Que de frustrations après cette gestion de fin de match calamiteuse... Quel dommage, mais quel dommage qu'on ait autant ch*é dans la colle sur la toute dernière ligne droite alors qu'on avait fait le nécessaire pendant 70 minutes pour ramener un succès à l'extérieur qui aurait été énorme sur le plan comptable au vu des résultats des concurrents directs.
Sur les dix dernières minutes, chacun y est allé de sa faute complètement évitable : le tournant pour moi, c'est bien sûr ce bras cassé concédé sur une mêlée en notre faveur à 10m de notre ligne vers la 73e ; en assurant une sortie de camp propre (ou mieux en récoltant une pénalité) la victoire était quasi assurée, mais non il aura fallu leur filer les munitions pour que les mecs en face survivent et aient la bave aux lèvres. Dans le même style, juste avant : Bachelier qui déblaie de manière grossière et sur le côté il me semble (c'est triste car il avait fait un super match auparavant en plus), Duguivalu sur la même action qui plaque en l'air (plusieurs scories pour lui hier avec notamment un hors-jeu bête sur coup de pied en première mi-temps et sa mauvaise déviation de la pénaltouche de Henry qui amène une mêlée à 5m), etc.
En réalité, sur la toute fin, on a senti la cagagne qui montait et on s'est liquéfiés en conséquence : plus aucun temps de jeu construit, aucune avancée, des sorties de rucks pourries à négocier pour Ecochard, celles-ci facilitées par la complicité passive de l'arbitre qui a tout passé aux palois sur les rucks en fin de match alors qu'il y avait de quoi siffler. Mais ne nous voilons pas la face, ce match on se le perd tout seul et c'est d'autant plus rageant que l'équipe a été héroïque en défense jusqu'à cette fameuse action du bras cassé devant notre ligne sur notre propre introduction... Et puis patatras, un peu comme Clermont à Aimé-Giral l'an dernier. On appelle ça donner le bâton pour se faire battre. Et quand Pau marque et revient à un point avec cinq minutes à jouer, tu peux être sûr que derrière on va faire une faute con*e pour leur offrir le gain du match, ça n'a pas loupé.
Au final, tout cet engagement aura été presque vain et cette pénalité jouissive récoltée sur mêlée adverse à 5m de notre ligne peu avant la 70e n'aura servi à rien, il y a vraiment de quoi se les bouffer et prier pour que ces 3 points que l'on n'aurait jamais dû perdre ne nous soient pas préjudiciables à la 26e journée pour ne dépendre que de nous (on commence malheureusement à en avoir l'habitude). Au niveau tactique, je rejoins
@jeanpeux+ sur le choix du banc en 5+3 qui a sûrement eu de lourdes conséquences : avec son 6+2, Pau nous a matraqué devant avec ses Joseph et autres Tagitagivalu frais comme des gardons pendant que McIntyre ne rentrait même pas et que Forner touchait un maigre ballon sur son aile.
Outre cette fin de match horrible à digérer, les enseignements des matchs amicaux ont été plus ou moins confirmés : mêlée très satisfaisante, touche assez catastrophique (alors que c'était devenu l'un de nos points forts en fin de saison dernière), animation offensive globale assez pauvre et surtout stérile, comme en témoigne l'absence de points marqués en première mi-temps malgré une domination plutôt nette. L'absence de buteur longue distance risque clairement de nous faire défaut, car un Tedder des mauvais jours au pied — par ailleurs encore excellent hier dans le jeu courant — est capable de tout louper, donc espérons que McIntyre se révèle très fiable dans cet exercice-là (Goutard, j'ai du mal à y croire puisqu'il n'a quasiment jamais buté à Narbonne l'an dernier).
Vite, vite évacuer cette frustration samedi prochain contre Brive pour un match déjà capital à Aimé-Giral. Il faudra se montrer beaucoup plus cliniques devant la ligne et bien meilleurs en touche pour espérer prendre le large avant la sirène, autrement on risque de vivre une nouvelle fin de match en apnée et celle-ci vaudrait de l'or. Pour finir sur une note positive, on va espérer que ce genre de fin de match irrespirable tourne la prochaine fois en notre faveur pour que cela s'équilibre sur la saison, comme l'an dernier (Toulon, Clermont, Biarritz à Aguiléra / Stade Français, Castres). Sempre endavant