llimac
USAPiste bavard
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Ce processus ne peut être réduit à une question de sous. Ni même de solidarité, laquelle doit être équilibrée et librement consentie. Il faut quand même rappeler certains faits relativement récents et déterminants. Le gouvernement espagnol s'est assis sur trois votes, du parlement espagnol, du parlement catalan, et le référendum sur le statut d'autonomie catalane, pour défaire ce statut. Si je me souviens bien, le référendum, alors légal, avait donné 75% de Catalans (y compris les "néo-Catalans") pour l'autonomie. Parmi les 25% opposés à l'autonomie, les indépendantistes comptaient pour moitié. La capacité du gouvernement Rajoy à détruire toute construction démocratique relative à l'autonomie, à supprimer tout accord et/ou tout vote de quelques traits de plume d'un "tribunal constitutionnel" aux ordres, a établi clairement et pour longtemps que le gouvernement central n'était pas un partenaire fiable pour une négociation. En huit ans, les indépendantistes sont ainsi passés de 12,5 à plus de 48%.
Concernant ce dernier point, la lecture des résultats des dernières élections est très généralement biaisée, car l'on trouve des indépendantistes hors de Junts pel Sí et de la CUP, notamment la mairesse de Barcelona, Ada Colau. D'ailleurs, un élu catalan du Parti Populaire Européen a signalé à son groupe qu'il ne l'autorisait pas à considérer son parti régional comme anti-indépendance du seul fait qu'il ne se soit pas positionné pour l'indépendance lors des élections du 27 septembre. Et, de fait, les voix des électeurs qui ont voté pour un parti ouvertement opposé à l'indépendance sont largement minoritaires par rapport à celles des ouvertement indépendantistes, comme A. Mas l'a rappelé dans Le Monde. D'ailleurs, le vote du premier acte de la République Catalane a reçu l'appui de cinq députés de Catalunya Sí Que Es Pot (5/11), ce qui porte le total à 77 députés, qui correspondent donc bien une majorité absolue de citoyens catalans à travers leurs représentants.
Si l'on se réfère à des événements moins récents, c'est-à dire à l'histoire de la Catalogne, il apparaît clairement que les Catalans n'ont jamais vraiment rechigné à faire partie d'un ensemble "pluri-national", du moment que chacun gardait son autonomie quant à la manière de se gouverner. C'est vrai pour l'association avec l'Aragon, comme plus tard avec la Castille. Cela a également été vrai pour la période républicaine, où les Catalans ont réduit leurs prétentions du moment que la République garantissait un niveau suffisant d'autonomie. En revanche, les Catalans ont joué leur propre partition lors de la guerre de succession, en s'opposant au candidat le plus "unioniste". Le processus actuel semble s'inscrire dans cette logique.
Sur le principe même de la création d'un "petit" état, outre les exemples de même format au sein de l'UE, on peut prendre l'avis des Suisses, qui en connaissent un bout en matière de neutralité et de démocratie. Dans la mesure où le maintien de la Catalogne dans l'UE est parfois contesté, la comparaison avec la Suisse peut apporter un éclairage au moins aussi intéressant. Et les Suisses sont très critiques avec la gestion européenne de l'affaire. Bonne lecture à vous:
http://www.latribune.fr/economie/un...-engage-la-rupture-avec-l-espagne-517386.html
http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/catalogne-le-prochain-defi-de-l-europe-505771.html
http://www.latribune.fr/economie/un...le-comparable-a-l-irlande-de-1918-496658.html
http://www.latribune.fr/economie/un...ogne-d-une-sortie-de-la-zone-euro-507046.html
Concernant ce dernier point, la lecture des résultats des dernières élections est très généralement biaisée, car l'on trouve des indépendantistes hors de Junts pel Sí et de la CUP, notamment la mairesse de Barcelona, Ada Colau. D'ailleurs, un élu catalan du Parti Populaire Européen a signalé à son groupe qu'il ne l'autorisait pas à considérer son parti régional comme anti-indépendance du seul fait qu'il ne se soit pas positionné pour l'indépendance lors des élections du 27 septembre. Et, de fait, les voix des électeurs qui ont voté pour un parti ouvertement opposé à l'indépendance sont largement minoritaires par rapport à celles des ouvertement indépendantistes, comme A. Mas l'a rappelé dans Le Monde. D'ailleurs, le vote du premier acte de la République Catalane a reçu l'appui de cinq députés de Catalunya Sí Que Es Pot (5/11), ce qui porte le total à 77 députés, qui correspondent donc bien une majorité absolue de citoyens catalans à travers leurs représentants.
Si l'on se réfère à des événements moins récents, c'est-à dire à l'histoire de la Catalogne, il apparaît clairement que les Catalans n'ont jamais vraiment rechigné à faire partie d'un ensemble "pluri-national", du moment que chacun gardait son autonomie quant à la manière de se gouverner. C'est vrai pour l'association avec l'Aragon, comme plus tard avec la Castille. Cela a également été vrai pour la période républicaine, où les Catalans ont réduit leurs prétentions du moment que la République garantissait un niveau suffisant d'autonomie. En revanche, les Catalans ont joué leur propre partition lors de la guerre de succession, en s'opposant au candidat le plus "unioniste". Le processus actuel semble s'inscrire dans cette logique.
Sur le principe même de la création d'un "petit" état, outre les exemples de même format au sein de l'UE, on peut prendre l'avis des Suisses, qui en connaissent un bout en matière de neutralité et de démocratie. Dans la mesure où le maintien de la Catalogne dans l'UE est parfois contesté, la comparaison avec la Suisse peut apporter un éclairage au moins aussi intéressant. Et les Suisses sont très critiques avec la gestion européenne de l'affaire. Bonne lecture à vous:
http://www.latribune.fr/economie/un...-engage-la-rupture-avec-l-espagne-517386.html
http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/catalogne-le-prochain-defi-de-l-europe-505771.html
http://www.latribune.fr/economie/un...le-comparable-a-l-irlande-de-1918-496658.html
http://www.latribune.fr/economie/un...ogne-d-une-sortie-de-la-zone-euro-507046.html