Certes, certes. Mais à sa décharge on lui a refilé les clés d'un gros camion bien pourri.
Des managers sans nom et sans pédigrée, on en a vu exploser (Godignon, Garba et Collazo etc...)
La différence entre Mola et les gars que tu cites, c'est le parcours.
Collazo, entraîneur espoirs au racing métro puis entraîneur des avants en pro D2 à la Rochelle pendant 3 ans. Comme Gelez! En 2-3 ans chez nous, on a pigé et il a été viré. On sent une progression.
Garbajosa, ça fait 3 ans qu'il est apparu d'abord les skills et presque dans la foulée les arrières.
Godignon est un laborieux, équipe amateur, puis Tulle, puis les crabos brivistes et en 2012 les 3/4 de Brive puis entraîneur en chef après le départ de Mola. Il y a progression ou enrichissement du parcours professionnel.
Pour Mola, je trouve le parcours moins lisible sur la durée (12 ans quand même). 1 an en fed2, 1 année à Castres, une vraie progression (d'abord les arrières et à la fin entraîneur en chef ) à Brive où il reste 6 ans mais il passe de la Coupe d'Europe en arrivant à la rétrogradation en quittant Brive. Il signe 3 ans à Albi mais s'en va au bout d'un an. Et enfin Toulouse, 5ème quand il est arrivé, 12ème cette année. Je lui souhaite d'être dans les 6 l'an prochain pour inverser la tendance mais en aura t'il le temps?
Je pense que le problème du ST est bien plus profond et bien plus lointain. Déjà du temps de Novès la courbe était déjà bien descendante et presque irrécupérable, et les participations au dernier carré que de la poudre aux yeux. Je ne parle pas des joutes européennes où ce n'était pas brillant du tout.
Non, Mola a hérité d'un secteur sportif à la dérive avec deux entraineurs (je suis d'accord avec toi) en pantoufles et qui n'ont pas prouvé leur compétences. Mais surtout un recrutement à l'abandon depuis au moins cinq ans.
Car enfin, les erreurs massives se sont enchainées. L'après Servat dure depuis 5 ans. Entre un Tolofua aux moyens énormes mais sans rendement, et des recrues sud af et autres (Botha, Flynn, Ralepelle) qui n'ont jamais rien apporté, le poste de talon est au point mort depuis 5 ans. Que dire du poste de 9?
On a laissé partir des Nyanga (que Noves à Blaclisté) des Matanavou qui était le seul vrai finisseur, pour prolonger des pompes à fric telles que Mac Alister, un Dussautoir qui n'existe plus depuis 2 ans et demi. Un Doussain, trimballé entre un poste de 9, de 10, on ne sait plus si il est bon à un de ces deux poste. Re trimballé entre une équipe de France où il ne joue pas et un club où il ne sait plus jouer.
Des joueurs recrutés qui étaient les meilleurs dans leur club et qui se sont éteint à Toulouse, y en a un paquet aussi. Vasil Kakovin meilleur gaucher du championnat à Brive, est devenu l'ombre de lui-même. Et l'escroquerie Steenkampf? Flood? Jano Vermack?
Le recrutement ces dernières années est un mystère. Je me souviens bien de Kakovin et j'avais trouvé que le ST avait fait un gros coup en le signant. Et puis plus rien... Comme Guillamon que Novès a d'abord voulu faire maigrir et qui n'aura jamais joué au ST, comme le recrutement de Pulu qui était toukours en marche arrière. Un fiasco. Le recrutement en vrac et les entraîneurs en mêlée en vrac aussi apparemment.
Quand je pense confort et consanguinité, je pense au président du ST qui dit depuis le début de saison: "Dussautoir doit prendre sa décision, il le fera quand il le voudra". Bilan, on est en avril et on attend toujours que Dussautoir dise s'il a l'intention de rester ou de partir.
Pareil pour Clerc, quand il signe à Toulon, les toulousains se sont affolés pour le conserver mais n'ont pas réussi. Je dis tant mieux!
Tu ne joues pas au ST comme si t'avais signé avec les "old blagues". Clerc aurait dû arrêter plutôt que de courir pathétiquement vers le record d'Arbo. Dussautoir serait bien inspiré d'en faire autant.
Le grand Toulouse a vu arriver avec condescendance ces parvenus de toulonnais, ils les ont regardés avec étonnement manger à table avec leurs doigts, et puis ils ont vu que d'autres s'y mettaient, les medias ont aimé, les annonceurs aussi. Même les arbitres ont à présent du mal à ne pas voir les petits en avant des toulousains puisque Mola a expliqué cette semaine qu'ils étaient arbitrés comme une petite équipe...
Le grand stade toulousain est victime du syndrome de la grenouille qui nage dans la marmite qui chauffe et qui ne s'en rend pas compte. Ils vont s'en remettre mais jouer une demi-finale par an risque d'être plus cmpliqué. Et c'est tant mieux pour ce qui me concerne!