Rachat de Béziers (Pro D2) : Christophe Dominici s'agace
Christophe Dominici est chargé de représenter le mystérieux investisseur des Émirats. (R. Perrocheau/L'Équipe)
Alors que le rachat du club de Béziers par un investisseur des Émirats arabes unis est en cours, Christophe Dominici, à l'initiative du projet, pousse un coup de gueule.
11 juin 2020 à 15h43
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le possible rachat du club de Béziers (Pro D2) par un investisseur des Émirats arabes unis qu'il est chargé de représenter dans les négociations. Depuis, l'ex-ailier international (48 ans, 59 sélections), avance sur le projet.
Il a par exemple rencontré le maire de la ville Robert Ménard et serait intéressé par
la venue de Frédéric Michalak pour l'épauler. Sauf que le dossier n'avance pas beaucoup. Mercredi, l'ASBH s'est fendu d'un tweet laissant planer encore un peu plus le doute :
« Suite à la signature le jeudi 4 juin de la lettre de confidentialité, le club aura transmis dès ce jeudi à son avocat, et comme demandé, les documents comptables nécessaires. Nous attendons ainsi la même chose des potentiels repreneurs à savoir production des garanties demandées, préalable à un échange réciproque et simultané des différents documents, afin d'accélérer une éventuelle reprise du club ou pas. »
« Plus ils perdent de temps, plus ils perdent de l'argent... »
Christophe Dominici au sujet des dirigeants de l'ASBH
Le
« ou pas... » n'a pas semble-t-il pas été du goût de Christophe Dominici qui l'a fait savoir dans une interview accordée à
Fréquence ESJ :
« À l'heure où je vous parle (mercredi), il n'y a rien qui est avancé. Et je ne suis pas très patient par rapport à ce qui est en train de se passer. On s'aperçoit qu'on met beaucoup d'énergie, beaucoup de force autour de ce projet et, à l'heure où je vous parle, on n'a toujours pas reçu les informations que l'on demandait concernant l'état du club. »
« Aujourd'hui, il y a deux solutions, estime Dominici.
Ou ils veulent nous cacher des choses et ils ont peur, ou alors, vu la difficulté financière dans laquelle ils sont actuellement, parce qu'ils sont en grande difficulté quoi qu'on puisse dire, puisqu'on a vu une partie des comptes, et ils ne veulent pas qu'on s'investisse. Ils ne veulent pas qu'on vienne, mais ça il faut le dire haut et fort. Il faut qu'ils assument s'ils ne nous veulent pas. Mais au moins on ne laisse pas du temps, de l'énergie... Là, je suis en discussion avec des agents, des préparateurs physiques, Frédéric Michalak, des partenaires pour monter un vrai projet car le début de saison arrive à grands pas. » Son constat est sans appel :
« Plus ils perdent de temps, plus ils perdent de l'argent... »
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Un déficit de 5,1 millions ?
Selon
France 3 Occitanie, le déficit du club s'élèverait à 5,1 millions d'euros. Ce qui a le don d'agacer également le président de l'association du club. Ce dernier, Éric Freitas, a clairement pris position en faveur de Christophe Dominici et son repreneur des Émirats.
« Depuis trois ans, c'est très compliqué de se faire payer ce qu'on nous doit, explique Freitas à France 3 Occitanie.
On a déjà fait cadeau de 130 000 euros au secteur professionnel parce qu'ils étaient en difficulté. Sauf que nous aussi on a un budget et on a des salariés à payer. J'ai trois personnes que je ne peux pas payer faute de trésorerie. Faire du biterro-biterrois, bien sûr cela aurait été bien, mais personne ne s'est levé. Alors oui, le projet porté par Christophe Dominici et Yannick Pons est peut-être la solution. Je ne suis pas un perdreau de l'année. Ce n'est pas l'argent qui m'intéresse, je veux juste faire de la formation et qu'on nous en donne les moyens