ok , pas de soucis suis pas rancunier ...
le bouquin :
http://librairie.immateriel.fr/fr/ebook/9782212552287
et l'extrait:
http://librairie.immateriel.fr/fr/read_book/9782212552287/Part02
[h=5]La première ligne : numéros 1, 2, 3[/h] La première ligne comporte les « gros des gros », ceux qui jouent « en tronche », comme on dit dans le jargon. À eux les combats obscurs et les secrets d’alcôve de la mêlée. N’est pas première ligne qui veut. Comme à la guerre, la première ligne est la ligne de front, celle qui est au contact direct de l’adversaire.
En première ligne, on retrouve les Dupont et Dupond d’une équipe, à savoir les
piliers (ou
pilars) qui portent les numéros 1 et 3. Ces piliers encadrent le numéro 2, le
talonneur, qui a la lourde charge (entre autres) de talonner le ballon lorsqu’il est introduit en mêlée. Il est également celui qui assure le lancer en touche. Être talonneur demande une très grande dextérité et des heures d’entraînement pour lancer parfaitement le ballon en touche.
[h=4]
Les piliers [/h] Les piliers poussent en mêlée, portent leurs équipiers en touche et perforent les défenses sur de petits périmètres (vous entendrez parler du jeu « au près ») dans le jeu courant. Le talonneur est souvent plus polyvalent et plus mobile que ses piliers. C’est un joueur véloce, agile, mobile et adroit. Pour jouer talonneur, il faut être d’un grand courage. En mêlée, un talonneur est agrippé à ses piliers et dispute le ballon sans les mains. C’est l’un des joueurs qui subissent le plus de pression au moment de l’introduction du ballon sous la mêlée, car il est pris en tenaille entre ses piliers et les piliers adverses, qui n’hésitent pas à pousser
sur lui.
[h=4]
Le talonneur [/h] Si la mêlée était un corps humain,
le talonneur serait symboliquement la tête et
les piliers les épaules. Une première ligne ne doit jamais flancher, au risque d’entraîner toute l’équipe dans sa chute.
A contrario, une première ligne qui avance, et c’est toute l’équipe qui a le moral au beau fixe.
J’ai toujours pensé que le poste de pilier est particulièrement épanouissant pour les adolescents un peu enrobés (comme je le fus) ; dans les cours d’école, on se moque d’eux, mais sur un terrain de rugby, ils deviennent les héros de toute l’équipe, qui n’hésite pas à s’en remettre à leur force et à leur courage.
Pour jouer en première ligne en senior, mieux vaut dépasser les cent kilos, être résistant et se résoudre à sacrifier l’esthétique de ses oreilles, car les fameuses feuilles de chou du rugbyman sont le résultat des frottements qu’occasionne la délicate rencontre avec les oreilles de l’adversaire lors des mêlées. Les oreilles atrophiées sont d’ailleurs le signe distinctif des premières lignes. C’est un peu leur singularité et leur petit plus !
Sachez enfin que l’on dit des premières lignes qu’elles mettent la tête là où vous ne mettriez pas vos pieds !
[h=5]La deuxième ligne : numéros 4, 5[/h]
La deuxième ligne est constituée des grands, les « poutres », les « deuxièmes lattes », comme on les appelle, sont la colonne vertébrale du paquet.
Aujourd’hui, à haut niveau, un joueur de deuxième ligne mesure au moins 1,95 mètre. Les deuxièmes lignes sont les preneurs de balles en touche et assurent la stabilité et la poussée du pack. Ils sont les deux géants de l’équipe.
Jouer en deuxième ligne requiert un courage énorme car vous êtes au cœur de la mêlée, la tête coincée par les hanches de votre première ligne, les bras liés au corps de vos partenaires, et le visage directement offert aux adversaires.
Les deuxièmes lignes développent un jeu rarement spectaculaire car ils sont dévoués aux tâches obscures du combat rapproché. Pour apprécier la prestation de leur jeu, il faut avoir un regard expert. Une mêlée qui avance, des ballons gagnés dans les regroupements, un pack qui progresse centimètre par centimètre sont souvent le fruit du travail invisible des deuxièmes lignes.
Le travail plus visible d’un deuxième ligne se situe dans les airs. À lui les envolées à près de quatre mètres de hauteur pour capter les ballons lors des touches. À lui les sauts et les réceptions sous les renvois des adversaires. Le deuxième ligne assure la défense aérienne de son équipe. Tout ce qui se passe dans les airs est de son ressort. Ces tâches obligent les deuxièmes lignes à travailler leur détente et leur capacité à attraper les ballons dans toutes les positions, surtout les plus inconfortables.
Le cercle des deuxièmes lignes est très fermé. Seuls les grands, souvent discrets, y sont autorisés. Petites tailles, passez votre chemin et admirez les tours de contrôle !
[h=5]La troisième ligne : numéros 6, 7, 8[/h] Les joueurs de troisième ligne sont les chasseurs de ballons. Coureurs infatigables, ils sont également les jambes et l’assise de la mêlée.
Être troisième ligne, c’est être là où se trouve le ballon. Jouer à ce poste requiert une condition physique irréprochable, car vous devez être de toutes les phases de jeu pour assurer la liaison entre avants et arrières pendant 80 minutes. Jouer en troisième ligne demande aussi une aisance tactique de premier ordre, car pour être au rendez-vous du ballon, mieux vaut anticiper le déroulement du jeu. Une équipe qui possède une bonne troisième ligne se garantit un jeu continu et fluide. Les troisièmes lignes sont sans doute les joueurs les plus complets d’une équipe : coureurs, sauteurs, plaqueurs, manieurs de ballon... sans ces qualités, n’espérez pas jouer à ce poste !
En phase offensive, le troisième ligne doit se trouver à tous les points d’impact afin de soutenir ses partenaires et d’empêcher l’adversaire de récupérer le ballon. On dit de la troisième ligne qu’elle est le premier soutien d’un attaquant.
En phase défensive, les troisièmes lignes sont les premiers plaqueurs : ils doivent au plus vite empêcher l’équipe adverse d’avancer. Les troisièmes lignes sont les cauchemars des organisateurs adverses. Si les numéros 6 et 7 forment souvent le premier rideau défensif, le numéro 8 assure le second rideau au cas où l’adversaire réussirait à se sortir des griffes des premiers plaquages.