Au-delà des multiples péripéties et rebondissements du feuilleton de la fusion basque, au-delà de la personnalité de Serge Blanco et de sa position d'homme fort du rugby français, l'enjeu me paraît relativement simple. Y a-t-il la place, aujourd'hui dans l'élite du rugby français telle qu'elle est, pour deux clubs basques ? Objectivement, la réponse est sans doute non. Ceux qui veulent absolument garder leur identité propre (bayonnaise ou biarrote) doivent alors accepter d'avoir une équipe abonnée au mieux à la Pro D2, au pire à la Fédérale. Les jeunes des écoles de rugby basques rêveront alors de jouer à Bordeaux.
Question connexe : cette crispation identitaire (cette querelle de clochers) entre deux villes distantes de 30 km, quelles que soient les cultures propres de ces deux clubs et leur rivalité historique, a-t-elle un sens vu de Shanghai (à l'heure de la mondialisation) ? Je crois que la réponse est dans la question.