Aubry précipite son départ du PS et relance la polémique
AFPPar Karine PERRET et Pierre Glachant | AFP – il y a 33 minutes
Martine Aubry a créé la surprise jeudi en annonçant qu'elle abandonnait son poste de Première secrétaire du PS "à la fin de la semaine", sans attendre l'élection de son dauphin Harlem Désir, prêtant ainsi le flanc à de nouvelles critiques sur le mode de désignation de son successeur.
"Je laisserai mon poste de Premier secrétaire à la fin de la semaine, le parti est sur de bons rails, dans de bonnes mains", a-t-elle lancé sur France 2.
"Je laisse la place, je passe le témoin. C'est aussi une façon de montrer qu'il ne faut pas s'accrocher. Il y a tellement de gens qui s'accrochent, en considérant que seuls eux peuvent faire!" s'est exclamée la maire de Lille.
Donc dès dimanche, Harlem Désir "fera l'intérim", a-t-elle précisé. L'intéressé a répondu, dans une déclaration à l'AFP, qu'il "respectait cette décision" et assumerait sa tâche comme il avait pu le faire lors de la primaire de l'automne 2011.
Mais, il s'est empressé de faire passer le message qu'il restait encore le vote des militants les 11 et 18 octobre, et que c'est de ce suffrage qu'il "tirerait sa légitimité".
Justement, alors que ces dernières semaines les critiques avaient été nombreuses, y compris en interne, sur un mode de désignation de son successeur jugé opaque, le départ de Mme Aubry a relancé la polémique.
Les auteurs d'une motion (minoritaire) pour le congrès de Toulouse "Question de principe" (Méadel-Gorce) ont ainsi invité, sur Twitter, à signer leur texte, "en réaction au mépris de Mme Aubry, qui laisse sa place à Désir avant même le vote des militants!"
"Ce n'était pas trop prévu. Pour tout le monde, elle restait jusqu'au congrès", a affirmé à l'AFP un cadre de la rue de Solférino, sous couvert de l'anonymat. Hier, lors du conseil national ("parlement" du parti), elle n'a rien laissé paraître, selon lui.
"Je ne comprends pas très bien ce qu'elle fait, elle ne soigne pas sa sortie", a ajouté un responsable socialiste, "assez surpris".
"A toi de jouer"
Interrogé, le politologue Gérard Grunberg (Cevipof) a deux interprétations: "Soit elle s'en va parce qu'elle n'est pas contente du choix qui est fait pour son successeur. Mais alors s'en aller maintenant, c'est montrer une réaction de dépit. Soit au contraire, elle veut tout de suite introniser le candidat qui a été choisi par la majorité du parti".
"Etonné", mais en "même temps pas surpris", Bruno Le Roux, président des députés PS, estime qu'"il y a une campagne à mener pour faire en sorte que la motion de "rassemblement" fasse le plus gros des scores". "Elle va jusqu'au bout d'une logique qui est de dire +Je passe le relais+" à Harlem Désir, a-t-il fait valoir.
"C'est une façon de dire à Harlem + à toi de jouer+ et de lui permettre de se mettre dans les habits de Premier secrétaire", a estimé François Rebsamen, son homologue au Sénat.
"Martine, ça lui ressemble assez. Quand c'est fait, c'est fait. Cela aurait été du formalisme que de rester jusqu'au congrès. Il n'y avait aucune raison de faire durer le plaisir - ou le supplice - ni pour elle, ni pour Harlem", témoigne la sénatrice aubryste, Laurence Rossignol.
"On était préparé à cette idée dans la maison", a dit Alain Bergounioux, secrétaire national à l'éducation, qui pense qu'"elle a préféré attendre le Conseil national (mercredi) officialisant le dispositif et les motions pour le congrès".
Mme Aubry, 62 ans aujourd'hui, avait pris les rennes du parti à l'issue du délétère congrès de Reims de novembre 2008, avec seulement quelques dizaines de voix d'avance sur sa rivale Ségolène Royal.
Quel avenir pour celle qui se dit heureuse de retrouver à plein temps sa mairie de Lille? "Je vais garder ma voix", assurait-elle, mercredi devant les journalistes.
"Je suis plus utile aujourd'hui là où je suis. Je ne sais pas ce qui se passera dans quatre, cinq, six, sept ans", avait-elle ajouté.
Martine se fâche ...
Virer Martine c'était l'objectif N° 1 de FH.
La remplacer par une marionnette c'était l'objectif N°2.
Vu les fortes turbulences qui s'annoncent, il a besoin d'un parti godillot pour le soutenir.
J'espère que l'ex SOS racisme fera bon ménage avec Valls, pas tant sur les roms où il semble avoir mis de l'eau dans son vin ( j'espère qu'il n'est pas musulman ? :6775
mais sur l'immigration et la société multiculturelle.
Et ils sont où et ils sont où, les socialos ...