On a déjà essayé la remontée de bretelles (enfin, on imagine le discours des vestiaires), la honte, la culpabilisation, le mea culpa (l'horrible texte publié sur le site), la mise au frigo (Belie), la méthode Macron (le voyage en autocar), rien n'y fait.
Que des solutions négatives. Et sur ce Forum, on ne parle que de couper des têtes ou de greffer des couilles.Pas étonnant qu'on en arrive à faire admettre aux joueurs qu'ils jouent le maintien, qu'ils sont des brêles. A force de l'entendre, ils finissent par y croire (Cf. Vilaceca)
On dit qu'ils s'entrainent bien. Et pourtant ça ne se voit pas dans les matchs.
On n'a pas un groupe pour jouer en Top 14. Mais on n'a pas non plus un groupe de Fédérale 1.
Avant d'en couper une ou deux tête pour de bon, ou de recruter les joueurs qui feront des miracles, faudrait peut-être s'interroger sur le bon ressort à actionner pour permettre aux joueurs de donner le meilleur d'eux-mêmes, ce qui n'est manifestement pas le cas.
Je ne crois pas que ce soit un problème de valeurs, une histoire de maillot qu'il faudrait mouiller. Avec Pérez ou Marty, ce ne serait pas mieux sauf qu'on recevrait encore plus de cartons.
Je reste persuadé que c'est d'abord un problème de rugby et de collectif.
Cette équipe ne sait manifestement pas quel rugby jouer. Elle hésite entre un rugby de combat (qu'elle ne sait plus mener) et un jeu de mouvement (qu'elle ne sait plus jouer). Elle fait semblant.
Elle a perdu ses repères (elle n'en avait déjà pas beaucoup l'an passé) et tout sens tactique (cf cette touche finale où l'on part le long de la touche). Elle ne sait pas varier ses choix. Bien sûr il lui manque un ou plusieurs leaders de jeu (Duvenage cachait peut-être beaucoup de choses).
Alors, elle s'en remet aux muscles de son 8 ou de son 13. Ses trois-quarts jouent en apnée (cf. la passe foireuse de Puikala, ne me dites pas que c'est son niveau), ou chacun pour soi, les avants ne jouent ensemble que par intermittence et à des rares exceptions près, ne sont pas en mesure de déchirer le rideau.
Dire qu'il faut s'appuyer sur une conquête n'est pas suffisant. On le voit : à Vannes, on avait une touche et une mêlée (sauf une). Par le passé, on a gagné des matchs sans touche ni mêlée.
Vite, tout remettre à plat. La solution n'est pas dans les réunions du CA ou dans les couloirs.
Elle se trouve sur le pré.
Avec le matériel humain qu'on a, ce n'est pas normal qu'on joue aussi mal.
Si le projet de jeu n'est pas clair, il faut trouver les moyens de le partager.
S'il est trop compliqué, faut le simplifier. Et faire la compo qui va avec.
S'il n'est pas bon, il faut en changer.
Vite.
Le plus déprimant est de voir tous ces talents, je pèse mes mots, déjouer. Et un collectif inexistant.