En version intégrale (elle date de 01/2015) :
"François Rivière dévoilera, ce soir, aux partenaires de l'USAP un plan sur quatre ans devant permettre au club catalan de s'installer durablement au sommet du rugby français.
C'est une cérémonie des voeux inédite qui attend les 250 partenaires de l'USAP, ce soir à Perpignan. François Rivière dévoilera à la grande famille 'sang et or' son "plan ambition" censé réinstaller, d'ici 2019, l'USAP dans les sommets du Top 14. "J'ai eu cette idée à Noël. Je me suis dit 'François, il faut changer de braquet' et absolument montrer que j'ai un objectif pour l'USAP. Parce que si tu ne montres pas l'horizon, on va continuer à regarder en permanence le bout de nos chaussures", explique le patron du club catalan. "Maintenant que ce club a été sauvé financièrement, que le public a répondu présent, que sportivement on voit qu'on tient notre rythme, l'important c'est de montrer où on va", poursuit-il.
La feuille de route de François Rivière s'articule autour de quatre points : "solidité économique, performance sportive, attractivité commerciale et identité culturelle". Après la 'reconquête et la reconstruction', nées de la descente de l'USAP en Pro D2, il entend faire de la saison 2015-2016 "l'année de la consolidation". Viendront ensuite celles de "l'ascension" puis du "rugby d'élite". "Je ferai en sorte que le budget du club soit à 20 millions d'euros dans quatre ans avec une masse salariale à 8 millions brut pour les joueurs", promet-il.
S'appuyant sur des projections faites par la Ligue Nationale de Rugby (LNR), les 8 millions en question situeraient le club dans le premier tiers des formations du Top 14. "Ce n'est pas la peine de retourner dans l'élite si on se traîne avec un budget minable", souligne-t-il. Pour cela, François Rivière ne compte pas remettre la main à son portefeuille après avoir injecté "2,23 millions d'euros en augmentation de capital et trois millions de dettes que j'ai repris en direct (liées notamment aux boutiques du club et à la brasserie du quai Vauban, ndlr)", depuis son intronisation à l'été 2013. "J'ai déjà mis 5,3 millions d'euros, ce qui est énorme et, n'ayant pas de puits de pétrole dans mon jardin, le sujet n'est pas de remettre de l'argent mais d'avoir un modèle vertueux. Il n'est pas question de dépenser l'argent qu'on n'a pas".
Le modèle Rivière sera de solliciter les partenaires et accessoirement d'en attirer des nouveaux. "Ce qu'il nous manque, ce sont des partenaires nationaux qui croient à la visibilité de la marque USAP", argumente-t-il. "Qu'on soit l'an prochain en Top 14 ou dans deux ans, cela ne doit rien changer à l'objectif. L'objectif, dans quatre ans, c'est d'être certain qu'on va exister et tenir dans l'élite du rugby français. Mon obsession est là", martèle le dirigeant catalan dont l'ambition cette saison est "d'être dans les cinq premiers du classement".
Concernant son engagement ? "C'est le destin qui en décidera mais je fais tout pour être là dans quatre ans", promet le président de l'USAP qui prévoit des "comptes à l'équilibre" à la fin de l'actuel exercice. "Le jour où on aura des capacités d'investissement avec un fonds de réserve reconstitué, cela nous permettra de pouvoir embaucher deux stars du rugby mondial", ambitionne François Rivière.
D'ici qu'un nouveau Dan Carter réapparaisse à Perpignan, le dirigeant devra d'abord régler d'autres dossiers sur le feu. A commencer par le renouvellement de certains joueurs cadres comme Karl Chateau ou encore d'Alain Hyardet, le directeur de rugby dont la mission à l'USAP s'achève l'été prochain."