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Chronique ELS DE PARIS : En aïgua de botifarra ( USAP - Stade Français )

Cata'tonique

Dieu du forum
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Excellent !!! :bravo:
 

rv66

Escargot photographe
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Comme d'hab belle chronique mis en musique par [MENTION=369]Els de P@ris[/MENTION] :bravo:
 

Carto

Dieu du forum
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Belle chronique .
 

perefouras

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J'aime vos chroniques pleines de poésie
 

Joan Combat

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Merci, ces chroniques sont un plaisir de lecture attendu avec impatience chaque semaine
 

Els de P@ris

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ICI, ICI, C’EST PERPIGNAN !

En cette froide fin janvier, ce n’est rien de dire que l’ambiance était tendue du côté de la maison USAP. Même si les derniers résultats avaient écarté pour un moment la perspective d’un incendie dans la maison, avec notamment la perspective d’un parcours européen a casa, plusieurs éléments soulignaient que notre home sweet home n’était pas tout à fait remis en ordre. La manière des derniers matches d’abord, avec en point d’orgue une prestation si indigente contre les Italiens de Rovigo qu’on regrettait presque que la télévision se soit invitée à table ce soir-là pour voir ça. Et au-delà de ce match particulier, un problème quant à notre capacité à nous faire respecter de nos invités crevait les yeux. Voir les Bordelais, et même nos derniers adversaires si limités, faire la loi au sol et nous prendre ballon sur ballon, s’asseyant presque dans les fauteuils de notre salon. Ce manque d’agressivité, qui nous empêche de développer notre jeu, faute de ballons exploitables, et qui nous pose de lourds problèmes défensifs, peut passer quand on reçoit des invités peu envahissants, mais au vu de notre invité du jour, on ne pouvait pas se permettre d’être un hôte aussi accueillant sous peine de se retrouver avec notre logis sens dessus-dessous. En effet, ceux qui furent un temps nos meilleurs ennemis se présentaient à notre table après avoir littéralement retourné les meilleurs hôtels de toute l’Europe, y compris les palaces de Dublin, où leur retour est programmé pour le printemps. La mobilisation générale était décrétée, tant du côté des joueurs (on venait à regretter l’absence d’un Pedro Perez et ses indiscutables qualités de gardien de porte), que des supporters (alors que le journal local s’interrogeait sur l’attachement des Catalans à leur temple), pour ne pas finir comme une page sans étoile du guide Michelin. Car, même si les étapes entre coupe d’Europe et Tournoi sont toujours délicates pour des équipes comme l’ASM, les Jaunards venaient bien pour profiter pleinement de l’invitation, avec une équipe plus que solide, entre un Vosloo de retour et un Fofana experts en dynamitages de cloisons défensives. Autant dire que la maison Aimé-Giral ne respirait pas la sérénité et tremblait sur ses fondations au moment du coup d’envoi…
Cependant, le début du match était plutôt du genre à nous rassurer : l’USAP mettait la main sur le ballon et poussait les Auvergnats vers la porte d’entrée d’un ballon porté qu’on n’a que trop peu vu cette année, et qui permettait à notre James de mettre 3 premiers points à la note des Clermontois. Hélas, l’USAP succombait ensuite à ses péchés mignons, la relance audacieuse dans un premier temps, la défense sur maul dans un second, ce qui permettait à nos invités et à leur sale gosse préféré de nous rendre la politesse. Mais au-delà de ces faits de jeu, les Auvergnats commençaient à prendre leurs aises dans notre grand salon et à visiter toute la maison : James et Sivivatu contournant par les couloirs latéraux, Vosloo tentant d’abattre une cloison pour créer de grands espaces , relayé par Fofana, tout cela commençait à faire beaucoup… même si les Clermontois, peut-être trop confiants en leur capacité à faire leur toutes les demeures de l’Europe du rugby, commettaient des erreurs qui nous maintenaient dans le match, comme cette touche non trouvée de Brock James ou cette grossière faute de Sivivatu. Mais même avec un convive exclu de la table, les Auvergnats semblaient avoir ouvert leur troquet en plein milieu de nos 22 mètres, et allaient sans arrêt au charbon, heureusement en vain, même si Vosloo faisait passer le coup très près à la demi-heure de jeu. Les tentatives de l’USAP pour se faire respecter chez soi se heurtaient alors à une défense auvergnate bien en place, et à un manque de ballon qui finissait par donner une impression d’impuissance, un peu comme lorsque Toulon était venu finir ses vacances au soleil catalan. Nos joueurs paraissaient, comme souvent cette saison, trop désordonnés et trop maladroits pour espérer balayer la poussière que nos adversaires accumulaient. La pause venait donc avec six points de déficit, et l’idée qu’il allait falloir nettoyer avec beaucoup plus de conviction et de discipline si on voulait finir avec une maison en bon état. Restait à savoir si nos joueurs en étaient capables face à de tels adversaires…

