Deux fois 23 minutes en Pro D2, contre Aurillac en février et à Biarritz jeudi dernier (21-12) : la carrière chez les professionnels de Melvyn Jaminet avec l'USAP (21 ans, 1,80 m, 77 kg) n’en est qu’à ses débuts.
Melvyn Jaminet est un ouvreur reconverti à l’arrière qui laisse à chaque fois de jolies impressions, tant par sa vitesse que la qualité de son jeu au pied dans le jeu et face aux perches. À trois jours de la réception de Mont-de-Marsan, il se découvre.
D’où venez-vous ?
J’ai commencé le rugby à Toulon et j’y suis resté jusqu’en cadet. Après, je n’étais pas dégoûté mais j’en avais un peu marre du rugby. Je ne m’amusais plus dont j’ai décidé d’arrêter. Finalement, j’ai repris dans un petit village à côté de chez moi, puis je suis allé à Hyères-Carqueiranne-La Crau et j’ai repris du plaisir. J’ai pu m’entraîner avec la Fédérale 1, il y avait Grégory Le Corvec qui m’a soutenu et m’a donné la possibilité de rejoindre Perpignan.
Quel est votre « vrai » poste ?
J’ai signé à Perpi’ en tant qu’ouvreur. La saison passée, je faisais mes matches en Espoirs en 10 et souvent, vers la 50e-60e minute, je basculais en 15. Un jour, David Marty (entraîneur des Espoirs) vient me parler avant un match et me dit qu’en passant en pro, je vais sûrement basculer en 15. Du coup, j’ai joué d’abord en Espoirs pour prendre des repères.
- Grégory Le Corvec m’a permis de rejoindre l’USAP
Comment se passait votre entente avec David Marty ?
On est de suite à l’écoute, on sait que ce qu’il nous dit importe. On connaît son franc-parler, le fait qu’il nous dise les choses cash. Des fois, on se dit qu’il ne nous aime pas. Mais non, c’est pour qu’on réussisse.
Avez-vous un goût particulier pour le but ?
Quand j’étais petit, avec les collègues Louis Carbonel (Toulon) et Mathieu Smaïli (Mont-de-Marsan) qui jouent en pro, on s’est toujours lancé des défis et c’est resté. L’année dernière il y avait John (Bousquet), un très bon buteur qui parfois me donnait des conseils, me disait d’être plus relâché, des détails sur la posture de frappe… Cette année, les entraîneurs m’ont fait comprendre que mon jeu au pied était ma grosse carte et qu’il fallait que je joue dessus.
Votre frère aîné Kylian est professionnel à Nevers, mais un plus jeune vient également d’arriver à l’USAP.
Mon père a joué et entraîné au RCVG, le club de Solliès-Pont, mon frère a commencé par y jouer et on a tous suivi. Dylan est arrivé cette année, c’est un plus pour lui que je sois là, et pour moi aussi. Avec mon grand frère, on échange souvent sur nos ressentis. On a beaucoup parlé pendant le confinement du fait de jouer l’un contre l’autre. Je suis un peu chambreur, vu son physique (1,91 m, 102 kg) et vu le mien, je l’ai prévenu de ne pas trop venir sur moi…