Et soudain Andreu !
A Colombes, pour le dernier match de ce premier week-end européen, l'ailier droit international du Racing-Métro, Marc Andreu, a inscrit le seul essai d'un duel dominé par Clermont et de nombreuses fautes de mains, mais remporté par les Franciliens, 13-9.
Pourtant il y a eu les attaques incessantes de l’ASM, fidèle à son style, et les percées de Sitiveni Sivivatu, l’intenable ailier all black de Clermont. C’est d’ailleurs sur l’une d’elles que l’arrière Benjamin Lapeyre, qui était parvenu à plaquer la fusée fidjienne, se leva pour récupérer le ballon au sol et le glisser subtilement hors du ruck pour son ailier Marc Andreu à l’affut.
Quatre-vingt mètres plus loin, le sprinteur de poche, qui n’avait pas dévié de la ligne de touche, inscrivait le seul essai de la partie (43e), un essai qui crucifiait Clermont jusque-là euphorique, bien en place et déterminé à s’imposer dans ce qui s’annonçait comme le coup d’envoi de sa nouvelle grande quête européenne.
Sexton du bord de touche
Battu, abattu et vidé, Clermont quitte la plaine de Colombes avec un gros mal de tête. Mais il faut croire que Clermont n’a pas tous les ingrédients, comme l’on dit maintenant, pour éliminer la concurrence. L’essai d’Andreu ne sera jamais compensé. Menés 9-3 à la mi-temps, les Franciliens, grâce à ce coup de poignard planté dans le dos des Auvergnats, se retrouvaient en tête 13-9 à l’entame de la seconde période, Jonathan Sexton ajoutant la transformation du bord de touche puis un but de pénalité, onze minutes plus tard.
13-9, ce sera le score final, Clermont ne parvenant pas à franchir la ligne francilienne. Et ce n’est pas faute d’avoir essayé, en force et parfois en finesse. Enfin pas toujours, le centre Wesley Fofana oubliant des partenaires démarqués sur sa droite en fin de match, quand l’ASM pesait de tout son poids devant l’en-but. Au courage et à la solidarité, les Racingmen, concassés, se sont ouvert le crâne pour arracher ce succès d’importance avec des vertus mentales qui leur manquaient jusqu’à présent. Clermont, lui, quitte Colombes battu et abattu, avec un gros mal de tête.
Richard ESCOT