Mon dieu, mais quel pied ce match, quel engagement terrible et quel bonheur de vivre ça au plus près de ceux à qui l'enfer était promis ! On y allait sans trop d'attentes avec la perspective de revivre le match de Lyon à la vue de l'armada cinq étoiles du Racing, et pourtant, on tient peut-être bien là un acte fondateur, qui plus est à l'extérieur.
Sur le match, tout a été dit ; la tactique était claire et consistait à défendre comme des acharnés (magnifique taux de plaquages réussis hier, enfin !) puis à envoyer des quilles ou occuper le terrain après un ou deux temps de jeu max lorsqu'on avait la possession. Ça aurait pu faire lourd quand on sait le calibre international et les qualités de relance et de contre-attaque de la ligne de trois-quarts francilienne, mais il n'en fut rien. Le premier tournant a quand même été l'en-avant de Diallo sur la pénalité jouée rapidement dans leur camp en tout début de match : un essai et la physionomie de la rencontre aurait sûrement été toute autre, avec probablement un scénario à la Lyon. 0-0 aux citrons, il faudrait faire le compte avec nos statisticiens agréés (
@tomusapbarça66 ) mais m'est avis que ce n'était pas arrivé depuis plusieurs paires d'années tous championnats pros confondus. Au niveau individuel, outre DLF et Bachelier, mention spéciale à Lemalu qui a été tonitruant et qui je l'espère maintiendra ce niveau de perf' tout au long de la saison, on en aura bien besoin.
Depuis les tribunes, j'ai trouvé l'arbitre très sévère avec nous et plutôt complaisant avec la ligne arrière du XV de France, et j'ai hurlé aux loups quand j'ai vu le premier essai accordé malgré le relai plus que litigieux de Fickou... Bref, l'important est d'avoir su réagir après l'heure de jeu et de ne pas avoir sombré (c'eût été démérité) et d'arracher ce point de bonus défensif si important et si savoureux, que l'on a presque célébré comme une victoire. D'ailleurs, magnifique ambiance mise tout au long du match par tous les catalans présents (Jean Castex inclus!), ça a poussé, ça a hurlé, ça a conspué, et ça je crois (j'en suis sûr même) que la bourgeoisie parisienne a été on ne peut plus interloquée
Quel orgasme aussi de voir Taumoepeau mater Vakatawa sur l'accrochage puis lui filer une cartouche en défense sur l'action suivante.
Ce stade, ou plutôt cette salle de concerts, on a beau s'y préparer mais l'ensemble est quand même surréaliste : des portes façon cinéma à chaque entrée en tribunes, diffusion de bande-annonces de films (007) sur l'écran géant cinq minutes avant le coup d'envoi, spectateurs bien gentils habillés en civils ou à la rigueur munis d'un petit foulard ciel et blanc bien classe, et le tout en plein cœur du plus grand quartier d'affaires de France (la sortie du stade avec les buildings des plus grandes institutions financières de la place et autres est juste lunaire).
En somme, merci aux 23 usapistes sur le terrain et au staff, on a perdu mais on a passé un grand moment car vous avez fait honneur au maillot. Maintenant, caps sur le Stade Français (après avoir suivi attentivement leur prestation ce soir), dans un Aimé-Giral que j'espère bouillantissime (j'y serai) avec comme unique objectif la victoire, peu importe la manière. Il ne faut pas se leurrer, ça sera dur, très dur, mais il faudra faire bloc tous ensemble pour aller chercher ces 4 points, comme contre Toulon. Allez l'USAP !