Il démontre aussi la grande force de l'Usap de cette époque: des bons joueurs mais pas d'individualités hors norme (sauf peut être Mermoz) au service d'un groupe, d'un collectif bien huilé qui a permis à Mermoz, Choly, Vilaceca, Cazenave, Popo, Schuster ou Planté de jouer avec l'EDF (la vraie ou la A). Même RTW intéressait la FFR.
Sortis de l'Usap, ils sont redevenus quelconques, passe partout. Le hic, c'est que même ceux qui sont resté ont perdu le niveau qu'ils avaient en même temps qu'ils perdaient le collectif que Delpoux n'a jamais pu leur retrouver.
C'est pas vieux 2010, mais ça fait souvenir quand même...
Complètement d'accord avec toi !
Quand on compare avec aujourd'hui, c'est pas au niveau de la qualité pure sur le papier qu'il y a un problème. Au contraire, l'équipe actuelle est très loin d'avoir de moins bons joueurs qu'en 2009 !
Il y avait un sacré collectif, une agressivité qui fait défaut aujourd'hui. Là on peut critiquer le fait de ne pas avoir anticipé le renouvellement de l'effectif et peut-être de s'être trompé dans le profil de certaines recrues.
Mais pour moi le principal problème concerne l'entraîneur. Et là, je vise Delpoux mais aussi ses prédécesseurs. Brunel comme Cotter, Galthié ou même Laporte, a réussi à faire passer l'équipe au niveau au-dessus. Il n'y a rien qu'à voir les résultats, en quatre saisons : 1/2 du Top 14 et 1/4 de H-Cup, champion de France, finaliste du Top 14, 1/2 de H-Cup. Il a su souder cet effectif, grâce notamment à un excellent coaching qui impliquait tous les joueurs. Ce que Delpoux en deux ans n'aura jamais fait. En 2009, jusqu'aux phases finales, tout le monde jouait : Durand-Cusiter, Porical-Burger, Tincu-Guirado, Tuilagi-Chouly et sur tous les autres postes, partout il y avait du roulement ! En seconde ligne, on pouvait jouer avec Hines/RTW, Olibeau, Alvarez-Kairelis ou Vilaceca que le rendement était le même. Idem en troisième ligne avec Le Corvec, Tonita, Pérez, Britz ou Vaki. Alors que depuis deux saisons, tout est figé... Combien de matchs S. Tao, Terrain et Paulica ont-ils démarré sans qu'il y ait une blessure ou un doublon ? En seconde ligne, toujours les mêmes et on change quand il y a une blessure. L'ouverture ? Il a fallu attendre que Lopez se pète pour y voir quelqu'un d'autre. Hook en permanence à l'arrière et titulaire. Dès qu'un type fait un bon match, on doit se le taper sur cinq matchs d'affilée. Etc. D'où l'importance de l'entraîneur.