P....n, que de frustration hier, le scénario est juste horrible, c'est terriblement dur de le digérer et je sens que je vais ruminer le déroulé de la fin du match pendant de longs jours encore.
Je n'ai envie de jeter la pierre à personne en particulier car on aura besoin de tout le monde (cf. le match au Racing), mais il est clair que la gestion de l'action où Fernandez envoie Jaminet à l'abattoir est extrêmement lourde de conséquences. Son temps de prise de décision est beaucoup trop long alors qu'il réceptionne le ballon dans un fauteuil. Tous les messages sur le recrutement prétendument raté me font doucement rire, car à une décision près on faisait tomber le premier budget du Top 14 et ça aurait été complètement mérité, donc dire qu'untel ou untel aurait changé la donne... Arrêtons la déconne, bien évidemment qu'on aurait tous aimé un recrutement plus qualitatif sur certains postes, personne ne dira le contraire, mais on n'a pas non plus pris 46-15 avec des lacunes béantes comme il y a trois ans. Au contraire, on a plus que fait jeu égal. Cette défaite se joue à un loupé au pied de Jaminet (comment lui en vouloir, surtout à cette distance et après avoir ramassé sur un plaquage de Azagoh) et surtout à une mauvaise décision de Fernandez dans le money time qui nous crucifie.
La suite des événements est encore plus rageante car même avec une possession dans leurs 40m dans les cinq dernières minutes, c'était gros comme une maison que Cardona ne sifflerait pas la moindre pénalité en notre faveur malgré certaines séquences litigieuses (je pense notamment à un Parisien qui ne sort pas de la zone plaqueur-plaqué). Déjà vers la 65e quand on repasse devant à 22-20, il a eu toutes les peines du monde à nous accorder cette pénalité sur leurs 22, pourtant patente. Avec cet arbitre c'est généralement à quitte ou double, quand il a une équipe dans le pif et qu'en plus le public lui est très hostile, ça devient très très compliqué. Contre Biarritz par exemple, il avait été plutôt clément avec nous malgré le sketch des cinq dernières minutes (là encore, tiens) heureusement sans conséquence comptable, mais là hier c'était clairement son show. J'ai en mémoire au moins deux touches offensives parisiennes en première mi-temps (dont la première sur nos 5/10m qui amènera plusieurs coups de sifflet plus tard leur premier essai) qui n'étaient clairement pas droites, mais rien, nada. L'action où il retourne la pénalité contre nous car Tilsley pousse le joueur adverse... qui faisait obstruction et ne jouait absolument pas le ballon (!) était également lunaire. Puis la dernière mêlée en mode loto, avec des numéros un peu pipés tout de même.
Je ne me leurre pas, cette victoire on l'a laissée filer tous seuls comme des grands avec ce choix dégueulasse de Fernandez alors qu'elle nous tendait les bras, mais je suis persuadé qu'avec un Brousset au sifflet par exemple on aurait pu allègrement avoir une pénalité de la gagne dans le camp parisien, chose dont on se doutait pertinemment qu'elle n'allait pas arriver dans ces cinq dernières minutes. Ça fait chier, le public était au rendez-vous, les joueurs étaient présents dans l'engagement et dans le jeu, et ce malgré les forfaits de dernière minute de deux joueurs cadres à savoir Halanu et DLF, mais au final on laisse filer 3 points qui pourraient coûter cher en fin de saison.
Ce match était une véritable bascule qui a malheureusement renforcé l'orientation de notre saison, à savoir une bataille à deux avec Biarritz pour la 13ème place. Ça, c'est un objectif qui est réalisable et qu'il faudra se peler car les équipes de Top 14 ne vont pas éternellement se casser les dents chez le perdant de la finale de Pro D2 (l'an dernier, Biarritz devait recevoir Pau à quelques secondes près et je pense qu'ils auraient pris une volée car ce derby basque a clairement dépassé le cadre du rugby) — d'autant plus qu'hormis à Bayonne, on pourrait jouer quasi à domicile tant on mobiliserait les foules (MdM, Colomiers, Oyonnax, etc.). Bon, on n'en est pas là, mais tout ça pour dire qu'on est définitivement dans une lutte à deux et que pour le coup je crois fermement en notre capacité à finir devant Biarritz, il le faudra à tout prix. On va peut-être rentrer DLF, Wiliame, Oviedo et Delguy sur les trois prochains matchs hyper costauds, et même s'il est probable qu'on ramasse à Bordeaux avec tous leurs internationaux, il faudra continuer à avoir cet état d'esprit pour tenter de grappiller des points sur chaque rencontre, tout en gardant un œil attentif sur les résultats du BO. Touchés mais pas coulés, il faut se relever et se servir de cette immense désillusion comme un moteur et pas comme un souvenir hantant. Allez l'USAP, m*rde !
