Merci pour ta réponse, tu as l'air d'en connaître un rayon sur le sujet. Et cela confirme ce que je pensais, ce projet USAP 2023 est trop ambitieux pour nos finances, notre position dans le classement et l'état des finances publiques (l'endettement des CR). Du coup, je ne m'explique pas comment FR qui a travaillé sur des projets hautement plus ambitieux que celui d'un centre d'entraînement et d'une rénovation de stade n'a pas anticipé tout cela ?
Je ne me l’explique pas moi non plus. Je n'ai jamais travaillé sur des projets du niveau de FR (viaduc de Millau), mais sur des projets bien inférieur, et le coût de départ, le timing, n'importe qui connaissant un minimum le fonctionnement de nos institutions savait que le projet n’était pas viable.
J'avais effectué quelques recherches concernant justement la construction de ce type d'infrastructure et notre projet était un des plus ambitieux (trop pour un financement public).
J'aime beaucoup l'exemple du RCT Campus qui a regroupé dans les mêmes infrastructures le service administratif du club, le centre d’entrainement et de formation pour un coût de 12 millions. Et la, nous parlons d'un top club en comparaison de notre situation sportive et financière. Pour info notre projet initial avait un coût entre 15 et 20 millions.
L'Oyomen Factory, qui regroupe seulement le centre d'entrainement pro et le service administratif du club avait couté à l'époque 2 millions (en 2016).
Je pense qu'entre le projet Toulonnais et celui de Oyonnax nous pouvons trouver un juste milieu.
Je pense que pour un projet comme celui-ci, sachant que le financement sera majoritairement public (peut-être même exclusivement public) il faut y associer dès le départ les collectivités. Il faut qu’elles participent au comité de pilotage, à la réflexion du projet bien en amont des prises de décisions. Là nous avons eu FR, SD et CL avec l’aide d’une entreprise (GL évents) qui a fourni un cahier des charges (les demandes) puis a annoncé ça en grande pompe mettant au pied du mur les institutions (nous avons besoin de cela et sans ça le club va « mourir »). Je schématise à l’extrême mais cela revient à dire qu’en cas d’échec du projet la direction du club n’est pas responsable. Pourtant dans les faits, si nous en sommes la aujourd’hui c’est que dans le dossier rien n’a été fait correctement.
Tu résumes parfaitement la situation.
Je rajouterai
Point 1 : le total des subventions de CT pour un projet porté par un privé ne peut dépasser 80 %. Il restera à minima 20% à payer pour l'USAP. Il ne faut pas trop compter sur la région qui serait alors interpellé par d'autres clubs du Top 14 et de Pro D2. C'est pour cela que le projet de territoire de Rivière ne concerne que les CT des PO et encore... Je me souviens d'une itw de Goze où il disait que 60% du public de l'USAP n'habitait pas à Perpignan, donc ne votait pas à Perpignan...
Point 3 : La méconnaissance du calendrier électoral et des usages en vigueur dans ce monde-là est criante. Rivière est sur une autre planète.
Point 4 : une CT ne peut pas être maître d'ouvrage d'un projet appartenant à un privé. Cela aurait pu être une chance pour Rivière car il n'aurait pas eu à respecter les délais incompressibles que tu as résumés. Mais pour cela, il fallait avoir bouclé le financement...
Point 5 : les CT ne peuvent pas participer ou assumer les coûts de fonctionnement (fluides, entretien des pelouse, nettoyage) d'un équipement appartenant à un privé. C'est la loi.
Je partage votre analyse à 100%. Comme mon discours est long je ne pouvais pas rajouter plus au risque d’être redondant.
J’ajoute, et là il s’agit de mon métier, qu’au vu du projet initial, le coût de maintenance pouvait représenter 300 000 par saison. Je doute que FR, dont le club perd chaque année de l’argent soit en capacité d’absorber de nouvelles dépenses.