Que représente ce match pour vous ?
- Armand Batlle : Beaucoup de choses, vu que ça fait environ deux mois que je n'ai pas joué. Il y a plusieurs objectifs. Le premier, c'est d'empocher les cinq points. Il faut prendre ce match au sérieux, car on annonce du mauvais temps. Comme à Rovigo (victoire 79-12, 1re journée) on avait balbutié notre rugby dans les vingt premières minutes, si on ne met pas les ingrédients nécessaires dans l'engagement, on va s'embêter. Il y a aussi un objectif personnel, qui est de montrer au staff qu'il se trompe, qu'il peut compter sur les joueurs qui jouent moins. Dernier point : l'envie de prendre du plaisir. Si on fait ce sport, c'est pour vivre ces émotions. Or là, ça faisait un moment que les joueurs qui ne jouaient pas n'en prenaient plus. Ça ne fait jamais plaisir d'être dans les tribunes à Aimé-Giral. Les coaches ont toujours raison, on les respecte, à nous de leur faire changer d'opinion.
- Guillaume Vilacéca : La possibilité de faire un quart de finale à domicile. Après, en trois matches, tout est possible. Personnellement, j'ai beaucoup de plaisir à jouer. Je prends ce qu'on me donne. Je sors d'une grosse blessure (genou) et, du coup, j'apprécie encore plus tous les moments passés sur le terrain.
- Jérôme Schuster : On va là-bas pour prendre les cinq points, tout simplement, et pour se rapprocher du quart de finale. Ce n'est pas fait, le match reste à jouer. Ce sera pareil contre Rovigo (le 17 janvier à Aimé-Giral). Il faut être sérieux, surtout si on joue dans des conditions difficiles, avec de la pluie et du vent. Normalement, ça devrait aller. J'ai la chance de jouer. C'est toujours mieux quand tu fais dix heures de bus que de faire le voyage à vide.
Vous sentez-vous dans la peau d'un remplaçant ?
-A. B. : Par la force des choses. Si on me donne l'occasion d'enchaîner des matches, ce sera à moi de montrer mes qualités. Toutes les bonnes occasions sont bonnes à prendre. Que ce soit Guernica ou une autre équipe, on se prépare très sérieusement. On ne veut pas se louper. "
-G. V. : Je me sens dans la peau d'un joueur de rugby ! Remplaçant, certainement, mais c'est comme ça. Il faut que je prouve. J'ai vécu une année difficile (plusieurs fois blessés, il sort d'une année 2012 quasi vierge). A moi de faire mon chemin. Quand on a été écarté des terrains longtemps, le seul plaisir, c'est de jouer. Là, je me sens bien physiquement.
- J. S. : Oui et même moins que remplaçant quelquefois. Alors le temps de jeu que j'ai à prendre, je le prends avec beaucoup de plaisir. A moi de faire de bons matches si je veux figurer plus souvent sur les feuilles. L'idée, c'est d'enchaîner, donc plutôt que de ronger son frein, il faut être bon sur le terrain. Quand on est titulaire, le rôle est différent, on est beaucoup plus impliqué dans la préparation du match.
Comment envisagez-vous votre avenir à l'USAP ?
-A. B. (il est sous contrat jusqu'en juin 2014) : Disons qu'en l'état actuel des choses, il y a plus de chances pour que je parte que je reste.
- G. V. (il est sous contrat jusqu'en juin 2015) : J'ai le temps de voir venir. J'aurai 29 ans, et comme je peux jouer jusqu'à 40, je suis tranquille ! Plus sérieusement, j'ai toujours fait partie du groupe, mais il faut travailler dur pour réintégrer l'équipe. Surtout à mon poste, où la concurrence est très élevée. Tant mieux pour nous, tant mieux pour le club. Ça tire vers le haut.
-J. S. (il est sous contrat jusqu'en juin 2014) : Pour l'instant, je serai à l'USAP la saison prochaine. On verra ce qui va se passer. Armand Batlle (25 ans), Guillaume Vilacéca (27 ans) et Jérôme Schuster (27 ans) ont une belle carte à jouer, demain après-midi au stade Urbieta de Guernica.