https://www.midilibre.fr/2019/01/02/rugby-pas-question-de-cesser-dy-croire-pour-le-president-de-lusap,6529084.php
Malgré une dernière place au classement, François rivière, le président du club sang et or ne désarme pas et pense déjà à demain.Confidences.
Après 13 rendez-vous en Top 14, l’Usap n’ a pas remporté le moindre match et glisse vers la Pro D2. Quel est votre état d’esprit à ce jour ?
Je prends ce constat avec beaucoup de sérénité. On savait que ce serait dur pour une première à ce niveau, mais peut-être pas autant, il faut bien l’avouer. Alors si on doit redescendre, on redescendra et il faudra apprendre à nouveau la patience avant de revenir plus forts. Mais on n’est pas encore en Pro D2. Mathématiquement, le maintien est encore jouable et nous aurons une deuxième phase moins compliqué qu’Agen et Grenoble, nos adversaires directs, qu’il va falloir gagner à la maison. Nous ferons les comptes plus tard.
Qu’est-ce qui manque à l’Usap pour aller mieux ?
L’équipe est jeune et il lui faut acquérir de l’expérience. On avait misé sur des joueurs comme Jacques-Louis Potgieter et Brice Mach pour tirer le groupe vers le haut, mais pour cause de maladie pour le premier, ou d’impossibilité physique pour le second, il a fallu s’en passer. À ce niveau, des joueurs d’expérience comme eux auraient beaucoup apporté. Malgré ça, on ne peut pas reprocher aux joueurs de ne pas mouiller le maillot, mais force est de constater que ce n’est pas suffisant.
Que retenez-vous de positif tout de même ?
Tout d’abord, malgré nos résultats, notre public est toujours aussi fidèle. Il ne se décourage pas, il pousse toujours derrière son équipe et je trouve ça admirable ! Cet engouement est un formidable atout pour
notre club qui est quand même passé d’un budget de 8 millions d’euros l’an passé, à 16 millions cette année. Ce qui prouve que les institutions et les partenaires privés croient en nous. À ce jour, je suis le principal actionnaire du club mais demain il faut que ça change. Il faudra élargir la gouvernance de l’Usap au plus vite pour voir plus grand.
Et si le club descend à nouveau en Pro D2 ?
Il faut arrêter de regarder Perpignan par rapport à ces résultats, mais regarder plutôt vers l’avenir. Nous travaillons actuellement à la modernisation du stade Aimé-Giral et il est urgent de revoir les infrastructures du club. En termes de réception, de marketing, de communication et même du digital par exemple. Je vais organiser une conférence de presse à la fin mois de janvier pour présenter notre plan pour l’Usap de demain. Le club doit devenir un enjeu territorial pour le département et la région. Bien évidemment, les personnes qui nous suivront attendront un retour sur investissement. Je m’emploierai à les convaincre.
Le fait d’avoir prolongé le staff et une dizaine de joueurs s’inscrit dans cette logique ?
Bien entendu. Ce sont des signes forts.
Certains joueurs restent chez nous alors qu’ils auraient été mieux payés ailleurs, ce qui prouve leur attachement à nos couleurs. Ils ont mis en balance la force du projet Usap qui veut garder son modèle historique et familial. Et je serai très vigilant pour que ça reste comme ça. Nous n’avons pas les moyens du Racing 92 pour proposer un show à l’américaine comme ils le font actuellement. Nous sommes loin de tout ça…
Combien de temps faudra-t-il pour que l’Usap retrouve son rang au plus haut niveau et s’y installer durablement ?
S’il faut patienter jusqu’à cinq ans, on patientera. Mais j’y crois. Un club comme La Rochelle a mis près de 15 ans pour être ce qu’il est aujourd’hui. De toute façon, on ne va rien lâcher. Il n’est pas question de cesser d’y croire quand on joue au rugby… Autrement, mieux vaut se mettre aux mots croisés !