont mousse et ceux qui aspirent plutôt du mojito. Deux écrans diffusent la fin de Biarritz-Clermont. On taira le commentaire amusé de … (censuré) sur le choix de l’arbitre (censuré) du match à Aguiléra… D’un œil, Marc Delpoux, de sa haute taille, surveille son monde. Deroeux, Arlettaz, De Carli ne sont pas loin. La présence d’Aiguafresca et de Papy Bozzi a quelque chose de rassurant. La transmission est déjà en route. Ce groupe a aussi une âme.

On n’ose pas imaginer ce qu’il serait advenu du Six si l’USAP avait gagné. A minuit, le conte de fée s’arrête. Les joueurs, toujours disponibles, repartent en car vers leur hôtel. Quelques photos dans la rue autour d’Alasdair Strokosch. Retour à la réalité. La parenthèse se ferme. Demain, jour de repos pour tous, supporters compris. L’USAP, un peu blessée par sa (mauvaise) première mi-temps, n’a pas dit son dernier mot. Quelque chose me dit que Castres sera reçu avec tous les égards nécessaires.
 
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Pa Amb Oli

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Vous avez vraiment dû passer une belle soirée méritée car même à 1000 bornes d'AG on vous entend pousser derrière l'équipe . :bravo::bravo::bravo::bravo::bravo:
 

Cata'tonique

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merci pour ces anecdotes d'après match. On sent bien l'équipe, dommage qu'à Perpignan on n'ait pas cette occasion.
 
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