Top 14 – "Le drop qui ne vint jamais" : l’opinion de Perpignan – Pau
Et si ce match s’était joué, non pas sur la dernière action, mais sur l’avant-dernière quand les Palois ont gâché une possession favorable près des poteaux adverses ?
Ce match irrespirable aura soulevé beaucoup de questions… À nos yeux la dernière action rocambolesque avec un essai refusé à Ignacio Ruiz, mais transformé en pénalité pour faute au sol ne fait pas débat. L’arbitre M.Brousset a jugé cette situation complexe avec sang-froid. Perpignan s’est sauvé là-dessus, Pau pourra pester contre un sort si cruel.
Nous avions envie de revenir sur l’avant-dernière action qui vit les Béarnais conserver le ballon face aux poteaux de l’Usap. Ils menaient 10 à 8. Ils voulaient coûte que coûte faire défiler le chronomètre. On se demande pourquoi les Palois n’ont pas tenté le drop. Réussi, cela aurait permis de s’imposer 13 à 8. Loupé, cela aurait obligé les Catalans à jouer un renvoi aux 22 mètres et donc à rendre le ballon aux hommes de Sébastien Piqueronies.
Un geste devenu désuet
Nous avons aussi remarqué que les arbitres n’aiment pas voir une équipe s’acharner à garder le ballon au niveau du pack dans les dernières secondes. Comme par hasard, ils trouvent souvent quelque chose à redire au camp attaquant (si l’on ose dire). Et M.Brousset n’a pas manqué de sanctionner les Palois à six secondes de la fin du match. Bibi Biziwu fait une percussion, Beka Gorgadze, au soutien, va au sol. La loi s’est appliquée dans toute sa rigueur. C’est ça qui a permis à Aucagne de reporter le jeu dans le camp palois pour l’épilogue le plus stressant de la journée.
On le sait, les tentatives de drop sont de plus en plus rares dans le rugby moderne, car on y est obsédé par la possession du ballon et l’espoir de marquer un essai sur chaque action. Le drop est souvent relégué aux fins de rencontre au couteau. C’était le cas, ce samedi pour les Palois qui auraient vraiment pu avoir recours à cette arme jugée désuète.