c'est trés intéressant .Deux elements sautent aux yeux .L'année 2014 avec 4 700 000 euros de dettes cumulées fut catastrophique et avec un budget 2015 en baisse de prés de 30 pour cent je crains fort qu'il n'y ait pas grand chose a espérer au niveau recrutement cette année.
C'est le chiffre d'affaire (donc ce qui a été fait) quand le budget est une prévision (et parfois une annonce). Il reste à savoir si on est en année civile (au 31 décembre ce qui biaise car ça mêle deux saisons) ou en saison sportive ce qui est plus conforme au type d'activité du club.
Compte tenu de cette incertitude, ce qui est positif :
- Par rapport à l'année précédente, c'est que la dette a, en proportion, davantage diminué que le chiffre d'affaire.
- Les deux pires années ont été 2012 (le plus mauvais résultat sans trop d'augmentation de dette, peut être parce que l'USAP a mangé ses fonds propres) et 2014 (l'explosion de la dette cumulée).
Donc en apparence, la situation est plus ou moins assainie, au prix d'un amaigrissement qui correspond au désendettement et à la baisse d'activité (moins de recettes à voir lesquelles).
Du coup on ne peut pas répondre comme Maury que le recrutement va être faible car il faudrait pour ça avoir deux ou trois informations :
- Est-ce qu'il y a eu des dépenses exceptionnelles et lesquelles sont comptabilisées : l'indemnité Delmas doit être comptée en dépense. Celle de Delpoux est en provision. Suivant le verdict, ce sera de l'argent disponible. Le deuxième type de dépenses exceptionnelles a dû concerner la restructuration des boutiques et de la brasserie. On sait que la brasserie est une affaire réglée qui n'occasionnera plus de perte et qu'il faut voir ce que donnera l'activité des boutiques (mais c'est vrai que sans le centre du monde sur les bras, ce sont autant de pertes en moins). Donc les dépenses de l'USAP concerneront davantage les dépenses de salaire des joueurs et du staff et moins des activités annexes et déficitaires.
- Celle de la maturité de la dette : quels sont les emprunts, à quels délais et à quel niveau. Ce qui compte c'est la possibilité de paiement et de réendettement. Si la dette diminue, avec des taux d'intérêt plancher comme maintenant l'USAP, comme beaucoup d'entreprises, peut continuer à se désendetter et donc l'argent qui ne sera pas sorti pour payer les banques pourra être dépensé pour l'équipe.
- Enfin, il faudrait voir la masse salariale, mais l'USAP conservait un noyau de joueurs ayant des salaires élevés (même si beaucoup avaient déjà fait un premier effort en diminuant, un peu, des salaires de top 14), la retraite ou le non renouvellement des gros salaires ou de plusieurs petits et moyens salaires, dégage aussi des moyens pour recruter.
On ne peut donc pas dire grand chose, juste avoir quelques questions et l'appréciation qu'il faudra comparer cette saison (avec un peu moins de rentrées directes mais un peu moins de dépense) et 2015, pour savoir quelles sont les marges de manoeuvre de l'USAP. Rester moyen+ pour consolider la situation financière et jouer la montée un peu plus tard ou bien être compétitif puisque l'an prochain, aucune équipe n'aura le budget clairement disproportionné de Lyon, et donc que l'USAP sera compétitive.