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USAP-LOU - Lemalu: "Mon boulot ? Faire avancer l’équipe"
Genesis Mamea Lemalu, le troisième ligne catalan, décrypte son rôle alors que le LOU se pointe samedi.
"Gino ? Il monte en puissance. Il a fait des matches amicaux tranquilles et on a vu ce week-end encore... Il s’est énervé. Il a avancé à tous les impacts. La porte est fermée, tu sais pas comment il fait, mais il avance toujours de deux ou trois mètres". Le deuxième ligne Tristan Labouteley ne tarit pas d’éloges sur le colosse samoan.
En dedans comme l’USAP face au Stade Français (15-46), le troisième ligne centre Genesis Mamea Lemalu (29 ans, 1,95 m, 113 kg) a retrouvé de sa superbe à Agen malgré la défaite (25-23). Alors que le LOU s’avance, Mamea Lemalu prend la parole et fixe le cap : l’USAP doit absolument décrocher son premier succès de la saison samedi à Aimé-Giral (19 h).
La défaite concédée à Agen est-elle digérée ?
On a joué un match très musclé, mais on a concédé beaucoup de pénalités et on a pris trop de cartons jaunes (deux). Parce que sinon, on a fait un bon match, mais il y a eu trop d’erreurs de notre part pour pouvoir gagner. On ne peut pas être satisfait. Il y a un niveau qu’on doit encore atteindre. Il n’y a pas une grande marche, mais il y a une marche quand même et on doit encore la franchir.
« Je sais que les joueurs adverses me surveillent »
Un joueur d’Agen (Facundo Bosch) a expliqué après la rencontre que leur objectif était de vous stopper. Vous sentez-vous ciblé ?
Oui, je sens que les joueurs en face jaillissent toujours en défense. Ils viennent vite sur moi. C’est pourquoi il est important que je trouve une manière de faire évoluer mon jeu : privilégier parfois la puissance, d’autres fois essayer l’évitement. Je sais que les joueurs adverses me surveillent, mais c’était déjà le cas en Pro D2.
Vos percussions permettaient de gagner beaucoup de terrain en Pro D2, un peu moins en Top 14 où l’adversité est plus relevée, pensez-vous pouvoir être aussi productif dans l’élite ?
Oui. Peut-être en ne chargeant pas le premier, en attendant que quelqu’un y aille en premier pour passer après. Beaucoup de joueurs dans l’équipe sont capables de le faire.
N’est-ce pas usant d’être constamment sollicité dans le jeu offensif ?
Non. Mon boulot est de faire avancer l’équipe. Et c’est important pour moi de le faire. À chaque fois que je touche le ballon, je veux avancer.
« Lyon ? On ne peut pas perdre ce match »
En quoi le Top 14 est-il si différent de la Pro D2 ?
Ça va plus vite. Les joueurs ont une meilleure gestuelle et il est important qu’on arrive au niveau. Je ne crois pas qu’on en soit très loin, mais on ne doit pas en être proche un match et s’en éloigner sur un autre. On doit être à 100 % à tous les matches.
Et en ce qui concerne les joueurs adverses ?
Ils ne sont pas forcément plus épais qu’en Pro D2, mais physiquement, ce sont des athlètes, comme par exemple contre le Stade Français. Ils sont « fit ». Ils peuvent jouer plus longtemps sur un gros rythme.
Lyon vient à Aimé-Giral samedi, quels sont les points forts de cette équipe ?
C’est une bonne équipe où tout le monde travaille dans les rucks. Il est important qu’on y arrive très vite pour garder les ballons. C’est quelque chose qu’on a travaillé cette semaine. Ils ont aussi une bonne conquête en touche et leurs arrières sont très habiles. Ils sont aussi efficaces sur contre-attaque. Si on perd la balle, il faut qu’on se replace très vite en défense. Il est important qu’on conserve le ballon.
Après Lyon, vous avez deux déplacements au programme (La Rochelle et Grenoble), est-il encore plus important de gagner samedi ?
Oui. On doit gagner. On ne peut pas perdre ce match. Pour la confiance, pour l’équipe, pour le staff, pour les supporters, pour tout le monde.