La réponse arriva vite. Malgré une petite pénalité que Morgan Parra ratait, politesse inhabituelle de sa part envers ses hôtes, malgré l’entrée d’un Julien Bardy qui n’a pas beaucoup d’équivalent pour chambouler un intérieur à tel point qu’on n’y retrouverait pas ses propres meubles, l’USAP semblait transfigurée, enfin prête à rappeler vigoureusement à ces Bougnats décidés à s’incruster qu’ils n’étaient pas partout chez eux. Est-ce Marc Delpoux qui avait joué les Valérie Damidot à la mi-temps et réorganisé notre intérieur avec plus de punch et de folie ? On pourrait le croire, tant nos joueurs semblaient décidés à faire vigoureusement le ménage sur les rucks, avec un duo Strokosch-Guiry au top du déblayage et du tractopellage, vite rejoints par un Dan Leo qui avait enfin de se sentir chez lui, un David Marty repoussant tous ceux qui essayaient de casser un carreau pour rentrer, pendant que nos videurs internationaux Guilhem et Romain menaient la charge en repoussant les Auvergnats à grands coups de balai et de coups d’épaule. Et malgré une alerte rappelant avec quelle vitesse nos adversaires pouvaient retourner notre nouvelle architecture, la récompense survenait sur un coup de malice de ce duo, notre talonneur envoyant notre poutre contourner le mur jaune, qui s’attendait à un travail de sape en bonne et due forme. Et comme suite à cette essai, Julien Bardy montrait sa difficulté à respecter les règles de savoir-vivre les plus élémentaires, nos joueurs repoussaient leurs redoutables adversaires à cinq points, scénario inespéré avant la pause. Mais le ménage n’était pas fini pour autant, et la réplique de nos invités, toujours soucieux de rendre la politesse, était cinglante, avec une attaque rapide ponctuée d’un maul qui abattait avec facilité notre cloison défensive. Tout était à refaire, mais malgré ce coup d’éclat, nos adversaires présentaient un visage bien moins ordonné. C’est alors que Dan Leo, disputant un ballon en l’air, claquait malencontreusement la porte au nez de Morgan Parra, que son staff préférait laisser dans la cour par précaution. Privés de leur chef de meute, et de nombreux cadres ramenés dans les écuries pour préparer une facture qui s’annonçait plus chère que prévu. Portée par un public enfin retrouvé (pour peu qu’on lui donne une raison de s’enthousiasmer), nos joueurs continuaient de reprendre possession de leur territoire, monopolisant le ballon, nettoyant le sol comme rarement cette saison. Et comme, même lorsque notre Robins donnait une clé à nos adversaires sur une faute évitable, Damien Chouly lui rendait ladite clé, se rappelant peut-être toutes ces années où il fut si bien logé et nourri sur cette pelouse, on voyait arriver la fin du match avec plus de sérénité. Le dernier coup fut l’œuvre de notre joker favori, qui d’un maître drop fermait et verrouillait notre logis à des Jaunards qui avaient perdu l’habitude de dormir dehors, même avec un point en guise de monnaie. Mais le fait était là, et on avait tous l’impression, du stade au Six, que nous avions enfin retrouvé notre maison telle qu’on l’aimait, avec ces fondations solides dans la conquête et le combat, avec cette fougue et ce public prêt à s’enflammer, tout ce qui en a fait et doit en refaire une forteresse où on vient demander l’hospitalité en tremblant, et pas une auberge espagnole ouverte à qui veut…

Une fois la soirée terminée, et la maison complètement rangée, le soulagement était bien évidemment énorme. On avait tellement redouté cette rencontre, cet adversaire qui marche sur l’eau en ce moment, que la victoire est déjà un superbe cadeau. Mais au-delà du résultat comptable, qui au vu des autres ne fait que nous maintenir en vie, on a enfin revu nos joueurs avec cette agressivité, cette envie collective qu’on commençait à croire disparue et qui faisait qu’on n’arrivait plus que difficilement à se faire respecter chez nous. Alors, est-ce la peur de voir les hordes clermontoises tout renverser et ne laisser que la trace de leurs pneus, comme l’an dernier ? Est-ce cette tendance de l’équipe à s’adapter au niveau présumé de l’adversaire ? Ou est-ce un moment fondateur pour cette équipe, on l’oublie trop souvent, en chantier, qui va lui permettre de construire sur des certitudes plus affirmée, pour refaire de Perpignan une destination redoutée par tous les voyageurs du rugby ? Quoiqu’il en soit, on n’a plus le temps de réfléchir, l’embouteillage est tel pour rester parmi les places fortes du rugby français qu’en plus de garder notre maison inviolée, il faudra aller en forcer 2 ou 3 autres. Et le déplacement de Bayonne, sans nombre de nos éléments d’élite internationale, n’aura certainement pas la douceur d’un séjour en pension au bord de l’océan. Mais depuis hier soir, joueurs et public ont rappelé à tout le monde qu’ici, c’est Perpignan, qu’on est chez nous, et que ceux qui veulent s’y incruster doivent le payer très cher !
 
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Cata'tonique

Dieu du forum
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