Deroeux, c'est le réaliste, Besson le gestionnaire. D'ailleurs, sa première interview était parlante, quand il parlait de Mas; "On fera tout ce qu'on pourra, après c'est lui qui voit". Sous-entendu, si financièrement on ne peut suivre, Mas ou pas on ne cassera pas la tirelire.
Deroeux et Besson ont bien compris que maintenant, pour survivre dans le Top 14 il faut d'abord avoir une assise financière solide; être économiquement viable avant de penser à gagner des titres. C'est sûr que ça peut paraître petit comme ambition, mais ça vaut mieux qu'être à la merci d'un sponsor susceptible de tourner casaque et de travailler sur le court terme en faisant signer des stars (je ne pense pas à Toulon ce disant, Boudjellal a su faire en sorte que le financement du club se diversifie, quitte à être quelquefois limite fiscalement, pour peu qu'on veuille bien fermer les yeux), et à se retrouver en Pro D2 (ou plus profond) comme tant d'autres anciennes gloires du rugby français.
Le discours de Deroeux est clair: après avoir cherché en vain et sans succès à attirer les capitaux catalans du sud, force est de reconnaître que c'est un échec, et qu'il faut économiquement se recentrer au nord, notamment avec la diaspora en France. Le côté catalan sera toujours là, pour l'image, flatter le supporter, lui parler d'identité, mais le nerf de la guerre, il faudra aller le chercher ailleurs qu'en jaune et rouge.