Pendant ce temps-là, La Dépêche en profite pour salir l'image des supporters catalans... :
https://www.ladepeche.fr/article/2018/03/01/2751288-les-supporters-de-l-usap-ne-digerent-pas.html
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Dans la vie, même sportive, il n'est pas conseillé d'avoir la mémoire courte.
On ne veut pas donner de leçons à nos amis catalans, mais on ne peut s'empêcher de sourire sur les conséquences de qu'il est convenu d'appeler «l'affaire de Sapiac».
On veut, bien entendu parler ici de la réclamation déposée par l'USM à la suite de la rencontre de samedi (
lire nos éditions précédentes). La réclamation a été jugée recevable, mardi (
lire notre édition d'hier) par la commission de discipline et des règlements de la Ligue nationale de rugby.
Les deux clubs s'expliqueront sur le fond du dossier, le 7 mars, à Paris. Les dirigeants montalbanais ne font rien d'autre que d'appeler au respect de la règle, dans un contexte professionnel. On peut comprendre que cela agace nos amis catalans qui se verraient ainsi priver d'une victoire, acquise sur le fil dans les conditions que l'on sait…
Mais de là voir fleurir, sur les réseaux sociaux notamment, moults insultes et autres hashtags vengeurs, il y a un pas que les fameuses valeurs du rugby ne devraient pas tolérer de franchir. On traite ainsi les Montalbanais de pleureuses et le coach Lafond en prend pour son grade ! Son tort ? Avoir fait son job et connaître le règlement, tiens !
Croisé, hier, dans les entrailles de Sapiac, Pierre-Philippe Lafond affichait sa sérénité : «Moi je ne m'intéresse qu'au terrain. Pour le reste, on verra bien».
Le tout envoyé avec un petit sourire en coin.
La balle est désormais dans le camp de la Ligue.
Et on rappellera à nos amis catalans, qui sont évidemment les bienvenus à Sapiac, si le match est à rejouer, que déposer une réclamation à l'issue d'un match n'est pas une marque… déposée par Montauban. Au mois d'avril 2015, le président de l'USAP, François Rivière, avait porté une réclamation après la défaite de son équipe à Narbonne. Le motif ? Lors du premier essai inscrit par les Narbonnais, un ballon traînait dans l'en-but… Vive le sport et sans rancune aux Perpignanais !
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Très sincèrement, je trouve ça ahurissant. Il y a certes eu quelques réactions passionnées, mais les "hashtags vengeurs" dont le pseudo-journaliste se fait un plaisir de parler n'est rien d'autre que de la dérision. Je cite un encart d'un article fraîchement paru sur le Rugbynistère :
« Par ailleurs, les membres du groupe Usap infos (més que un club, una identitat) ont décidé de lancer un hashtag #PleureCommeMontauban et, "
de manière bonne enfant et respectueuse", d'inonder la page des Sapiacains de ce # accompagné de réclamations absurdes. "
Comme la leur", selon ces supporters catalans. Le porte-parole du groupe précise : "
certains supporters ont lancé l'idee de distribuer des mouchoirs verts à l'occasion du match qui nous opposera au BOPB le 8 mars, et ont évoqué l'idée de réaliser des banderoles à l'intention de M. Lafond notamment. Je tiens également à préciser que même si certains ont tendance à nous cracher dessus et à répandre des rumeurs nauséabondes, notre entente avec les supporters verts et noirs est des plus cordiales et notre grief ne concerne que les membres du staff de Montauban." »
En tout cas, le parti pris du papier supra ne prend certainement pas en considération le fait que les supporters montalbanais, qui l'avaient très mauvaise à l'issue de la rencontre samedi après-midi, n'ont pas manqué d'invectiver les Catalans qui avaient fait le déplacement. Pour ma part, en me rendant à la sortie des vestiaires à la fin du match pour acclamer nos gars, je me suis fait bousculer par nombre de Sapiacains, entre insultes et déclarations fleuries du style "remerciez l'arbitre", et, lorsque j'ai osé répondre à une de ces invectives un peu trop virulentes, un type voulait en découdre avec moi sur-le-champ. Bref, "on se retrouvera en phases finales", qu'ils arrêtaient pas de dire, et bien avec plaisir !